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Depuis sa sortie initiale sur PC en 2012, entre Diablo III et moi c’est une grande histoire d’amour, et ses diverses rééditions se sont obligatoirement retrouvées dans ma collection. Autant vous dire que je commence à le connaître par cœur. Mais il a fini par me manquer une version… sur Nintendo Switch.

C’est chose faite puisque le 2 novembre dernier, Diablo III dans son Eternal Collection a débarqué sur la petite hybride. Incluant le jeu de base, son extension Reaper of Souls et le pack de la dernière classe, le Nécromancien. De belles heures de jeu en perspective pour ce hack’n slash devenu un classique. La Switch est-elle un adversaire à la mesure de Diablo?

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1. Switchement bon!

En bon jeu prédestiné aux PC, la question d’un portage console, quelle qu’elle soit, peut amener à interrogations. Mais à sa sortie sur PS3 et Xbox 360 en 2013, Blizzard a su prouver que son titre était tout autant destiné à d’autres supports mettant à l’honneur une jouabilité remaniée pour nous, joueurs de manettes.

Mais qu’en est-il pour notre Switch? Sans grand surprise, la petite console joue très bien le jeu et offre un gameplay tout aussi bon pour terrasser les hordes d’ennemis. Les habitués du jeu n’aurons aucun mal à se replonger dans l’univers et faire leur petit bonhomme de chemin. Bien évidemment, là où les fans, comme moi, sauteront le pas sans broncher, c’est bien grâce au « où vous voulez, quand vous voulez » de la Switch qui est et restera l’argument décisif pour beaucoup de ces rééditions.

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Grâce à cette version, vous avez donc le choix dans un florilège de 7 classes: sorcier, barbare, croisé, moine, féticheur, chasseur de démon et nécromancien. Pour ma part j’ai opté pour cette dernière classe, étant la seule que je connaissais pas du tout. Soit dit en passant, gros coup de cœur pour ce personnage, c’est un foutoir sans nom à l’écran mais il envoie du très lourd. Parenthèse fermée. Une fois votre classe choisie, vous pouvez vous attaquer à la campagne, sur laquelle je reviendrai un peu plus tard. Au fil de votre périple, augmentation de niveaux, acquisition de compétences et loots en tous genres sont au rendez-vous pour faire de vous un (ou une d’ailleurs) redoutable Nephalem.

Mettons les points sur les i: une touche correspond à une attaque/compétence. Vous devez donc alterner entre A, B, X, Y, et les deux gâchettes pour venir à bout de l’immense bestiaire que propose Diablo III. Et quel pied que de voir nos ennemis trépasser sous nos pouvoirs et nos armes aussi inspirés que décalés (petite dédicace au lance-poules du chasseur de démons). Si je ne devais choisir qu’un seul mot pour qualifier Diablo? Jouissif.

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A l’image des versions consoles précédentes, il est possible de jouer jusqu’à 4 en local. Un pied encore plus énorme. Voici tout de même un petit conseil: pour l’avoir fait, ne tentez pas un joy-con par joueur, c’est injouable, munissez vous d’une seconde manette classique pour pouvoir mieux profiter du jeu.

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2. Diaboliquement grand!

Dans un premier temps, il faut passer par la case campagne, réunissant 5 actes, pour apprivoiser le gameplay et acquérir de bonnes bases d’équipements avant de songer à aller plus loin.

Les événements de Diablo III font suite à son prédécesseur, à quelques années près. Nous démarrons à la Nouvelle Tristram où nous rencontrons Leah qui nous incombe d’une lourde tâche: retrouver son oncle, Deckard Cain et découvrir quel est l’étrange objet qui vient de s’écraser sur la Terre. Mais la vérité derrière ce mystérieux phénomène va bien plus bien loin, nous menant vers des combats sans merci contre des démons impitoyables et nous dévoile nos véritables origines et celles de nos alliés. Personnellement, et je tiens particulièrement à ce terme, je trouve la trame et la narration tout bonnement incroyables, et bien qu’assez accessoires par rapport au reste du contenu, prenants, mêlant phases de gameplay et cinématiques sublimissimes à la Blizzard.

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Les quatre premiers actes dévoilent une aventure épique, avançant crescendo en intensité vers un combat final mémorable. Mais en bonne version complète (à ce jour) qui se doit, cette édition Eternal permet l’accès au cinquième acte ajouté grâce à Reaper Of Souls. Nouveau bestiaire, nouvelle narration, nouveaux lieux et nouveau boss, Blizzard n’en démord pas pour offrir du wow (non, pas du World of Warcraft). Une extension courte, c’est un fait, mais tellement immense par son univers.

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Là où Diablo dans son ensemble réussit à nous maintenir dessus c’est bien grâce à sa durée de vie qu’on pourrait qualifier d’infinie. Une fois la campagne terminée, le jeu offre la possibilité de voir plus grand, plus fort, pour toujours plus de hordes de démons, de combats intenses et toujours plus de loot.

Car c’est ce qu’il devient au fil des heure, un jeu à loot. Une fois le niveau maximum atteint, vous aurez continuellement la possibilité de devenir plus fort pour grimper les échelons de difficultés. De Normal à Tourment XII, chaque nouveau palier vous permet de gagner des équipements plus hauts et relever les défis de ces difficultés. Et le mode qui s’y prête le mieux sont les Failles. Pour les terminer, il faut remplir une jauge en massacrant tout ce qui bouge, une fois chose faite, il faut terrasser le boss de Faille et découvrir notre précieux butin. Et ainsi de suite. Diablo est répétitif c’est un fait, et pourtant on a du mal à le lâcher.

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Pour toujours plus de défis, vous pouvez créer une classe dite «extrême», si le choix de la difficulté du jeu reste entre vos mains, gare à votre personnage, s’il meurt, c’est irréversible.

Pour finir, vous pouvez créer un héros saisonnier. Équipements exclusifs à la clefs, les saisons ne sont jouables que pendant un temps prédéfini. Actuellement nous pouvons participer à la saison 15.

3. Démoniaquement joli!

Venons en au but principal de cet article: le portage sur Switch. Bien que le jeu ait fêté ses 6 ans bien tassés, il ne vieillit pas graphiquement. Pour information, bien que les captures d’écran aient été pris par mes soins, ils ne sont clairement pas représentatifs du rendu réel du jeu. En clair, c’est vraiment propre. On remarque un certain floutage en mode docké mais relativisons un peu, faut quand même coller le nez dessus pour l’apercevoir. En mode portable, au delà du fait que c’est ultra jouissif, c’est tout aussi joli. Malgré tout, ça reste visuellement un peu petit, surtout au niveau de l’ATH.

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Côté fluidité, ça l’est, vaut mieux d’ailleurs. J’ai remarqué quelques petites chutes parfois, lorsqu’il y avait vraiment énormément d’ennemis à l’écran, peut être dispensable mais cela reste assez rare et de courte durée (théoriquement, tout ce petit monde ne fait pas long feu).

La particularité de Diablo III et de ses diverses Failles à arpenter est la génération automatique du level-design. Dans un univers donné, votre chemin ne sera jamais le même et vos ennemis varieront. Bref, de quoi frapper un grand coup dans la monotonie de nos activités.

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Carton plein pour cette nouvelle réédition de Diablo cette fois-ci et pour la première fois chez Nintendo qui marque une belle réussite. Un portage digne du titre qui convaincra experts et néophytes. Son plus gros défaut? Incontestablement son prix, 59€99 c’est un peu cher pour une énième sortie, 6 ans après. Mais la fan que je suis et l’avis qui va avec vous dira que si vous n’avez jamais touché à ce Diablo III, il les vaut vraiment. A l’heure où j’écris ces lignes je suis loin d’en avoir vu le bout et je le savoure toujours autant. Indémodable, culte, et incontournable.