Sorti en 2006 sur PlayStation 2, Xbox 360, Xbox et PC, Hitman Blood Money est à la fois devenu culte pour les fans de la saga mais aussi culte aux yeux de l’industrie, permettant à son studio, IO Interactive, de continuer à se faire une bonne réputation. 18 ans plus tard, voilà que sort cette version Reprisal, qui nous permet de nous replonger dans de nouvelles conditions dans cette 4ème aventure de notre tueur à gage chauve et ce sur Nintendo Switch et sa formule d’y jouer à la fois dans le canapé ou bien ailleurs… Hitman Blood Money Reprisal est d’ores et déjà disponible sur iOS et Android depuis décembre 2023 et sera disponible sur la console hybride de Nintendo le 25 janvier 2024.

Après avoir œuvré sur les portages (entre autres) de Alien Isolation, Deus Ex Mankind Divided, Rise of The Tomb Raider, Shadow Of The Tomb Raider, Life Is Strange et Life Is Strange 2 sur Mac et Linux ainsi que les versions Nintendo Switch de Grid Autosport, Alien Isolation, Lara Croft Collection, et Company of Heroes voilà que nos ami(e)s de chez Feral Interactive reviennent en forme (et en force !) avec cette version Reprisal de Hitman Blood Money.

VersionNumérique sur Nintendo Switch fournie par l’éditeur
Temps de jeuEnviron 8-9 heures
Histoire terminéeOui
Complétion totaleNon communiquée
DifficultéDébutant

Genre(s)Infiltration
Date de sortie25 janvier 2024
Prix (maximum conseillé)24€99
Plateforme(s)Nintendo Switch, iOS, Android
VoixAnglais, Espagnol, Français, Allemand, Italien
TextesJaponais, Anglais, Espagnol, Français, Allemand, Italien, Polonais, Russe

L’histoire de Hitman Blood Money nous raconte donc l’entrevue entre l’ancien directeur du FBI Alexander Cayne et le journaliste Rick Henderson au cours de laquelle il est rapporté les exploits d’un mystérieux tueur à gages. Ses méthodes, malheureusement, le mèneront à sa mort tragique, avec pour preuve ultime sa dépouille attendant d’être incinérée. Mais les apparences sont souvent trompeuses…

Rappelons que Blood Money est initialement sorti en 2006. En outre, on accordera à sa narration d’avoir pris un petit coup de vieux. Bien que ses thèmes et ses propos restent malgré tout actuels, dans une certaine mesure, et propres à la licence, il conviendra de dire que son écriture a un tantinet pris quelques rides. Il en va de même pour son doublage français, qualitatif à l’époque mais aujourd’hui loin des standards actuels. Il faut néanmoins lui accorder le geste de les avoir conservés.

Resserrons notre nœud de cravate et relustrons notre crâne. Hitman Blood Money, au travers de 13 missions retracera une année de la vie bien chargée de notre tueur adoré, au travers d’objectifs variés (mais toujours dans le thème de sa profession), qui nous fera voyager dans le monde entier. Si les missions se ressemblent toutes, chaque situation vous demandera donc de l’observation, un peu d’audace et… Enormément de chance.

En y jouant en débutant, donc en facile, je ne liste plus les fois où ma tentative d’arriver à mes fins (descendre un PNJ pour lui piquer ses vêtements, le planquer, etc) s’est soldée par un échec critique à cause d’une IA omnisciente qui m’en voulait vraiment. Mais VRAIMENT. A tel point que je me suis demandé à plusieurs reprises ce que je faisais de travers tant elle me faisait arracher le reste de cheveux que j’ai sur le caillou (je te ressemblerai un jour 47, c’est promis).

Si, à l’époque de sa sortie, je n’avais pas eu de souci particulier dans ce Hitman Blood Money, il faut bien avouer que s’y replonger 18 ans plus tard, avec ce qui implique en termes d’expérience et de jeux vidéo « consommés » entre temps n’a pas été évident pour moi puisque la philosophie d’infiltration de la saga est bien particulière et unique en son genre. Par exemple, il n’y a que dans Hitman où le réflexe de devoir se procurer une tenue particulière afin d’accéder à un lieu restreint se doit d’être acquis au plus vite (par exemple, la tenue de garde du corps pour accéder aux parties du niveau propre a ses allées et venues). Mais aussi le fait que parfois, il faudra attendre le bon moment dans la bonne pièce pour tuer sa cible fait partie, là encore, de la philosophie de Hitman.

Néanmoins, parfois, il se peut que la manière forte prévaut sur la meilleure des infiltrations pour peu que vous ayez la mentalité du « One Man Army » (ou du psychopathe c’est selon). Vous l’aurez compris, le gameplay de ce Hitman Blood Money est riche. Très riche même, ce qui étonne par rapport à l’époque de sa sortie d’ailleurs, puisqu’en s’y replongeant en 2024, c’est ce qui m’a le plus frappé, c’est l’immense confiance qu’il accorde à son joueur ou sa joueuse dans la complétion de ses missions/contrats avant et pendant les niveaux, grâce à un menu de préparation très bien foutu ainsi qu’un level design à saluer.

Vous avez X cibles à éliminer, vous avez carte blanche pour arriver à vos fins. Si certaines de mes missions ont été accomplies le plus proprement parlant (en décrochant le saint graal Maitre Assassin), d’autres m’ont poussé à faire le (gros) ménage. Et ce fut, soyons honnêtes, extrêmement satisfaisant, surtout après une journée de boulot épuisante. Néanmoins, et fort heureusement grâce à un système de sauvegardes propre à chaque mission, préparez vous à devoir expérimenter plusieurs tactiques avant de réussir votre coup. En effet, j’ai parfois réussi une stratégie que j’avais élaborer sur le moment la première fois de son exécution, il m’est arrivé plusieurs fois d’être contraint à recommencer du début de la mission jusqu’à parvenir à mes fins. Il vous faudra donc être patient, méthodique et chanceux(se).

Au niveau du gameplay et de son confort, sachez que Feral Interactive a su y mettre son petit grain de sel afin que l’expérience gagne en confort, grâce notamment, à une mini map présente sur notre ATH, ainsi que la localisation exacte et en temps réel des PNJ du niveau, une information ultra importante quand on souhaite surveiller qui fait quoi et quand. Pour y avoir jouer à moitié en mode docké via la manette Pro et dans mon lit en mode nomade, l’expérience fut très satisfaisante du début à la fin de mes sessions.

Graphiquement parlant, nous ne sommes pas là devant un remastered ou un remake mais bel et bien devant un portage. Même si un léger travail a été apporté, Hitman Blood Money accuse le poids des années et c’est bien normal. Il reste cela dit jouable sans aucun souci particulier et je n’ai pas boudé mon plaisir sur ce point précis. Même son de cloche sur la partie technique puisque je n’ai rien de plus à vous dire. Pas de ralentissements, pas de freezes, absolument rien de négatif n’est venu entraver mes sessions de test et y jouer en mode nomade dans d’excellentes conditions pèse extrêmement lourd dans mon avis plus que positif de cette mouture Nintendo Switch.

Cela étant dit, je profite de ce test pour vous dire que se replonger dans un titre aussi magnifique que Hitman Blood Money presque deux décennies après sa sortie initiale me fait vous annoncer que l’industrie à fait un bond de géant en presque, donc, 20 ans. Dans toutes ses strates, l’industrie nous offre donc des titres qui ont su évoluer avec l’apport de nouvelles technologies, que ce soit en termes graphiques que dans son gameplay.

En ce qui me concerne, cette version Nintendo Switch de Hitman Blood Money est très pertinente à plus d’un sens, déjà, en termes de nostalgie, pouvoir se replonger dans un titre jadis fait alors que j’étais très jeune reste une excellente opportunité, surtout avec tout le confort moderne actuel mais aussi pouvoir jeter un œil en arrière et (re)découvrir les titres d’antan m’ayant façonné pour devenir le joueur que je suis reste là encore une expérience plus que riche.

Mais ensuite, et pour l’avoir déjà dit en off, le fait que l’industrie propose la ressortie de ses titres d’avant est l’un des signes que celle-ci se porte extrêmement bien sur le plan créatif (le choix des mots est très important). Parce qu’à l’instar du cinéma, capable depuis des années de regarder en arrière avec la réédition de vieux films et séries, l’industrie du jeu vidéo se doit d’être capable d’accomplir ce travail de restauration et de nous proposer la ressortie de vieux titres avec un travail de confort afin de nous les faire découvrir à nouveau le plus confortablement possible.


Quand j’ai reçu la proposition de me plonger dans cette version Reprisal de Hitman Blood Money, j’ai de suite accepté, tant cette dernière était intéressante. Après avoir complété cette mouture Nintendo Switch, je ne regrette absolument pas, au vu de l’excellent travail abattu par le portage de Feral Interactive qui gère son affaire avec brio. Mes sessions de test se sont toutes très bien passées, en mode portable ou en mode docké, et je n’ai, à aucun moment, boudé mon plaisir de retrouver mon 47, cette fois ci dans le creux des mains. Au détail près de cette IA aux fraises qui aurait mérité un peu plus d’attention. Une version Nintendo Switch très pertinente, à mon sens, et qui mérite votre attention, que vous ayez déjà accompli ce Blood Money à l’époque de sa sortie initiale ou que vous ayez envie de vous lancer dans l’un des meilleurs épisodes de la saga Hitman et ce, dans les meilleures conditions possible en 2024.

  • Le main thème de l’Ave Maria, à jamais dans mon coeur
  • Une version Nintendo Switch ultra propre
  • Une parfaite prise en main, que ce soit en docké ou en mode portable
  • L’ajout de la mini map sur l’ATH, confort de jeu indéniable
  • Un portage pertinent d’un point de vue créatif
  • Ni trop long, ni trop court, juste ce qu’il faut (même si on se lance le défi de faire toutes les missions en Maître Assassin)
  • Une liberté de mouvement qui fait un bien fou, surtout à l’époque de sa sortie
  • L’IA particulièrement casse-pieds dans nos missions
  • Hitman Blood Money se fait méchamment vieux, hélas :/