Bonjour à tous. A peine Dishonored 2 terminé, j’écris ces quelques mots en écoutant la musique du générique de fin. Il s’agit pas de lambiner non plus.

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Le premier opus a initialement fait ses débuts sur la génération précédente, et est revenu l’année dernière sur les nouvelles machines en édition « Définitive » remasterisée et incluant les contenus additionnels. Jusqu’ici la licence ne m’attirait pas spécialement, j’avais d’autres jeux à faire et je suis complètement passée à côté. A quelques jours de la sortie officielle de la suite, je me suis plus intéressée au titre, et puis j’avais surtout peur de rater quelque chose. Il fallait y remédier. Je remercie tout particulièrement Bethesda et leur relation presse pour leur gentillesse et leur confiance.

J’ai mis du temps, mais je vais enfin pouvoir vous livrer mon avis sur ma découverte de cette licence qui m’était encore inconnue. « Mais, tu fais pas un peu les choses à l’envers? » Si, complètement, mais par égard pour l’éditeur, j’ai décidé de ne pas perdre de temps avant de le faire, et personnellement cela ne m’a pas dérangé durant le scénario. Allez, on passe aux choses sérieuses.

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1. Qui a éteint la lumière? 

Disnohored n’est pas connu pour ses bruyères en fleurs et ses habitants chaleureux. Arkane Studios, les développeurs de la licence, ont créé un univers des plus sombres et des personnages tout aussi mystérieux. On ne peut pas dire que ce second épisode est magnifique, qu’il décalque la rétine, et pourtant sa beauté se révélera au fil des heures passées à Karnaca. Plus on avancera et plus on se rendra compte que le moteur graphique est tout à fait adapté à l’identité du titre.

Sous ses airs de cel-shading, Dishonored 2 fait partie de ses jeux qui n’ont pas besoin d’une tonne de détails pour être appréciés à leur juste valeur. On se souviendra particulièrement du level-design recherché et diversifié. Chaque lieu que vous visiterez est différent, et les possibilités de les exploiter comme bon vous semble dévoilent un excellent travail d’imagination de la part du studio.

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Non, Dishonored n’est graphiquement pas le jeu de l’année, on est loin d’une beauté irréprochable, et pourtant on prend très vite goût à cette imperfection graphique. Malgré tout, on pourra éventuellement lui reprocher quelques petits bugs techniques au niveau des textures et quelques chutes de framerate, plutôt courtes soit dit en passant, par ci par là. Je pense que plus vous me lisez, plus vous comprenez que je n’ai pas vu en cela l’envie de poser la manette et de m’arrêter à ces défauts pour moi insignifiants.

2. Le père ou la fille, à vous de choisir

Avant de rentrer dans le vif du sujet, nous passons par un court prologue dans lequel vous incarnez l’impératrice et héritière du trône, Emily Kaldwin, fille de Jessamine Kaldwin et Corvo Attano. Cette courte séquence permettra de poser les bases du scénario mais également de vous confronter au choix de votre personnage: déciderez vous d’incarnez la jeune femme assoiffée de vengeance ou le protecteur royal masqué?

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Féminité oblige, j’ai opté pour Emily, camouflée derrière son foulard. D’ailleurs avant l’instant fatidique de votre choix de personnage, vous pourrez également décider de passer par la phase tutorielle qui vous apprendra les mécaniques de bases, histoire de vous familiariser un peu avec les commandes de la jeune souveraine.

Alors que j’ignore tout du personnage de Corvo, je n’ai pas été déçue de mon choix d’incarner sa fille. Dotée de pouvoirs étonnants et d’une efficacité sans précédent, je n’ai pas une seule fois regretté ce choix, comme quoi, toujours se fier à son instinct.

3. A vos manettes

Ce qui fait son conteste la force de ce titre, c’est son gameplay et la liberté de jouer comme bon nous semble. Vous aimez passer incognito et êtes un pacifiste de renom, Dishonored est fait pour vous. Ou si, comme moi, la discrétion c’est pas votre truc et vous n’aimez laisser aucun survivant derrière vous, Dishonored est aussi fait pour vous.

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Liberté, voilà ce qui définit le mieux ce jeu. Bien qu’on soit face à un avancement plutôt linéaire, les possibilités du level-design et la diversité du gameplay permettent de jouer selon vos envies. Et c’est là que l’immersion que nous proposent les développeurs prend tout son sens.

La personnalisation de votre personnage aura également une grande importance dans votre quête. En ce qui me concerne, j’ai découvert une Emily surpuissante dont les pouvoirs évoluaient considérablement (quand bien même vous prenez le temps de chercher les runes nécessaires à votre évolution). Cela dit, les développeurs m’ont un peu perdu dans ma chasse aux runes, j’ai de plus en plus de mal à prendre le temps de ramasser les collectibles, je perd vite patience.  Ça colle bien au bien style du jeu, mais j’aurai préféré un coté plus RPG.

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4. L’héritière déshéritée

En jouant à ce titre, en plus d’un univers qui m’a captivée jusqu’au bout et d’un gameplay qui laissait libre court à mon instinct, j’ai découvert un scénario qui m’a tenue en haleine du début à la fin.

Après la mort de sa mère, Emily monte sur le trône à Dunwall héritant donc du titre d’impératrice des Îles, jusqu’à ce qu’une mystérieuse femme, Delilah, la sœur de la défunte Jessamine, s’autoproclame héritière légitime du trône. Au fil du scénario, Delilah semble cacher un lourd secret que Mademoiselle Kaldwin tentera de découvrir.

Comptez une douzaine d’heures pour démasquer votre rivale,  en vous alliant (ou pas) à divers personnages pouvant donner des réponses à vos nombreuses questions. Le scénario est en soi plutôt bien tourné, et vous invitera à rendre visite à vos détracteurs qui ne souhaitent qu’une chose: usurper votre titre et vous évincer du trône. Criez vengeance, ou épargnez vos ennemis, ça c’est à vous le décider.

Je regrette un peu le cruel manque de cinématiques, ici la narration se fera sous forme d’images dessinées ou directement lors des dialogues avec les personnages que vous rencontrerez ici et là. Un petit défaut qu’il faudra corriger à l’avenir. *clin d’œil*

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5. La bande sonore aux petits oignons

Inutile de vous rappeler que je préfère jouer en VF même si elle est mauvaise. Rassurez-vous, je n’ai pas trouvé que c’était le cas pour Dishonored, bien au contraire. Les personnages ont eu droit à un doublage qui leur collait parfaitement à la peau (je trouve, en terme de voix c’est vraiment au goût de chacun).

Que vous adhériez ou pas, les avis seront nettement moins divisés pour ce qui est de la bande musicale, qui, il faut bien le dire, est excellente. Des quelques notes au menu, à la musique du générique de fin, nos oreilles en auront pour leur bien-être.

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Pour une première expérience dans l’univers créé par Arkane Studios, je n’ai pas été déçue. J’en viens même à regretter d’être passée à côté de son prédécesseur, mais sachez que je réparerai ma faute, grâce à YoannRatcliffe qui m’a très gentiment donné le code présent dans sa boîte du second opus. Alors que la furtivité n’est clairement pas mon point fort, cela ne m’a pas empêcher de profiter de toutes les fonctionnalités mises à ma disposition, et c’est très appréciable. On peut lui reprocher certains défauts techniques de temps à autre, mais rien d’insurmontable. En résumé, il déboîte.

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