En septembre 2018, Spider-Man, alias Peter Parker (ou est-ce l’inverse?), avait tissé sa toile sur nos PlayStation 4 avec une toute nouvelle adaptation vidéo ludique signée Insomniac Games (Ratchet & Clank, Spyro, Resistance, Sunset Overdrive). Deux ans plus tard, Spidey remontre le bout de son nez sur PS5 dans une version remasterisée pour coïncider avec la sortie de Spider-Man Miles Morales. Uniquement disponible dans l’Ultimate Edition de ce dernier (et via un code de téléchargement), j’ai eu la chance de pouvoir mettre les mains dessus. Un grand merci à Playstation France pour la confiance qu’ils m’accordent et le code de cette version.

Aujourd’hui, je ne relaterai mon avis que sur cette version dite « Remastered« , mon avis n’ayant pas changé sur la qualité globale du jeu ni sur ce qu’il raconte, je vous invite ainsi à (re)découvrir mon avis sur la version initiale de 2018, juste ici.

Si dans l’absolu cette nouvelle version n’était pas franchement nécessaire, elle permet néanmoins de découvrir ou se remémorer les premières aventures de notre fidèle serviteur, extensions incluses, avant d’entamer son stand-alone Miles Morales. Pour autant, elle apporte quelques nouveautés fort appréciables mais aussi quelques petits désagréments.

Bien évidemment, qui dit remastered dit améliorations graphiques, et dans ce cas précis c’est le cas. Avant toute chose, il est bon de savoir, que Marvel’s Spider-Man Remastered propose 2 modes de jeux: fidèle, mettant l’accent sur les graphismes, le « ray-tracing » en 30 FPS et le mode performance, le fameux mode 60 FPS. Oui, il faut choisir.

En termes de qualité pure, on joue quand même un peu au jeu des 7 différences, tant le titre reste incroyablement beau en mode Performance. On découvre quelques reflets en plus, un peu plus de réalisme dans les effets de lumière mais rien de vraisemblablement flagrant (en tout cas sur ce jeu en particulier).

Mode fidélité
Mode Performance

La première et plus flagrante nouveauté de cette nouvelle version est bien évidemment le changement de visage de Peter Parker. Un choix que l’on ne comprend pas forcément mais qui semblait tenir à cœur des équipes d’Insomniac. Aujourd’hui, on lui trouvera une certaine ressemblance avec le Spidey actuel du grand écran, Tom Holland. Les premières minutes déroutent, mine de rien on aimait l’ancien visage, mais on finit par s’y faire, même si je vous avoue que l’excellent doublage de Donald Reignoux collait plus à la peau de l’ancien modèle, John Bubniak.

John Bubniak
Ben Jordan

Graphiquement, cette version PS5 jouit d’améliorations non négligeables, allant du champ de vision, à la distance d’affichage en passant par des panoramas sublimés par l’absence du brouillard d’arrière plan, très présent sur les jeux PS4 en général.

Version PS4, 2018
Version remasterisée PS5, 2020

On remarquera également une ville bien plus vivante (bien qu’elle l’était déjà en 2018), avec des foules de piétons dans les rues ou une circulation accrue sur les routes. Bref, si New York paraissait déjà plus vraie que nature sur la génération précédente, elle l’est encore plus aujourd’hui dans ce Remastered.

Il est également doté de nombreux nouveaux détails, les plus remarquables étant sur le costume de Spider-Man sur lequel on décèle facilement les fibres du tissu ou encore les expressions de visages et leurs détails.

Version PS4, 2018
Version remasterisée PS5, 2020

Vous l’aurez donc compris, cette version remasterisée semblerait presque native à la Playstation 5 si seulement son optimisation avait été à la hauteur. Car malheureusement pour cette version, elle aurait bien besoin de quelques mises à jour de stabilité pour rendre l’expérience irréprochable. Durant mes 30h de jeu, j’aurai tout eu: quelques freezes, crashs, bugs de textures au sol me faisant passer sous la map, bref, alors que je n’avais eu aucun souci sur la version PS4, le « Remastered » quant à lui se voit entaché de quelques soucis techniques, dont la solution était de relancer l’application ou de charger le dernier point de contrôle, non pas insurmontables mais dont on aurait aimé se passer. On rencontre une nouvelle fois (comme dans la version PS4) quelques soucis de doublages en anglais, qui concernent (uniquement, et heureusement) certains passants dans les rues de New York. Malgré tout, cela ne m’a pas empêché de débloquer le précieux trophée Platine et de terminer les 3 DLC qui ont suivis.

Côté temps de chargements, là aussi la Playstation 5 montre ce qu’elle a sous le capot, un SSD performant qui nous permet de démarrer l’aventure quasi instantanément (je n’ai toujours pas réussi à prendre le screen de l’écran de chargement de départ, devenu un rituel sur PS4). Pour le reste du jeu, ils sont inexistants, à moins que vous n’ayez activé les scènes dans le métro pendant les voyages rapides.

Côté gameplay c’est surtout la DualSense qui fera son effet. Même si elle n’est pas exploitée comme sur Astro’s Playroom, Spider-Man Remastered permettra à son échelle de montrer de quoi les gâchettes adaptives de la nouvelle manette sont capables. On ressentira ses effets notamment quand nous tisserons nos toiles de building en building.

De base, je ne comptais pas refinir Spider-Man sur PS5, et encore moins le platiner. Au delà de me refamiliariser avec l’univers et le gameplay pour me mettre sur Miles Morales avec de bonnes bases, cela m’a permis d’exploiter cette version dans ses derniers retranchements permettant de déceler ce qui a été sublimé mais aussi les quelques soucis techniques dont elle peut souffrir. Rien de véritablement grave, on a déjà vu pire. En espérant que l’aventure de Miles se révèle plus stable.

Les plus

  • Le choix entre mode graphique et mode performance…
  • Des améliorations graphiques notables
  • La présence des 3 DLC
  • La prise en main de la DualSense, bien qu’assez discrète

Les moins

  • …qui peut aussi être un défaut pour certains
  • Uniquement disponible dans la version Ultimate de Miles Morales (79,99€ prix maximum conseillé)
  • Le manque d’optimisations résultant d’un souci de stabilité et de quelques bugs