Annoncé le 23 août 2020 pour une sortie en 2022, le prochain titre du studio Rocksteady (plus besoin de les présenter maintenant, si ?), Suicide Squad Kill The Justice League, s’est vu reporté plusieurs fois pour enfin s’offrir une date de sortie au 2 février prochain. Nous sommes en décembre 2023 et j’obtiens un accès anticipé au titre via une alpha fermée avec une NDA ultra stricte. Avec l’interdiction formelle d’en parler via un article ou sur les réseaux sociaux, je me ronge un peu les doigts, surtout face au lynchage de ces derniers jours de la part d’une presse qui manque toujours d’un peu de diplomatie.

Mais, coup de tonnerre, le studio lève la NDA de façon partielle (les captures d’écran et vidéos étant toujours interdites, seules des images fournies par l’éditeur seront présentes dans cette preview). Me voici donc, prêt à en découdre et à vous parler de mon expérience sur ces quelques heures de jeu. Je vous donne donc mes premières impressions sur mes 4-5 premières heures de Suicide Squad Kill The Justice League. Mais avant de vous donner mon avis (sinon c’est pas drôle), n’hésitez pas à lire mon dossier complet, sur toutes les infos que nous avions à l’heure où je le rédigeais.


Fort d’un long développement de 9 ans, Suicide Squad Kill The Justice League succède donc à Batman Arkham Knight (sorti, je le rappelle, en 2015). Situé narrativement 5 ans après les évènements survenu à Gotham City, Suicide Squad commence son intrigue par un constat plus que tragique pour Metropolis, théâtre de l’action, mais aussi pour le monde entier. En effet, alors que Brainiac était venu pour prendre le contrôle du monde, il a eu la surprise de découvrir sur son chemin la fameuse Justice League, composée de Superman, Batman, Wonder Woman, Green Lantern et Flash. Alors qu’à chaque fois on assiste à une victoire éclair de notre groupe adoré, le postulat de départ de SSKTJL se pose sur la victoire surprise de Brainiac qui contrôle mentalement notre groupe de justiciers et justicière.

On connait la chanson, c’est la fin du monde ou presque. Néanmoins, une seule personne croit encore à une improbable victoire : Amanda Waller, qui active la Task Force X, composée de Harley Quinn, King Shark, Captain Boomerang et Deadshot. Contraints et forcés par une bombe dans la tête, notre quatuor de super-vilains sont notre dernier espoir face à Brainiac. Dépêchés à Metropolis, ils ont un unique objectif : neutraliser la Justice League.

Tel est le pitch de Suicide Squad Kill The Justice League. Si le studio nous promet que son jeu se veut être d’une narration constante, au terme de mes 4-5 heures sur cette alpha fermée, j’ai bien envie de le croire, tant les cinématiques s’enchaînent afin de faire avancer l’intrigue, nous présenter le groupe dans ses premières heures, ainsi qu’un petit bond temporel d’une semaine afin de les retrouver en plein champ de bataille dans Metropolis. L’intrigue n’oublie pas le principal, c’est à dire la JL, puisque certains de ses membres se sont montrés, plus ou moins longuement, tout en finissant l’alpha fermée au début d’un affrontement qui s’annonçait dantesque contre un des membres de la JL (d’ailleurs, ça m’a un peu frustré).

Bref, tout ça pour dire que pour un jeu qui N’EST PAS un jeu à service (allez voir la FAQ officielle si vous ne me croyez pas), Suicide Squad nous offrira un scénario très intéressant, du moins, je le pense. De plus, Suicide Squad est bourré de clins d’œil et de références en tous genres à Batman Arkham et a DC. Tout le temps, partout, que ce soit en intérieur ou dans le monde ouvert, pour peu, comme moi, que vous appréciez DC. Vous serez donc étonnés de voir à quel point le studio est renseigné sur le sujet, et tient à nous le faire savoir une fois de plus.

Du côté du monde ouvert, adieu Gotham City, bonjour Metropolis, adieu la nuit froide et pluvieuse de la ville de Batman, bonjour à la ville lumineuse sous la protection de Superman, bien que ravagée par des batailles que l’on devine bien dévastatrices, puisque l’accent est mis sur la verticalité, autant dans les déplacements que dans les bastons. Bien que je ne peux juger correctement de l’alpha, je me permet de vous dire que Suicide Squad sera superbe dans ses panoramas d’une ville sans dessus dessous. De plus, sachez qu’un cycle jour-nuit sera de la partie, ainsi qu’un système météo, de quoi varier les très nombreuses bastons qui n’attendent plus que vous et moi.


J’en viens au gameplay. Le début de l’alpha nous fait incarner à tour de rôle les 4 vilains, que l’on pourra prendre à n’importe quel moment, afin de nous présenter les spécificités de chacun. Si Harley Quinn se déplace à l’aide d’un grappin, Boomerang à l’aide de son boomerang, Deadshot avec un jet-pack et King Shark à l’aide de sauts (que l’on doit préparer nous même selon la puissance que l’on souhaite). Les 4 personnages ont la même base au niveau du déplacement. En d’autres termes, le studio a imaginé une base commune à chaque personnage tout en réfléchissant à des mécaniques propres à chacun. De cette façon, chaque personnage aura donc une jouabilité unique malgré leurs similitudes.

Pour ma part, je sais que je partirais sur King Shark, puisqu’il reflète à la perfection ma façon de voir les choses dans une baston, c’est à dire de rentrer dans le tas et de réfléchir ensuite (le tout en balançant quelques blagues, ça fait toujours plaisir). Il est donc le tank par nature du groupe. Si Deadshot sera le sniper parfait de l’équipe, les 2 autres peuvent servir de soutien tout en servant de leurre ou d’occupation face à l’ennemi. Chacun des membres a ses propres atouts à faire jouer et ce sera à vous de vous créer un build puisant dans les forces et les faiblesses du quatuor.

Par ailleurs, le gameplay se veut être avant tout effréné et se concentre sur notre mobilité constante. Petite surprise, le système de combo qui nous demande d’allier dégâts au corps à corps et à distance afin d’activer nos talents, soit les compétences de nos vilains. C’est un coup à prendre, j’en conviens, mais une fois les particularités d’un gameplay que je juge riche (j’omets volontairement certaines parties du gameplay comme les afflictions liés aux éléments comme le feu, etc), c’est que du plaisir manette en main (VRAIMENT).

C’est ainsi qu’après avoir bouclé l’alpha, je m’avance à vous dire qu’une vraie synergie s’annonce pour les joueurs qui y joueront avec leurs ami(e)s. Mais rassurez vous, comme moi, vous pouvez très bien y jouer en solo sans aucun souci, je vous le certifie. Au rayon des armes, vous aurez droit à un peu de tout, du simple pistolet, au fusil à pompe, au fusil de précision, d’assaut mais aussi à une grosse gatling pour King Shark.


Un mot sur les objectifs secondaires et principaux proposés dans l’alpha, si ils partent tous avec un intitulé différent (sécuriser tel point, se rendre à tel point, récupérer tel paquet pour ensuite l’emmener ailleurs), on restera sur du très classique pour ce genre de jeu, c’est à dire que l’intérêt se veut avant tout être de donner une excuse pour se bastonner avec les ennemis et ce, tout le temps, partout. J’en viens donc à vous dire que Suicide Squad se veut être un jeu où on pourra poser le cerveau, prendre la manette et allons y gaiement. Ca tombe bien, c’est ce que je cherche depuis quelques temps, quel heureux hasard! Loin de moi l’idée d’être ironique, je suis même très sérieux et ce serait, à mon sens, une grosse erreur que de lui jeter la pierre sur ce détail bien précis.

En termes de loot, nous sommes récompensés après chaque mission en armes et équipements en tous genres (avec un système de rareté dont vous avez l’habitude si vous avez fait The Division, Destiny et consorts). Cela va de la simple arme, aux éléments de protection afin de nous renforcer, une habitude dans le genre. Cela étant dit, les fonctionnalités de la DualSense sont prises en compte et peuvent drastiquement changer d’une arme à une autre et même d’une rareté à une autre. En effet, j’ai vu la différence entre une arme de rareté basse à une arme dite légendaire, ce qui m’a très agréablement surpris.

Je me permets (c’est toujours utile) de vous dire, qu’en solo, je n’ai pas trouvé que mon écran était surchargé d’informations au niveau du HUD comme évoqué dans les previews. En tout cas, cela ne m’a pas frappé ni agressé les yeux. Peut-être que cela vient du fait que j’y ai joué seul mais tout ça pour vous dire que je trouve la critique un peu surprenante.


J’en viens donc enfin à mon avis. A son annonce, j’ai été plus que refroidi par ce que j’ai vu dans son trailer de présentation. A tel point que je ne voulais pas en entendre parler. Après lui avoir donné sa chance lors de l’alpha fermée, mon avis a été chamboulé. J’ai adoré ce que j’ai vu, joué et entendu. Par son histoire, son postulat de départ, son ton mi sérieux mi décontracté (c’est la fin du monde mais King Shark trouve le temps de lâcher des blagues du futur, on adore !). Ce qui m’a d’emblée séduit, bon chaland que je suis, c’est le contraste entre la situation et l’ambiance au sein du groupe et ce qu’il va vivre.

Ensuite, le gameplay vient rajouter son grain de sel et une fois de plus, j’ai aimé ce que j’ai fait manette en main. Enfin, la synergie des deux mondes, un scénario fort, une narration omniprésente et un gameplay aux petits oignons, aidé par une vraie prise en main des possibilités de la DualSense a achevé le fan de DC qui sommeille en moi. Depuis ma complétion de l’alpha fermée, je sais que je jouerai à Suicide Squad dès le jour de sa sortie et ce, en solo. Pour vous le dire en bon français, Suicide Squad est le seul titre que j’attend de pied ferme en ce début d’année 2024.

Evidemment, des questions subsistent. L’écriture globale du scénario, de ses personnages, leur évolution en tant que sauveurs (ou pas) de l’humanité, d’une part. D’autre part, manette en main. Quid de la répétitivité sur le long terme? Le endgame? L’évolution du gameplay? Si ces quelques heures de l’alpha m’ont, à ma grande surprise, mis en confiance, tout n’est pas encore joué pour le jeu et son studio. Je suis ressorti malgré tout convaincu et charmé par ce début de jeu, je n’ai qu’une hâte, pouvoir retourner à Metropolis.