Après une adaptation canonique de l’homme araignée, Insomniac Games nous reviennent avec Marvel’s Spider-Man Miles Morales sur PS4 et PS5. Pour rappel, ce nouveau titre est une extension stand-alone, à l’image d’Uncharted The Lost Legacy, en d’autres termes pas besoin de posséder le jeu dit de base pour pouvoir se lancer dans l’aventure du nouveau Spider-Man.

Ce Spider-Man est introduit en 2011 dans les comics, mais le jeune Miles s’est également fait dédié un film d’animation en 2018, Spider-Man New Generation (ou Into the Spider Verse pour les anglophones). Dans le jeu de la même année, on rencontre Miles Morales presque d’emblée, justifiant ainsi cette « suite » plus que logique.

Après une quinzaine d’heures de jeu, quels sont les points forts et les points faibles de cette extension plus qu’attendue? Un grand merci à Playstation France pour le code du jeu sur PS5 et la confiance qu’ils m’accordent depuis maintenant 4 ans.

Pour les retardataires, le jeu nous propose un petit « précédemment, dans… », concentré sur l’histoire de Miles dans l’opus précédent, histoire de ne pas louper une miette du comment du pourquoi le jeune adolescent de 17 ans se retrouve en tête d’affiche de son propre jeu.

Avant toute chose, les événements de ce stand alone se passent un an après les faits de Spider-Man. Miles Morales, 17 ans, originaire de Brooklyn, déménage à Harlem avec sa mère Rio, candidate au poste de maire. Mais Miles est doté d’un pouvoir hors du commun, similaire à ceux d’un certain Peter Parker, alias Spider-Man. Et quoi de mieux que de se faire entraîner par le super héros qui a sorti New York de plus d’une catastrophe? Mais l’adolescent se voit vite livré à lui-même et remplace Peter le temps de quelques semaines de repos bien méritées. Alternant entre crimes et délits mineurs, Miles se voit vite confronté à une puissante organisation criminelle: l’Underground. Qui se cache derrière le masque de Tinkerer, leur chef? Pourquoi agissent-ils contre Roxxon, une compagnie qui à première vue semblait tout ce qui il y a de plus respectable? Miles devra faire face à de nombreux dilemmes pour sauver la ville et ses proches. Je vous laisse le soin de découvrir tout ça par vous-mêmes.

Malgré sa demie douzaine d’heures, le scénario de Spider-Man Miles Morales n’en est pas moins riche en narration tant cette adaptation est fidèle à l’œuvre originale. Pour autant, Insomniac Games y ont mit leur petite touche personnelle tant en termes d’événements marquants que de personnalités de leur personnages, les rendant attachants au possible, surtout le personnage de Miles. Car ce nouveau Spider-Man, on l’aime, tant par sa témérité que par ses doutes, ses valeurs, et ses pouvoirs. Sa mise en scène digne des blockbusters hollywoodiens vaudront quelques réactions de notre part tant nous sommes immergés dans l’action en cours.

Mais ne vous y méprenez pas, le Spider-Man de Miles n’est pas un simple copié-collé de celui de Peter. Ceux qui ont vu le film d’animation de 2018 comprendront bien de quoi l’adolescent est capable. Miles est, entre autres, doté de pouvoirs bioéléctriques, et au fil de l’aventure, d’autres pouvoirs se réveilleront en lui pour combattre ses ennemis. Quoi qu’il en soit, Spider-Man Miles Morales introduit donc de nouvelles mécaniques liées à ses pouvoirs uniques, rendant les combats hauts en couleurs et ô combien jouissifs.

Les bases ont été gardées, le jeu se dote donc en toute logique de mécaniques similaires aux jeux Batman Arkham avec la vivacité de Spider-Man. Les combos s’enchaînent et on terrasse nos ennemis dans des combats chorégraphiés aux petits oignons. Concernant la DualSense, là encore, on aura tendance à penser que ses fonctionnalités se font discrètes, et pourtant elles sont assez présentes pour nous immerger dans l’univers. Les gâchettes adaptives sont toujours présentes malgré l’utilisation répétée du lancement de toiles qui donne peu de place à une réelle exploitation de ces dernières. Côté vibration, si elles sont exploitées tout au long du jeu, on regrette parfois qu’elles soient absentes des rythmes musicaux « underground ». Un détail me direz-vous, je vous l’accorde volontiers.

Dans son contenu, Spider-Man Miles Morales prend (presque) les mêmes et recommence. Collectibles en tous genres, crimes, quêtes annexes, défis, le sentiment de répétitivité pourra se faire ressentir à la différence que certaines activités auront des valeurs scénaristiques propres au passé de Miles et de sa famille. Les défis quant à eux lui apporteront de nouvelles compétences fort utiles dans les missions principales.

Visuellement parlant, Spider-Man Miles Morales est somptueux. Nous sommes plongés dans un New York enneigé, en pleine période de fin d’année, une ville toujours aussi sublimée par cette saison qui lui va comme un gant. Et une fois n’est pas coutume, Insomniac Games nous proposent le choix entre mode Fidélité et mode Performance, à chacun de faire son choix entre ray tracing et 60 FPS.

Mode Fidélité
Mode Performance

Mode Fidélité
Mode Performance

Une fois de plus, c’est un peu le jeu des 7 différences, mais les améliorations graphiques apportées sont notables notamment dans les reflets sur les fenêtres, très blanchis en mode Performance, ou sur les reflets dans les zones humides.

Il n’en reste pas moins que le jeu est sublime et se dote, contrairement à son prédécesseur dans sa version remastered, à une stabilité technique impeccable de mon côté. Mis à part un freeze dû à un problème du système d’exploitation de la PS5, je n’ai fait face à aucun freeze propre au jeu ou à de quelconques bugs.

Alors que je n’ai découvert l’existence de Miles Morales qu’en 2018 avec Marvel’s Spider-Man (d’où mon incompréhension de la fin de ce dernier, j’avoue), ce stand alone permet de creuser un peu dans l’univers de l’adolescent remplaçant de Peter Parker dans le rôle de l’homme araignée. Faisant place à un scénario fidèle au personnage créé en 2011, Spider-Man Miles Morales nous plonge dans une aventure brillante made by Insomniac Games qui ne nous lasse pas une seconde. Son statut de stand alone lui octroie une durée de vie assez courte, c’est un fait, environ 6h si on ne se contente que des missions principales, mais facilement le triple si on décide de se perdre dans les activités annexes, le New Game + et de facto au 100%. Graphiquement impeccable, les nouvelles mécaniques liées aux pouvoir de Miles lui donnent un réel goût de fraicheur et de nouveautés. On peut lui reprocher un manque d’originalité en termes de contenu annexe qui ressemble fortement au jeu de 2018.

Les plus

  • Un nouveau Spider-Man attachant
  • De nouveaux pouvoirs impliquent de grandes responsabilités
  • La bande originale underground qui colle à la peau de l’univers
  • New York sous la neige, j’aime toujours autant
  • Un scénario intense
  • Des activités annexes utiles en termes de compétences
  • Fidèle à l’œuvre originale

Les moins

  • 6h pour terminer le scénario principal, impossible d’oublier son statut de stand-alone
  • Un contenu secondaire parfois répétitif