Après Arise – A Simple Story, sorti en 2019, le studio indépendant basé à Barcelone, Piccolo Studio, s’est attelé à un nouveau projet: After Us. Edité par Private Division, une filiale de Take Two Interactive, il est annoncé en décembre 2022, et sa sortie est prévue pour le 23 mai 2023, soit dans quelques jours et j’ai eu l’immense chance de pouvoir participer à une session de preview des 90 premières minutes du jeu dans sa version PS5 pour vous en proposer mes premières impressions.

Le monde se meurt, détruit par les dévoreurs et les dernières espèces d’animaux disparaissent peu à peu jusqu’à ce qu’il n’en reste aucune. Nous incarnons Gaïa, personnification de Mère Nature et esprit de la vie. Notre objectif est clair dès les premiers instants du jeu: retrouver les esprits des animaux disparus et les ramener à la vie dans l’Arche. Les premiers instants du jeu sont poignants et même déchirants. La destruction, la vie, la mort sont les premiers thèmes qui sautent aux yeux du point de vue de la nature.

Après une courte introduction pour nous présenter ce dont semblera traiter l’entièreté du jeu, autrement dit la destruction de la nature par l’Homme, nous voilà donc aux commandes de cette jeune fille aux cheveux blancs. La première heure de jeu nous lâche dans un seul et unique biome qui nous sert principalement de didacticiel et nous présente donc les premières mécaniques de gameplay.

After Us est un jeu de plateformes mettant donc en avant les mécaniques les plus classiques du genre: un saut plus ou moins haut en fonction de notre façon d’appuyer sur la touche assignée, un double saut, la possibilité de planer, un « dash ». Le tout se veut précis, intuitif et la légèreté de la maniabilité est assez incroyable.

Mais ici il ne s’agit pas de se frayer un chemin dans les débris, ni se faufiler entre les dévoreurs sans aucun but. Lâchés en toute liberté notre objectif est d’atteindre les esprits à sauver. Et c’est ainsi qu’est introduite la force vitale de Gaïa qui lui permet de récupérer les esprits mais également dévoiler un chemin verdoyant et fleuri dans le poison qui jonche le sol.



Aucun ATH ne vient biser la partie visuelle d’After Us. Pas de carte, pas de barre de vie, pas de boussole pour se repérer. C’est pourquoi le studio a décidé d’apporter une nouvelle touche de douceur dans ce monde brutalisé: le chant. A la simple pression d’une touche, Gaïa fredonne quelques notes afin de dévoiler un essaim lumineux de papillons qui lui permettront de trouver les esprits à proximité. Pour le reste, il faut analyser le level design et mettre à profit les possibilités de gameplay précédemment apprises.

Ces 90 premières minutes s’achèvent sur la découverte du premier esprit majeur, le dernier animal de son espèce et les conditions de ses derniers instants, clôturant ainsi cette première zone. Et il va sans dire qu’à l’image des premières lignes de dialogues, After Us révèle un regard sombre et émouvant sur un monde mourant. Le character design des dévoreurs en est d’ailleurs très évocateur, semblant s’être inspiré des Titans de l’œuvre d’Hajime Isayama, L’Attaque des Titans. Tout comme sa direction artistique qui se révèle aussi déchirante qu’enchanteresse, entre réalisme et mouvement abstrait.

Ces premiers instants du jeu nous plongent dans un monde meurtri. Après avoir traversé une autoroute détruite, parsemée de voitures à l’arrêt et où rien ne donne plus aucun signe de vie, nous arrivons dans une banlieue en bien piteux état. La direction artistique de cette première zone se veut être très minimaliste mais le peu de décors que nous sommes amenés à découvrir sont pour le moins parlants quant à la situation catastrophique et apocalyptique.

En à peine un peu plus d’une heure de jeu, After Us révèle un univers poignant et sombre, dont le regard est dur et sans demi-mesure. Mêlant la douceur de la nature à un univers post-humanité, alliant légèreté du gameplay et la lourdeur des conséquences, le futur jeu de Piccolo Studio semble avoir beaucoup à offrir. On peut espérer une certaine évolution dans le gameplay ainsi qu’une certaine diversité des biomes. À voir également comment pourra évoluer le level-design très simpliste dans ce début de jeu. Mais il faudra attendre encore quelques jours avant de pouvoir découvrir son résultat final. Pour rappel, le jeu sortira le 23 mai sur PC via Steam, PS5 et Xbox Series S/X. Il sera localisé dans diverses langues dont le français (textes et interface). Pour l’heure aucune information n’a été dévoilée quant à une potentielle version physique.