Sorti initialement en 1992 sur Amiga (puis sur toutes les plateformes de ces années là), réalisé et écrit par Paul Cuisset, Flashback est devenu à travers les années un jeu culte et incontournable, synonyme de nostalgie et souvenirs d’enfance pour bon nombre de joueurs et joueuses. Alors qu’en 2013, il s’octroie une nouvelle mouture façon remake, disponible sur PS3, Xbox 360 et PC puis en juin 2018 sur Nintendo Switch, PS4, et Xbox One, en revenant sur un aspect graphique plus rétro, rien n’indiquait pour autant que Paul Cuisset reviendrai avec une suite. Et pourtant. En 2021, Microids annonce que Flashback 2 est bien en développement, aux mains de son réalisateur de toujours, en collaboration avec Microids Studio Paris et Microids Studio Lyon (Agatha Christie Le Crime de L’Orient Express) et arrivera courant 2022. Mais il faudra finalement attendre un peu plus, jusqu’au 16 novembre 2023 pour revoir Conrad B. Hart dans cette suite tant attendue par les fans (ou pas). Disponible sur PS5, Xbox Series et PC, Flashback 2 se verra également décliner dans une version Nintendo Switch, PS4 et Xbox One à une date encore non communiquée par l’éditeur. Plus de 30 ans d’attente pour cette suite, pour le meilleur ou pour le pire?
Version | PS5 numérique fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 11h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 100% (platine débloqué) |
Difficulté | Unique |
Genre(s) | Action, Aventure |
Date de sortie | 16 novembre 2023 (sur PS5, Xbox Series et PC), à venir sur Nintendo Switch, PS4 et Xbox One |
Prix (maximum conseillé) | 49€99 |
Plateforme(s) | PS5, Xbox Series S/X, PC |
Voix | Français, Anglais |
Textes | Français, Anglais, Allemand, Italien, Espagnol |
Précédemment dans Flashback
2142, Conrad B. Hart, agent du bureau d’investigations de Galaxia (GBI), qui se trouve sur la planète Titan, découvre par le plus grand des hasards, grâce à des lunettes de calcul de densité moléculaire, que des extra-terrestres se sont dissimulés parmi la population. Afin de garder une trace de ses découvertes, il décide de sauvegarder sa mémoire dans un holocube, afin d’en informer son ami Ian, au cas où les choses tourneraient au vinaigre. Et ce sera évidemment le cas, Conrad se fait enlever, effacer sa mémoire, mais il parvient tout de même à se sortir de ce bourbier et retrouve la trace de Ian qui se trouve à New Washington. De fil en aiguille, moults péripéties attendent notre protagoniste dont le but final est d’atteindre le cerveau-maître pour déjouer les plans des extra-terrestres. Mission accomplie, au tout petit détail près que Conrad se retrouvera à bord d’une navette dans une galaxie inconnue, et pour qui la seule solution est de se mettre dans une capsule de sommeil en attendant les secours.
31 ans plus tard
Cette suite se déroule toujours au 22e siècle, mais vous donner la date exacte à laquelle se déroule ce Flashback 2 serait vous donner quelques indices quant à son scénario, et donc potentiellement vous spoiler. Conrad B. Hart est de retour à New Washington (quand? comment?), toujours sous l’emprise des Morphs, cette espèce extra-terrestre qui réussit à se dissimuler parmi les habitants. C’est donc une nouvelle mission pour notre enquêteur qui n’en démord pas de vouloir mettre fin à cette invasion contre l’humanité, grâce notamment à A.I.S.H.A, son arme légendaire dotée d’une intelligence artificielle.
Est-il nécessaire d’avoir fait le Flashback des années 90 pour comprendre l’histoire? Dans la mesure où je fais partie de ces joueurs qui n’ont pas eu l’occasion de le faire ni à l’époque ni à ses ressorties en 2013 et 2018, la réponse est non. Mais comme toute suite, c’est évidemment toujours mieux pour capter les éventuelles références qui ont pu être implémentées ci et là tout au long du scénario.
C’est donc une toute nouvelle histoire qui nous attend aux côtés de Conrad B. Hart contre les vilains extra-terrestres qui souhaitent toujours prendre le contrôle de l’humanité. Mais au delà de ce scénario qui rappelle les années 90, Flashback 2 propose de jolis rebondissements et révélations, expliquant le pourquoi du comment de cette suite, en explorant les possibilités de son univers dystopique, malgré quelques facilités scénaristiques, nous en conviendrons. Malgré tout, j’ai été happée dans cette aventure pour le moins singulière, menée par un Conrad B. Hart attachant, et à l’intonation de voix que l’on aura tous reconnu dans les bande-annonce: celle de Donald Reignoux, toujours dans une forme olympique quand il s’agit de nous transporter aux côtés des personnages qu’il incarne à merveille.
Trente et un ans après, on reprend les bases de son prédécesseur tout en proposant un gameplay modernisé en 2.5D. Alliant 2D et 3D, Flashback 2 n’en oublie pas ce qui a fait son succès d’antan tout en explorant une nouvelle approche plus actuelle. On avance avec un joystick et on vise avec le deuxième. Si de prime abord le gameplay déroute, le tout fonctionne plutôt bien avec une certaine intuition quand on a pris le coup de main.
Mêlant exploration et phases de combats, manette en main, la nouvelle production de Paul Cuisset se révèle particulièrement addictive (pour preuve j’ai commencé le jeu le matin de sa sortie pour le terminer le soir même), tout en explorant une certaine simplicité dans son gameplay. Ainsi les fonctionnalités restent très restreintes, de la possibilité de se soigner, à l’utilisation des fameuses lunettes emblématiques du jeu, se protéger grâce à un bouclier, viser, tirer, recharger, bref rien de bien sorcier mais assez efficace pour procurer un plaisir de jeu non négligeable, pour finir avec une zone finale surprenante mais non moins réussie, bien que déconcertante après 10h de jeu.
Visuellement parlant, ce fut pour moi un immense coup de cœur. Si le moteur Unity est plutôt bien exploité, on lui regrettera malgré tout un peu d’aliasing ou encore des textures un peu datées. Mais malgré ses imperfections, Flashback 2 sait tirer partie de sa somptueuse direction artistique futuriste. Explorant divers biomes, de New Washington et ses néons clinquants, à la jungle et sa verdoyante faune, en passant par le village mutant, il m’en a mis plein les yeux quelque soit la nouvelle zone à explorer. Ses phases de dialogues ne sont pas en reste avec le character design absolument fantastique, en commençant par Conrad suivi du reste du casting particulièrement réussi.
Mais force est de constater que l’expérience et l’excellent feeling des premières heures ont été balayées par ses nombreux soucis techniques. Et si je sais que le jeu est suivi et que le studio s’attelle à les régler dans les plus brefs délais (une mise à jour est d’ailleurs déjà disponible pour palier à un certain nombre de bugs), impossible de les ignorer alors que je vous propose cette lecture alors que le jeu est déjà sorti.
Malheureusement, Flashback 2 souffre de nombreux bugs à plus ou moins grande envergure, du simple bug de collision au bug bloquant la progression (si on a pas le courage de revenir à une sauvegarde antérieure), en passant par le bug de texture dans laquelle on passe à travers, ils sont nombreux et récurrents bien que plus ciblés à partir d’une zone avancée du jeu (après environ 6 ou 7h de jeu). Le tout, sans oublier les nombreuses chutes de framerate, même sur consoles actuelles. Si je ne suis jamais vraiment sévère avec ce genre de désagréments, quand ils s’accumulent, il est indéniable d’avouer que le plaisir de jeu est franchement entaché.
Quant à la bande originale, c’est Raphaël Gesqua qui reprend son rôle à la composition, 31 ans après le premier Flashback. Univers futuriste oblige, le jeu se dote de pistes électroniques qui nous accompagnent tout au long de notre aventure et propose donc ici une expérience auditive immersive, mention spéciale à la musique du menu principal.
A l’écriture de ces lignes, je suis tiraillée entre écouter mon cœur ou la raison. L’un me rappelle à quel point j’ai accroché à cet univers, à quel point j’ai aimé le découvrir, lui et ses personnages, à quel point j’ai été scotchée à ma manette pendant 11 heures, quasiment non-stop, à quel point j’ai été impressionnée par sa direction artistique et à quel point je me devais d’obtenir le fameux trophée platine une fois terminé. L’autre, quant à elle, me susurre à l’oreille qu’a l’instant T, Flashback 2 souffre de trop nombreux soucis techniques pour mériter une note dithyrambique bien que je sache que le studio est actuellement sur le pied de guerre pour résoudre tous ces soucis dans les plus brefs délais. J’ai profondément aimé cette découverte et cette entrée dans l’univers de Paul Cuisset, malheureusement je ne peux décemment pas oublier que mon plaisir de jeu s’est fait malmener par de nombreux bugs en tous genres (dont un bug bloquant que j’ai dû contourner en sacrifiant quelques précieuses heures de jeux).
- Le gameplay en 2.5D, déroutant mais addictif
- La direction artistique qui en met plein les yeux
- Le character design franchement réussi
- Son scénario, ses rebondissements et révélations
- Donald Reignoux, excellent comme toujours!
- La diversité des environnements
- L’OST de Raphaël Gesqua impeccable
- Quelques facilités scénaristiques
- De nombreuses chutes de framerate
- Beaucoup trop de bugs à l’heure actuelle à plus ou moins grande envergure
- Très court
Platiné en 6h30 ici
Sympa pendant 2 heures, après c’est la cata
Bugs, framerate à la ramasse, VF ratée (désolé Donald mais erreur de casting), visée et sauts foirés…. Au secours 😦
J’ai bien aimé les premières heures mais il y a vraiment trop de bugs, ça a gâché mon plaisir… Et puis le chara design je suis pas trop d’accord, c’est rien de bien extraordinaire, et franchement l’utilisation de l’IA on en parle ? Ca se voit tellement que c’est fake et juste retouché par l’humain parce qu’ils avaient la flemme d’engager des gens compétents (ils n’ont pas de chara designer chez Microids ?) donc pour moi c’est un non, rien que pour ça j’espère que le jeu va couler parce que c’est juste dégueulasse cette mode de prendre la facilité plutôt que la qualité…
Utilisation de l’IA? Je veux bien que tu développes. Par contre souhaiter qu’un jeu coule, je trouve ça malveillant au possible. Le studio est en train de bosser dur pour régler les soucis, une mise à jour est d’ailleurs déjà tombée hier et réglait pas mal de soucis comme un bug bloquant au Village Mutant. Accordons leur un minimum le bénéfice du doute.
Pour les dialogues on voit les visages des personnages, ça a clairement été généré en partie par des IA et ça donne un rendu bizarre en plus du fait que c’est étrange d’utiliser ça alors que ces des logiciels douteux… Sinon les animatiques j’ai bien aimé et je trouve que le doublage VF est bon contrairement (notamment par rapport au doublage anglophone par exemple), je leur souhaite de réparer les soucis au possible, mais encourager ce genre de sortie c’est ouvrir une porte aux récidives, alors j’espère qu’ils vont se rattraper sur leurs prochains jeux…