Grâce à la Yakuza Collection Remastered, j’ai enfin pu m’attaquer aux derniers opus qu’il manquait à ma culture de Yakuza et de l’ère de Kazuma Kiryu. Après un troisième opus me laissant un peu plus de marbre qu’à l’accoutumée, je n’ai pas pour autant moins sauté sur l’occasion de faire sa suite, Yakuza 4. Disponible depuis le 29 octobre de l’année dernière sur le Playstation Store, il est maintenant disponible en version physique depuis le mois dernier. Une quinzaine d’heures plus tard, me voilà donc fin prête à vous parler de mon avant dernier Yakuza de l’ère Kiryu.

Je tiens à remercier une fois de plus chaleureusement Koch Media France pour l’envoi de la dernière salve de Yakuza qui complètent la saga sur Playstation 4.

Ce quatrième opus se veut nettement plus atypique que le reste de la série. Pour preuve, les premières heures déroutent par l’absence d’un certain Kazuma Kiryu. En effet, nous prenons vite le contrôle de Shun Akiyama, que l’on a pu croiser très rapidement dans le premier Yakuza. A l’époque, Yakuza 4 était le premier épisode à sortir de sa zone de confort pour instaurer la possibilité de contrôler plusieurs personnages jouables. Ainsi nous découvrons 3 nouvelles personnalités, toutes plus attachantes les unes que les autres dans un scénario, à contrario de son prédécesseur, nettement plus complet et inspiré. D’un prêteur sur gages au cœur tendre, au prisonnier condamné à mort, en passant par le jeune policier prêt à tout pour découvrir la vérité sur la mort de son père, Yakuza 4 offre une flopée de belles nouvelles rencontres et aventures à suivre. Un quatuor improbable, qui rend le scénario de ce quatrième Yakuza d’autant plus intéressant à suivre et apprécier.

Sans surprise, nous retournons à Kamurocho, que l’on commence à connaître par cœur, la ville qui ne dort jamais et qui ne manque pas de nous en faire voir de toutes les couleurs à chaque nouvelle virée. Quatre hommes, quatre histoires qui ne se regroupent qu’en une seule prête à faire resurgir certains événements passés.

Durant cette quinzaine d’heures de missions principales, la narration de Yakuza 4 s’en sort plutôt bien, malgré, à mon goût, une trop faible dose du Dragon de Dojima, la partie lui étant consacrée étant très rapide mais non pas moins intense. Entre suspens et révélations, il ne manque pas de mettre en haleine et en mettre plein la vue pour le plus grand plaisir des fans. Une belle réussite après un Yakuza 3 qui faisait ressentir un petit essoufflement scénaristique, restons honnêtes. Et puis, je ne saurai que trop bien féliciter un final absolument grandiose! Ses combats, sa mise en scène, ses surprises, une dernière partie fabuleuse digne de la saga.

Ainsi, ce quatrième épisode ne fait que trop bien rattraper les erreurs de son prédécesseur tant par un scénario nettement plus travaillé et un gameplay plus vivace. Car il faut bien le dire, Yakuza 3 manquait parfois de dynamisme et était doté d’une certaine lourdeur dans ses mécaniques. Ici, rien de tout ça, ou en tout cas, très nettement moins. Les poursuites ont été retravaillées, les QTE mieux amenés, les combats sont toujours plus épiques bien qu’ils ne manquent pas pour certains d’amener une difficulté à vous en arracher les cheveux, car le plus gros défi de cet opus reste de devoir apprendre à maîtriser les 4 gameplay des 4 personnages jouables. D’ailleurs, le fameux final rappelle les défauts de certains d’entre eux (Saejima, cette armoire à glace).

Graphiquement, Yakuza 4 prouve une fois de plus une véritable évolution face à l’opus précédent. Des années les séparent, c’est un fait, mais l’apprentissage de la maîtrise de la PS3 fut bénéfique. Plus beau, oui, plus net, aussi, et ce dans un certain nombre de critères. Des visages plus expressifs, des décors plus fournis, des effets de pluie assez impressionnants pour l’époque, en somme cette version remasterisée PS4 ne lui apporte vraisemblablement qu’un lissage réduisant l’aliasing, une résolution en 1080P et la fluidité qui va avec.

Si la surface de la ville en elle-même reste la même, Ryu Ga Gotoku Studio permettent dans cet épisode d’explorer Kamurocho d’une toute nouvelle façon. Outre les rues bondées, nous pouvons également nous déplacer sur les toit et même des souterrains et accéder à de nouvelles planques. En soi, rien de véritablement révolutionnaire, mais qui permet de casser un peu la routine d’arpenter les mêmes décors.

Malheureusement, une fois encore, aucun sous-titre localisé, il faudra se contenter de la version originale sous-titrée anglais, avec un vocabulaire toujours aussi soutenu pouvant donc ainsi mettre à mal la connaissance de la langue de Shakespeare de certains joueurs, car oui la lecture prend une place immense également dans cet épisode.

Après un Yakuza 3 un peu plus en deçà que d’habitude, Yakuza 4 Remastered (et par la force des choses l’opus original PS3 également), a su remonter la pente avec brio. Si les premières heures perturbent par l’absence du personnage auquel nous sommes habitués, on prend vite goût à la nouveauté et au changement de personnages. Son scénario plus abouti le rend d’autant plus agréable à suivre. On accorde certains défauts de gameplay, principalement dus à l’ambition de donner un style unique à chaque personnage, pour ma part, c’est Saejima qui m’a le plus donné de fil à retordre à contrôler. Quant à la remasterisation en elle-même, elle est honorable, la qualité originale en étant pour beaucoup, on se fait vite aux améliorations graphiques tout en oubliant que le jeu date de la génération précédente.

Les plus

  • 4 histoires prenantes qui se réunissent dans un final fabuleux
  • 4 gameplay, 4 styles de combats à prendre en main
  • Une remasterisation graphique réussie
  • Certaines mécaniques améliorées, notamment les poursuites
  • Une pléthore d’activités annexes dans lesquelles on aime se perdre

Les moins

  • Encore et toujours l’absence de sous-titres localisés
  • Certains personnages parfois plus compliqués à maîtriser
  • Trop peu de Kazuma Kiryu