Les dinosaures fascinent, c’est un fait. Bon nombre de personnes se sont souvent imaginé la cohabitation entre l’Homme et ces animaux disparus il y a plusieurs millions d’années. Il y a plus de deux décennies maintenant, le réalisateur Steven Spielberg avait captivé ses spectateurs dans une aventure cinématographique aujourd’hui devenue culte: Jurassic Park. En 2016, c’est au tour de Crytek (Crysis, Far Cry premier du nom, et j’en passe) de tenter l’expérience, cette fois-ci au travers de la nouvelle technologie mise à notre disposition qu’est la réalité virtuelle.

Souvenez-vous, l’année dernière Crytek avait présenté Back to Dinosaur Island, une expérience VR destinée aux possesseurs de l’Oculus Rift (d’ailleurs, cette courte démo technique est disponible gratuitement sur Steam). Au fil du temps, cette séquence qui dure quelques minutes a évolué et est devenue peu à peu Robinson The Journey disponible depuis le 9 novembre en exclusivité pour le PlayStation VR.

Petite piqûre de rappel:

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Après quelques années d’absence sur la scène vidéo-ludique, les développeurs allemands ont décidé de frapper fort pour ne pas qu’on les oublie. Leur premier jeu en réalité virtuelle confirme-t-il le talent dont les frères Yerli nous avaient jusqu’ici toujours habitué?

Ce titre vous immerge dans la peau de Robin, un jeune garçon dont la capsule s’est échouée sur une planète dont les habitants sont quelque peu inhabituels: des dinosaures. A votre arrivée, vous faites la plus jolie des rencontres avec Laïka, une jeune tyrannosaure enjouée et qui semble avoir plus d’une bêtise dans son sac. Aux côtés de votre nouvelle amie et de HIGS, votre compagnon sphérique, vous partirez à la découverte de ce nouveau monde qui regorge de surprises et de mystères.

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Quand on dit Crytek, on pense obligatoirement au CryEngine, leur moteur graphique qui impressionne à chaque nouveau titre. Au delà, de l’expérience unique que pouvait nous proposer le périple de Robinson, mes attentes se situaient également dans la beauté du titre. N’y allons pas par quatre chemins, sur une PS4 standard Robinson est très beau, magnifique même, d’un réalisme surprenant, c’est certain, mais tout de même un peu décevant. Alors que l’on est face à des paysages des plus splendides, cela manque un peu de netteté et d’un champ de vision plus lointain. On peine à profiter pleinement de la vue. C’est bizarre cette histoire.

Puis est arrivée la PS4 Pro, dont un des buts est de perfectionner le rendu visuel de la réalité virtuelle. Verdict? On en viendrait presque à se dire que ce n’est pas le même jeu. La nouvelle puissance de la PS4 a permis de nettement améliorer les graphismes, réduisant significativement l’aliasing présent 24h plus tôt. Ne lisez pas ce que je n’ai pas écrit, sans PS4 Pro cela reste impressionnant et tout à fait jouable, nos yeux sont loin de saigner quand on se plonge dans cette expérience.

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Les décors sont fournis, la flore est omniprésente et inutile de vous dire que la faune est tout aussi réaliste. Notre premier réflexe est de tendre le bras pour essayer de sentir en vain ces animaux incroyables sous nos doigts.

Tout aussi important que le visuel, la gameplay. C’est lui qui définira si votre corps est prêt ou non à faire l’expérience de la VR. Pour un confort optimal, Crytek nous propose une jouabilité que j’appelle par « à-coups ». Vous êtes libres de vous déplacer comme bon vous semble, à l’image d’un FPS classique, à la seule différence que votre vue se tourne d’un endroit à un autre. Pour éviter tout effet indésirable, c’est le gameplay maître de ce jeu. Pour les plus téméraires, vous pouvez également jouer comme dans tous les autres jeux à la première personne (le changement de gameplay est directement accessible dans le menu options). Par contre, ce choix sera à vos risques et périls. L’immersion est énorme.

On pourra éventuellement lui reprocher une jouabilité uniquement à la Dualshock 4. Il faut bien avouer qu’en terme d’immersion et de précision, les Moves auraient été parfaits, mais l’aventure de Robin se prend quand même très bien en main et très facilement.

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En tout cas, c’est sûr, Crytek n’a pas perdu la main, et leur expérience VR m’a impressionnée d’un bout à l’autre. Comptez environ trois heures pour finir l’aventure. Alors que certains lui reprocheront un cheminement trop linéaire et qui manque d’action, je me suis lancé dans Robinson The Journey avec l’unique idée de partir à la découverte d’un monde qui restera à jamais inconnu, son but principal.

Le défi était de taille et risqué, chaque nouvelle expérience VR l’est. Mais s’il y a bien un jeu qui m’aura tôt ou tard fait prendre un PlayStation VR, c’est bien celui là. Le concept est accrocheur, voir même passionnant, et tellement adapté à cette nouvelle façon de jouer. Les développeurs maîtrisent parfaitement la notion d’immersion et ont compris qu’elle n’est pas obligé de passer par de la brutalité pour être exceptionnelle. L’expérience Robinson The Journey, c’est avec un grand oui que je vous la conseille.

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