Persona 5 et moi c’est une grande histoire d’amour et ce depuis 2017. Il y a 5 ans, je découvrais Persona grâce au nouvel épisode simplement nommé Persona 5. Et ce fut une véritable révélation, tant le jeu m’a énormément apporté dans ma vie de joueuse. Quelques années plus tard, en 2020, Atlus remettaient le couvert avec Persona 5 Royal. A l’image de Persona 4 Golden, cette nouvelle mouture « Royal » apportait notamment un nouvel arc scénaristique ainsi que de nouveaux personnages et mécaniques de gameplay. Mais jusqu’ici, Persona 5 (et Royal) était resté exclusif à la PS4 de Sony.

En juin 2022, durant le Xbox Bethesda Showcase, le géant américain a frappé un grand coup en annonçant l’arrivée de licence d’Atlus sur ses machines: Persona 4 Golden, Persona 3 Portable ainsi que… Persona 5 Royal. Et il n’a fallu que quelques jours à Atlus pour également officialiser la sortie de ses titres sur les autres plateformes dont… la Nintendo Switch.

Sorti officiellement le 21 octobre dernier, je vais donc vous parler aujourd’hui de cette édition Switch. A l’heure où j’écris ces lignes, non je n’ai toujours pas terminé le jeu. En revanche, j’ai plus de 30h au compteur, et le 3e palais est bouclé. La Nintendo Switch réussit-elle à faire honneur au jeu? Si vous voulez plus de précisions sur le jeu, je vous invite à lire mon avis complet sur la version PS4 de 2020 juste ici.

Cet avis est rédigé à partir d’une version Nintendo Switch physique commerciale fournie par Plaion France, que je ne remercierai jamais assez pour leur confiance et leur gentillesse. Toutes les captures d’écran présentes dans cet article sont issues de la version testée sur Nintendo Switch.

Alors que pour beaucoup de joueurs c’est leur toute première découverte du titre phare d’Atlus et P Studio, moi, je commence à un peu trop le connaitre par cœur (pour mon plus grand bonheur).

« Persona 5 met en scène un groupe de lycéens prêts à tout pour faire évoluer la société et l’emprise qu’ont les plus forts sur les plus faibles en changeant leur coeur, ou comme dis dans le jeu, leur faire subir une métanoïa. Harcèlement, corruption, faux témoignages, violences en tous genres, Persona 5 traite les sujets les plus prenants qui régissent notre société et amène à une toute nouvelle forme d’héroïsme et du traitement de la justice. Du simple professeur d’EPS au politicien sans scrupules, les Phantom Thieves of Hearts, menés par notre personnage principal, qui porte le nom que nous, joueurs, lui donnons, ont du pain sur la planche pour faire passer leur message et changer le cours des choses. »

Une chose est sûre, malgré ses 5 années d’existence, l’écriture de Persona 5 reste indéniablement magistrale. Des thèmes qui font toujours autant leur effet, et sont toujours autant d’actualité tant il les traite avec brio et intelligence, et bien que ce soit la troisième fois que je le fais, il reste toujours aussi prenant et saisissant notamment dans l’écriture de ses personnages, leur histoire et leur évolution.

Pour les retardataires, cette version Royal (qu’elle soit sur Switch, Xbox, ou PS5) apporte donc un nouveau donjon par rapport à la version de 2017, soit environ 20 à 30 heures supplémentaires en fonction de comment vous exploitez son contenu. Mais la grosse particularité de cette mouture 2022 est qu’elle inclut tous les DLC déjà sortis (en particulier une palanquée de tenues pour habiller nos voleurs fantômes préférés).

« Côté gameplay, Persona 5 mène la danse du JRPG. Tour par tour, points de magie, stratégies d’équipe, faiblesses élémentaires, à l’heure actuelle et ce depuis 2017, le titre en est devenu une véritable référence du genre sur cette génération, je dirai même plus un véritable leader, un roi, et se place sur la première marche d’un podium sur lequel de nombreux autres jeux tentent d’y trouver leur place. »

Ces quelques lignes, bien qu’écrites en 2020, sont toujours d’actualité pour corroborer avec cette version Switch. Oui, le gameplay de Persona 5 Royal est toujours aussi grisant, ça ne change pas. Malgré les années, la prise en main reste particulièrement intuitive. Son jeu avec le temps est toujours aussi prenant, bien que quelque peu angoissant si tant est qu’on s’essaye à maximiser tous les liens (notamment ceux nécessaires au déblocage du palais « Royal ») et exploiter au maximum son contenu secondaire dans le Mémento ou encore maximiser toutes les compétences sociales. Quoi qu’il en soit, ses mécaniques restent maitrisées, voir même intemporelles (bon, le jeu n’a « que » 5 ans).

« Depuis sa sortie initiale, Persona 5 s’est décliné en plusieurs formats, en manga papier et en animé avec Persona 5 The Animation. Pour cause, son style graphique d’origine s’y prête parfaitement. On lui attribue sans mal un côté manga interactif grâce à son dessin. Et le résultat in-game est assez impressionnant. Alternant entre le moteur graphique et des cinématiques dignes des plus grands animés, le tout agrémenté d’une bande originale fascinante, qui parfait l’ambiance générale du jeu.

Sa mise en scène fait également honneur à ce style, cette identité que Persona 5 s’est façonnée avec talent et élégance. Des protagonistes aux tenues vestimentaires excentriques, des ennemis au look parfois surprenant, des boss démesurés, ou encore des scènes haletantes. »

C’est ici que la version Switch a toutes ses preuves à faire. En effet, Persona 5 Royal fait transparaitre un style graphique plutôt minimaliste si on le compare aux énormes productions occidentales. Ainsi on pourrait imaginer que la version Switch pouvait être équivalente à la PS4 du titre. Malheureusement, certaines concessions ont dû être faites notamment liées à la résolution de l’écran de la console hybride de Nintendo pour le mode nomade. De ce fait, le rendu est légèrement moins net que ses homologues sur les autres consoles de salon.

Un rendu légèrement plus « flouté » ingame pour une qualité des cinématiques quasi identique tout de même. Pour autant, le jeu n’en reste pas moins surprenant, notamment en mode nomade (encore une fois). A l’instar de The Witcher 3 ou encore Ark (bien que je dois toujours m’essayer à la refonte graphique sortie récemment), Persona 5 Royal reste un portage assez impressionnant pour les capacités techniques de la Switch.

Si graphiquement il n’égale pas les autres versions, c’est un fait, il est techniquement très satisfaisant dans la mesure où il offre une expérience particulièrement stable en termes d’images par secondes. Alors oui, nous sommes ici face à du 30 FPS mais qui reste constant (en tout cas à l’œil nu).

Un petit mot sur la Switch OLED. En en ayant fait l’acquisition il y à peu, j’ai donc pu essayer le jeu sur 2 Switch différentes: la standard et la OLED. Si graphiquement le jeu est identique, l’apport en termes de qualité de couleurs de la Switch OLED est indéniable. Des couleurs éclatantes, des noirs profonds, clairement l’écran OLED est un plus pour ce jeu.

C’est moins joli, certes, et pourtant il ne faut absolument pas sous estimer la plus value de la version nomade. Jouez à Persona 5 Royal où vous voulez quand vous voulez, c’est un argument de taille surtout pour un jeu de plus de 100h. La prise en main est agréable, la lisibilité n’est pas en reste, il est indéniable que pour quelqu’un qui a déjà fait le jeu plusieurs fois, cette version Switch est un régal en mode portable.

Bien que j’ai fait le jeu 2 fois déjà, j’attendais cette mouture Switch avec impatience. Aujourd’hui, c’est chose faite pour mon plus grand bonheur. Il vole mon cœur à chaque nouvelle session. Persona 5 Royal est un jeu qui reste incroyable, tant dans l’écriture de son scénario, la profondeur de ses personnages ou encore dans son gameplay, cette version Switch a tout pour ravir les fans du genre mais qui n’ont pas forcément d’autres plateformes sur lesquelles y jouer. Pour autant, il faut garder les pieds sur terre pour dire que oui, elle n’est graphiquement pas équivalente aux versions dites « de salon » telles que les versions PS4, PS5, Xbox ou PC. Mais c’est sans compter sur le mode nomade qui ajoute une plus value indéniable au titre qui offre malgré tout une stabilité de framerate assez impressionnante.

Les plus

  • Une prise en main agréable en mode nomade
  • Un titre qui sait toujours aussi bien défendre ses valeurs
  • Une stabilité de framerate au rendez-vous
  • Le mode nomade, une plus value certaine pour ce genre de titres

Les moins

  • C’est légèrement moins joli à cause du 720p de l’écran de la Switch