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Gravity Rush a fait ses premiers pas sur PlayStation Vita début 2012 avant de revenir en force en version Remastered sur PS4 l’année dernière. Cette toute nouvelle licence a su attirer l’attention de nombreux joueurs grâce à son originalité et les a convaincu à suivre les aventures de ce petit OVNI du jeu vidéo. J’en fais partie.

En ce mois de janvier 2017, Kat et son acolyte ont fait leur grand retour, délaissant, malheureusement pour les fans, leur hôtesse de prédilection, la PS Vita, pour se faire accueillir sur la dernière console de salon du constructeur nippon.

Avant toute chose, je tient à remercier PlayStation France et leur community manager qui m’ont permis d’obtenir ce Gravity Rush second du nom et de vous livrer mon avis. Après un premier opus que je qualifierai d’exceptionnel, 5 ans après sa date de sortie initiale, le pouvoir de Kat nous captivera-t-il toujours autant? C’est maintenant que ça se joue.

Précédemment dans Gravity Rush

Il y a maintenant une demie décennie, les joueurs de la console portable de Sony rencontraient Kat, une jeune femme aux étranges pouvoirs. Atteinte de pertes de mémoires quant à son passé et ses origines, elle se réveille à Hekseville, seule. Quoi que pas tout à fait, puisque qu’elle croise le chemin d’un mystérieux chat noir étoilé du nom de Poussière qui s’avère être la source d’une puissance qui lui était jusqu’alors inconnue: sous ses airs innocents, Kat a le pouvoir de contrôler la gravité à sa guise. Toutefois, son arrivée en ville a provoqué des phénomènes gravitationnels et l’invasion d’ennemis redoutables, les Névis. L’avenir de son nouveau chez elle est dorénavant entre ses mains.

Et maintenant

Malgré un scénario complet et réfléchi, la fin du premier épisode laissait clairement sous-entendre qu’une suite allait voir le jour. La boucle était loin d’être bouclée quant à la véritable identité de notre héroïne. Ce second épisode est-il donc aussi réfléchi que son prédécesseur? Allons nous enfin avoir des réponses à nos questions? *roulements de tambours*

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1. Bienvenus à Jirga Para Lhao

Gravity Rush a un style graphique bien particulier. Plus que du cel-shading, il a nettement plus hérité d’un petit côté manga plutôt agréable à l’œil. Loin des artifices next-gen de d’habitude, la licence se démarque de nombreux AAA grâce à son style à part. La version remasterisée de la PS Vita à la PS4 l’avait toutefois très bien rajeuni, et lui octroyait des contours plus nets ce qui dans l’ensemble le rendait vraiment joli.

En 2017, l’univers du titre n’a pas changé. Plus que graphiquement original, on sent le choix de lui donner une réelle identité et de la cohérence avec son univers. Afin de ne pas « prendre les mêmes et on recommence », nous débarquons cette fois-ci à Jirga Para Lhao, une ville (toujours flottante) habitée par la tribu Lhao, esclave de ses terres et de son passé. A l’époque, Hekseville nous offrait déjà un terrain de jeu correct en terme d’exploration, mais fois-ci l’équipe de Japan Studio a mis les bouchées doubles pour nous donner de quoi prendre (ou reprendre) en main les pouvoirs de Kat dans des environnements divers et variés.

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Toutefois, on aura tendance a lui reprocher sa ressemblance graphique quasi identique au premier opus. Oui, malheureusement, on ne verra que trop bien que l’évolution du titre n’a pas été orientée vers ses traits, qui parfois paraissent un peu vieillot et mal maîtrisés. J’entend par là, par exemple, d’une profondeur de champ bien trop restreinte et un peu trop embrumée. Les paysages de Gravity Rush peuvent être magnifiques, malheureusement nous n’en profitons pas assez. Mais rassurez vous, il m’en faut bien plus pour ne pas apprécier un jeu.

2. Kat et la gravité, une grande histoire d’amour

Ce qui fait qu’on redemande toujours du Gravity Rush, c’est bien sa jouabilité. Le pouvoir de Kat est tout simplement jouissif grâce à son extrême dynamisme. Alors que le déroulement du jeu est relativement reposant, les phases de gameplay, et particulièrement les combats, sont de véritables défouloirs et laisse une porte ouverte à toutes les cascades aériennes possibles et imaginables.

A mon sens, cette nouvelle aventure nous offre de belles évolutions du contrôle de la gravité. Alors qu’il restait plutôt simpliste fut un temps, il est à ce jour nettement plus complet grâce à de nouveaux styles: le Lunaire et le Jupiter. Pour ce qui est de leur particularité, je vous laisse les découvrir si vous vous laissez tenter par le titre.

Bien que la plus grande partie se passe en extérieur, et donc sans grand souci de caméra, c’est une toute autre histoire lorsqu’on se trouve dans des endroits plus confinés. A ces moments là, il faut gérer une caméra un peu plus rebelle que d’habitude, ce qui peut avoir tendance à agacer, mais rien d’insurmontable puisqu’il y a peu, très peu, de phases en intérieur. Un petit défaut, qu’on remarquera si on est pointilleux.

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3. L’union fait la force

Chers lecteurs, chères lectrices, je vous ai gardé le meilleur pour la fin, ce qui fait vraiment la force de cette suite: son scénario. Je vous l’expliquais dans les premières lignes de cet avis, la fin de Gravity Rush laissait quelques questions en suspens, et mon plus grand espoir était d’en avoir les réponses.

Cette nouvelle aventure est une suite directe aux événements précédents (article garanti sans spoils), autant vous dire que je ne peux que vous conseiller de faire le début de l’histoire de Kat avant d’entamer ce deuxième épisode de la vie de Kat. Bien évidemment c’est compréhensible sans, mais il vous manquerait un sacré morceau d’histoire. Ceci étant dit, poursuivons. Où en étais-je? Ah oui. Donc étant une suite directe, Gravity Rush 2 vous plongera directement dans l’après Hekseville. Nous sommes à bord de Banga, une véritable petite ville nomade avec à sa tête, une certaine Lisa, et nous dirigeons vers la nouvelle ville qui deviendra notre fief, Jirga Para Lhao. Qui dit nouvelle ville, dit nouvelle vie. Kat n’est plus la Reine de la Gravité que tout le monde adulait telle une divinité, mais souhaitez la bienvenue à une jeune Gravitéenne, plus humaine, plus mure, plus sûre d’elle, bref une héroïne d’autant plus attachante qu’avant.

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A première vue, le scénario prend un peu de temps à se mettre en place, mais après une introduction plutôt bien racontée, les événements s’enchaînent et se déchaînent, laissant place à une narration très complète du début à la fin. On remerciera l’attention du scénariste qui a su répondre à mes interrogations avec brio.

Parlons peu mais parlons bien. Question durée de vie, ça donne quoi? J’ai moi même été impressionnée par le temps qu’il m’a fallu pour finir le mode histoire. Comptez environ une bonne quinzaine d’heures pour venir à bout des menaces face auxquelles vous serez. Mais ça ne s’arrête pas là, à côté de ça, le jeu vous offre une multitude de quêtes annexes (pas toujours passionnantes je vous l’accorde) et d’activités en tout genre. Les désireux de remporter leur précieux trophée Platine en auront pour leur temps. Les fans de la licence seront d’autant plus ravis car Kat et Poussière ne font plus cavaliers seuls désormais…

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L’année commence très bien pour la PS4 avec cette première exclusivité de l’année que je qualifierai de monstrueuse. Gardez en tête que tout le monde n’aime pas forcément le style très décalé de Gravity Rush, mais si vous êtes toutefois un aventurier en herbe et que vous aimez découvrir de nouveaux horizons, cette licence est clairement faite pour vous. En tout cas, elle l’est pour moi. Je n’ai qu’une hâte: que le DLC gratuit prévu soit disponible sur le PlayStation Store. Je dit rarement ça, mais là c’est avec grand plaisir que je prolongerai l’aventure.