Annoncé en novembre 2023 et prévu pour une sortie courant de cette année sur PC et consoles, Realm of Ink, un jeu des studios Leap Studio et Maple Leaf Studio, édité par l’éditeur chinois 663 Games, a ouvert les portes à une poignée de joueurs pour s’adonner à une session dite de hands-on sur le tout premier niveau du jeu. Cette démo, bien que je vous en livre mes premières impressions ici, est cependant désormais disponible pour tous, en tout cas sur PC, et permet de s’essayer à cette course session, pour une durée de vie d’environ 1h (en tout cas c’est le temps qu’il m’a fallu pour la terminer). En attendant qu’elle se télécharge, voici donc quelques paragraphes de ce qu’il faut attendre de ce roguelite à paraître.

Sur le scénario, nous ne savons que peu de choses, cela va de soi. Nous incarnons Red, épéiste émérite. Alors qu’elle poursuit le démon Renard (Fox demon dans le jeu), elle découvre qu’elle est un personnage fictif d’un recueil d’histoires nommé « Realm of Ink » (littéralement Royaume d’encre ou de l’encre). Pour découvrir la vérité sur son existence, Red doit trouver les secrets les plus sombres de l’Esprit du Livre (ou Book Spirit) accompagnée de son familier.

C’est ainsi que démarre notre périple dans cette courte démo. A l’heure où j’écris ces lignes, nous savons d’ores et déjà que Red ne sera pas le seul personnage jouable, et que nous débloquerons d’autres héros au cours de notre aventure. Mais pour l’heure concentrons nous sur ce que ce premier niveau nous dévoile.

Dans un monde en 2.5D, le game design du jeu se dessine autour d’une succession de courts niveaux, dont le but est de terrasser les ennemis pour avancer. Jusqu’ici rien de bien sorcier. Une fois les ennemis vaincus, nous pouvons avancer et ce jusqu’à arriver au premier boss, qui ferme les portes de cette session. La particularité de Realm of Ink se trouve dans la façon de faire évoluer son personnage.

En effet, avant d’entrer dans une nouvelle salle, le jeu nous propose de choisir entre deux chemins, ou plutôt entre deux types de récompenses. Ainsi, nous pourrons choisir de recevoir après avoir nettoyé chaque salle entre des gemmes d’abysse, des stands de « perks » ou encore des coffres remplis d’or. Les gemmes nous permettent d’équiper des pouvoirs élémentaux spéciaux, les perks définissent des avantages permanents (empoisonner l’ennemi par exemple, ou améliorer notre barre de santé), et les quelques deniers des coffres nous permettront de nous soigner, ou acheter diverses améliorations.

De cette façon, le gameplay dévoile une multitude infinie de combinaisons d’équipements de nos personnages, et en l’occurrence, ici, de Red. Une façon de tenter de nouvelles choses dès que le jeu nous en donne l’occasion. Et cette courte session permet de se rendre compte de la densité d’évolution du gameplay.

De plus, en matière de roguelite, Realm of Ink dévoile un gameplay en combat particulièrement dynamique mais non moins exigeant, c’est une évidence. Le moindre échec et la partie recommence du début. A voir comment évoluera au fil des heures dans le jeu final. Dans le HUB de départ, il nous donne le choix de nos armes, pouvant être spécialisées dans le combat au corps à corps ou à distance. Chaque combat permet aisément d’alterner entre combat à l’épée, pouvoirs spéciaux (les gemmes donc) et esquive rendant le gameplay particulièrement nerveux et intuitif.

Mais son aura si particulière se dévoile dans son style graphique et sa direction artistique. Il ne vole pas son nom de « Royaume de l’encre ». Realm of Ink dévoile un style à l’encre de Chine des plus somptueux, qui sert aussi bien des arguments visuels non négligeable mais aussi son univers. Pour l’heure, évidemment, difficile de nous rendre compte de la diversité de ses environnements et de la potentielle répétitivité de cette succession de petites salles de combats. Mais il est indéniable de voir en Realm of Ink une proposition visuelle assez inédite.


Si vous êtes amateurs du genre, je pense que Realm of Ink est à suivre de près. D’une part pour sa partie visuelle des plus somptueuses. D’autre part, pour son gameplay, nerveux et dynamique mais aussi pour explorer ses différentes possibilités de combinaisons d’évolution. S’il est difficile de s’en rendre compte à l’heure actuelle, j’ai l’intime conviction que Realm of Ink promet des sessions intenses et épiques. A voir donc si mon instinct me donne raison ou non.

Le jeu étant toujours en développement, quelques bugs subsistent notamment dans les interactions. Par exemple, alors que je venais de terrasser le premier boss, impossible de sortir de la salle en appuyant sur la touche indiquée. Realm of Ink étant prévu pour cette année sans date définitive on peut espérer que ces soucis seront évidemment réglés pour la sortie du jeu. Néanmoins, le jeu de Leap Studio et Maple Leaf Studio a piqué ma curiosité. Pour rappel, Realm of Ink est prévu de sortir sur PC mais aussi sur consoles. A l’heure où j’écris ces lignes, le jeu ne semble, pour l’instant, pas prévoir de localisation française.