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Sorti il y a une bonne dizaine de jours sur consoles et PC, le 19 octobre dernier, Warriors Orochi 4 est un nouveau cross-over entre Dynasty Warriors et Samouraï Warriors. Pour la toute première fois dans l’histoire de la licence, Omega Force a réunit un roster de combattants incroyable, près de 170 si on veut de la précision. Grâce à Koch Media France que je remercie énormément, j’ai pu me lancer dans cette guerre des clans un peu particulière sur la précieuse Nintendo Switch et ainsi vous livrer mon avis. Après un Dynasty Warriors 9 non déplaisant, pourquoi ne pas réitérer l’expérience d’un bon vieux Mûsou? Car oui, le genre me plaît bien de temps en temps.

1. Réunion mythologique

Puisque scénario il y a, du scénario je parlerai. Après leur victoire sur Orochi dans l’épisode précédent, nos combattants peuvent reprendre leurs esprits. Mais le répit est de courte durée lorsqu’ils sont téléportés dans un nouveau monde dimensionnel. Ils découvriront bien vite qu’ils seront confrontés à une succession de combats mythologiques pour faire tomber des Dieux.

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Rassurez-vous, vous avez bien lus: mythologiques et Dieux, et j’imagine déjà que quelques noms vous viennent à l’esprit pour essayer de combler ce mystère. En effet, dans Warriors Orochi 4, il n’est pas uniquement question de terrasser le méchant habituel, Orochi, mais bien des divinités grecques et même nordiques. Je vous garde une part de découverte et ne vous citerai aucun noms, même si à l’évidence vous avez dû en deviner certains tout en essayant de garder votre sérieux.

Le premier à dévoiler ce qui nous attend est Nobunaga qui semble s’être approprié un mystérieux anneau capable de lui conférer une puissance incommensurable. Mais un anneau n’en vaut pas 8 pour les gouverner tous. A la botte d’un être tout puissant, il réunit une armée entière pour tous les trouver. Mais une poignée de combattants est prête à lui faire face et retourner dans leur monde. Ils sont loin d’imaginer d’où vient la vraie menace.

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L’histoire de cet épisode se veut assez surprenante de part ce mélange pluri-culturel insolite et bien qu’il soit loin de la révolution scénaristique et narrative, il réussi à capter notre curiosité, et finalement à nous soutirer quelques sourires. Rien de bien transcendant et on ne va pas se mentir, on prend rarement un Warriors pour son scénar. Quoi qu’il en soit, on lit avec une certaine attention ce qui se raconte et on apprécie ces 70 missions principales qui prennent une bonne vingtaine d’heures à découvrir la vision très personnelle d’Omega Force dans le design de ses personnages mythiques que nous ne connaissons que trop bien. Dosé comme il se doit, Warriors Orochi 4 ne donne pas d’effet de pas assez ou de trop. Petit avertissement pour les allergiques à la langue de Shakespeare, aucune traduction française quelconque, il faut s’accommoder avec une version originale japonaise sous-titrée anglais.

2. Might and magic

Côté gameplay, rien de véritablement innovant. Quoi que. On est lâchés sur différents terrains de jeu dans lesquels il faut foncer dans le tas et mettre K.O tout ce qui bouge. Je viens de vous faire la description plus que basique du hack’n slash dit «Mûsou». A contrario de Dynasty Warriors 9, on quitte la tentative de monde ouvert et on revient très nettement à l’ancienne.

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Passons maintenant au moins banal et plus approfondi. De toute évidence c’est de sa jouabilité que ce numéro 4 tire toute sa force et n’est pas dénué de quelques subtilités. Tout d’abord, le jeu propose de partir à plusieurs, histoire de se la jouer sans trop prendre de risques. Vous pouvez donc choisir une équipe de 3 combattants jouables de votre préférence et une deuxième de personnages de soutien. Note importante: ne pas trop s’attacher à son équipe de base, un choix cornélien s’étoffe au fur et à mesure qu’on avance dans les missions. En tout cas, cette multi jouabilité de plusieurs personnages à la fois est une fonctionnalité sympathique si on aime la diversité des attaques et enchaîner des combos en duo.

Pour ce qui est du combat pur, outre les diverses attaques à l’arme (définie en fonction du choix des membres de votre équipe), Warriors Orochi 4 a mis au point des attaques de types magiques, particulièrement efficaces, et les différentes «classes» d’ennemis qui vont avec. Le tout fonctionne plutôt bien, on enchaîne les combos et les K.O qui en découlent, bref il fait ce qu’on lui demande: défouler. On alterne entre les supers coups Mûso et les méga attaques magiques.

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Pour de rares combattants, on nous propose une forme «déifiée»: changement de look total pour le dit personnage et augmentation de la puissance des coups. Un aspect certes assez anecdotique, c’est sympa mais qui ne peut se déclencher que très rarement (pas plus de 3 fois pour ma part, ou alors j’ai loupé quelque chose).

Hors combat, on est face à un système semblable à Warriors Orochi 3: amélioration du camp, gain d’expérience des personnages, arbre de compétences, affinité, changement d’armes et fusion pour améliorer leurs effets. Énormément de mécaniques sur lesquelles on aime s’attarder pour faire un maximum de dégâts en un temps record pour peu qu’on obtienne le rang S dès nos premiers essais.

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3. Pour la horde!

Techniquement parlant, sur Switch, ce n’est ni trop immonde ni magistral. On est dans la moyenne du plutôt joli, agréable, et jouable, principalement en mode portable. Il faut tout de même penser à aiguiser notre vue avant chaque session pour ne pas trop loucher sur la petite taille de l’ATH.

Mais la question qui brûle les lèvres est bien évidemment de savoir si la Switch peut supporter un tel genre. N’ayant fait ni Fire Emblem (Warriors) ni Hyrule (Warriors), mon expérience Mûsou sur la machine ne se limite qu’à A.O.T 2 qui n’est pas très significatif en termes de hordes d’ennemis. Bref, Warriors Orochi 4 (me) prouve que ça le fait plutôt bien. Du monde il y en a, par dizaines, le tout relativement bien optimisé puisque je n’ai remarqué de baisses de FPS qu’à de rares instants. Malgré tout, cela à un prix: une distance d’affichage un peu sur les roses pour compenser la gourmandise de ces amas d’ennemis. Rien qui ne gâche l’expérience ni l’effet escompté de passer nos nerfs après une dure journée de labeur.

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Son principal défaut technique? Pour ma part, c’est indéniablement son level-design trop peu diversifié qui accentue le côté répétitif du genre. On a beau avancer dans l’histoire, on a juste l’impression de démarrer à un point de départ différent, d’avoir des itinéraires différents mais qu’on est constamment au même endroit. Suis-je en train de faire la même mission en boucle? Apparemment non, mais on a vraiment cette impression de tourner un peu en rond. Si j’ai pu en faire abstraction, ce n’est pas forcément le cas de tout le monde et cela peu vite, très vite, paraître redondant.

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En cette fin d’année monstrueusement fournie en blockbusters du jeu vidéo, Warriors Orochi 4 aura du mal à se trouver une place. Et pourtant, malgré son côté un peu loufoque, il a le mérite de divertir et de ne pas être prise de tête. Je l’ai apprécié pour ce qu’il est: un bon défouloir qui prend son rôle très à cœur. Loin de la perfection et de la super-production, il reste l’essence même d’un très bon moment. Vingt heures d’un délire que j’aime bien et qui change un peu du train-train habituel.