En parallèle à Shadow Warrior 3, le studio polonais Flying Wild Hog, en collaboration avec Jagex (RuneScape), a dévoilé début juillet un looter-shooter-slasher du nom de Space Punks. Disponible en accès anticipé exclusivement sur l’Epic Games Store depuis le 14 juillet dernier, le jeu final est attendu pour l’hiver 2021 sur PC, et en 2022 sur consoles, en free-to-play.

Dans un univers de science-fiction, Space Punks propose une expérience délirante aussi bien jouable seul qu’en coopération. Après plusieurs heures de jeu, je vous fait part de mes premières impressions sur ce futur free-to-play.

Cette preview a été rédigée grâce à un accès à l’un des pack fondateurs du jeu (le Splendor Pack) fourni par l’éditeur que je remercie infiniment pour leur confiance.

Pour commencer, voici la configuration (sur un PC portable MSI) grâce à laquelle j’ai pu titiller le jeu suivi de mes réglages me permettant d’y jouer en 65/70 FPS:

  • i7-8750H @2.20 Ghz
  • 16 Go de RAM
  • NVidia GeForce 1060
  • SSD Samsung QVO 860 1TB

Space Punks est un action-RPG en vue du dessus, et plus particulièrement en « twin stick« , soit un joystick pour avancer et l’autre pour viser (semblable à Dead Nation ou très récemment à The Ascent), et donc pensé pour être joué à la manette. Le jeu de Flying Wild Hog propose une sélection de 4 personnages parmi Duke, le beau gosse hors-la-loi, Eris, la guerrière, Finn, le sanglier humanoïde, et Bob, l’insecte géant ingénieur, qui selon moi a des airs de ver extraterrestre à la Men in Black (dont les noms m’échappent). Une fois votre personnage/classe de prédilection choisi dans cette joyeuse bande de mercenaires (qui rappelle à n’en pas douter un certain groupe de Gardiens de la Galaxie), rendez vous au Death’s Gambit, le HUB social de Space Punks, où vous passerez le plus clair de votre temps pour améliorer votre personnage, de son équipement à ses compétences, et choisirez vos missions.

Nos premiers pas ne se font pas sans quelques encombres, le temps de découvrir l’interface, le HUB, le gameplay, la monnaie du jeu, le fonctionnement des points F (qui permettent de débloquer récompenses et nouvelles planètes), et le système de puissance de feu. En effet, le jeu est dénué de tout didacticiel ou autres explications et nous lâche livrés à nous-mêmes dans l’inconnu, le tout entièrement en anglais ce qui peut ne pas en aider certains, en espérant que le jeu final soit traduit.

Sur le papier, Space Punks est tout à fait jouable en solo, il n’en reste pas moins massivement multijoueur et surtout coopératif. Ainsi à chaque début de mission, vous aurez la possibilité de la lancer seul ou éventuellement attendre que d’autres joueurs vous rejoignent dans votre aventure. Si c’est très alléchant sur le papier, le premier constat, dû notamment à la faible fréquentation du jeu à l’heure actuelle, est que la progression dans le « scénario » ou dirais-je plutôt dans les missions principales (et la visite d’autres planètes) est vite bloquée par l’obligation d’être 4 joueurs. Une fréquentation que l’on espère bien plus dense à sa sortie en free-to-play sinon le jeu risque malheureusement d’être vite déserté.

En solo, en coop, peu importe, le jeu propose, une succession de missions à compléter dans un univers totalement délirant et explosif où les onomatopées (BOOM, BAM et autres) vont bon train. Mercenaire oblige, on vous confie des missions où les face à face avec des robots et autres extraterrestres sont de la partie, au gameplay addictif, nerveux et défoulant. Malgré tout, pour l’instant le caractère un tant soit peu répétitif est présent comme le veut le genre.

Mais Space Punks a également été pensé comme un looter, renforçant son aspect indéniablement addictif comme peuvent l’être des The Division, Destiny, et autres jeux à service en tous genres mais aussi un certain Borderlands. Du loot à en pleuvoir, conservant le code couleur de rareté habituel, tant dans les missions principales que dans les missions « publiques » mais Flying Wild Hog a pensé à tout en proposant également des missions de « grinding ». Des missions concentrées sur le loot, et focalisées sur ce que êtes susceptibles de rechercher (armes, armures, ou monnaie du jeu).

Si j’évoquais plus haut, la saga dantesque de 2K, Borderlands, ce n’est pas par hasard et les quelques images qui permettent d’illustrer cet article parlent d’elles-mêmes. Livré dans un mouture en cel-shading, Space Punks ne peut nier son inspiration graphique à celle de Pandore. Cela dit, ça lui va comme un gant, son genre, son univers, son humour et son character design s’y prêtent pleinement. Néanmoins, on regrette que notre personnage ne soit plus plus lisible et moins « pixélisé » ce qui peine à le fondre dans le décor. Un détail qui sera probablement réglé d’ici la fin du développement et la sortie, ou pas d’ailleurs, puisque cela ne rend pas l’expérience moins « jolie » et agréable.

Faut-il attendre Space Punks? Le jeu étant proposé en free-to-play à sa sortie, pourquoi pas? Le tout reste à voir à quel type de modèle économique il se pliera. Si, à l’image d’un Fortnite, il ne proposera que du cosmétique et son battle-pass, ou s’il préfèrera opter pour du pay-to-win, ce qui à l’heure actuelle ne semble pas être le cas aux vues de l’obtention massive des diverses monnaies du jeu, bien qu’il y en ait une (obtenable grâce aux « trophées » du jeu) dont j’ignore encore l’utilité.

Pour l’instant, Flying Wild Hog proposent un jeu délirant et addictif, relativement facile à prendre en main. Le contenu semble y être complet pour y passer des heures durant malgré une possibilité de blocage, pour l’instant, liée aux missions exclusivement en coopération et une impression de répétitivité qu’on ne peut cacher. Mais globalement mes premières impressions sont bonnes sans pour autant crier au must-have. On regrette l’aspect très (trop) peu scénarisé, même si ce n’est pas ce qu’on lui demande, un minimum est toujours le bienvenu.

Les plus

  • Un gameplay nerveux et addictif
  • Une pluie de loot
  • Une DA qui ravira tous les fans de Borderlands
  • Bourré d’humour et délirant
  • Une jouabilité à la manette aux petits oignons
  • Peu gourmand pour les plus petites configurations

Les moins

  • Une succession de missions qui manque d’un scénario
  • Pour l’instant entièrement en anglais, à voir si cela évolue
  • Un côté un peu répétitif
  • Le blocage de progression lié aux missions exclusivement coopératives
  • Quelques soucis de connexion aux serveurs persistent pour l’instant