Après plusieurs années d’absence sur nos machines, Devil May Cry revient en ce mois de mars déjà bien rempli. Le roi du beat’em all n’a pas encore dit son dernier mot et est bien décidé à nous livrer un nouveau contrat. Poids mort ou poids lourd, telle est la question.

Après une demo plus que décevante, Devil May Cry 5 n’était absolument pas prédestiné à finir dans ma console. Et puis, la curiosité, celle qui nourrit notre passion, a été mon maître le jour où il est arrivé en rayon. Le 8 mars 2019 a-t-il été le jour où la licence a vu naître son meilleur épisode?

1. Smokin’ Sexy Style!!

DMC ou comment repousser toujours plus loin les limites du gameplay. Le dernier Devil May Cry auquel j’ai joué était l’excellent quatrième épisode, sorti il y a maintenant 11 ans. A l’époque il était déjà une petite révolution pour la licence. 11 années durant lesquelles je me disais qu’il était impossible pour Capcom de faire mieux un jour. J’ai eu tort.

Dès les premières minutes, et contrairement à ce que prédisait la démo, le gameplay dévoile une explosion de saveurs. Ça tranche, ça explose, ça dechiquete, bref c’est du vrai Devil May Cry, le tout avec son lot de belles nouveautés. La première étant que 3 personnages sont jouables (contre 2 pour DMC 4, de mémoire).

Ainsi, nous devons apprendre à maîtriser 3 gameplay différents tous aussi réussis les uns que les autres, celui de Dante, de Nero et du petit dernier, V. Si deux d’entres eux ont l’agressivité qu’on leur connaissait déjà, munis de leurs épées, et armes à feu, le troisième se veut plus atypique et inaugure un gameplay totalement passif. Le plus innovateur mais non des moins exquis à jouer.

De bout en bout, Devil May Cry 5 casse la routine, et ne manque pas de faire évoluer la jouabilité de chaque personnage au fil des heures et des techniques débloquées, grâce à des arbres de compétences fournis et complets. Un bohneur pour les adorateurs de variété et de chasseurs de combos. Un pur défouloir comme on les aime. Impossible donc de tomber dans l’ennui tant il y a de coups à découvrir et de jauges Devil Trigger à remplir et à abuser. Sans gâcher le moindre plaisir de découverte, disons qu’elles servent de techniques ultimes.

Pour les amoureux de simplicité, et de combats chorégraphiés, il est possible d’activer le mode « combo automatique » qui, comme son nom l’indique, permet d’effectuer des combos automatiquement sans se prendre la tête à mémoriser chaque combinaison de touches pour obtenir le tant désiré rang S et profiter pleinement des nombreuses attaques (quand bien même vous les achetez avec les Demonites Rouges). Malheureusement, on rencontrera encore et toujours quelques problèmes de caméra durant les combats.

2. Beau à en pleurer

Mon avis se base sur la version Xbox One du titre et plus particulièrement sur son optimisation One X. Je ne vais passer par quatre chemins, Devil May Cry 5 est non seulement sublissime mais il brille par son ambiance qui ne perd pas une seconde pour nous scotcher. On redécouvre l’univers sombre et sanglant de la licence sous un jour que l’on aurait pu soupçonner avant.

La maîtrise du RE Engine est bluffante. Outre des décors aussi malsains que magnifiques, on reste tout autant bouche bée devant la qualité des visages et leurs expressions. Nero, Dante, V, Nico (à mon humble avis, très inspirée d’une certaine Cindy de Final Fantasy XV), ils transpirent tous la classe et un charisme fou. Ce cinquième (sixième si on compte le reboot DmC de 2013) épisode est un vrai nid à screenshots mais il faudra apprendre à s’abstenir de ne pas trop immortaliser les cinématiques (en tout cas sur Xbox) si on veut éviter de les passer contre notre gré.

A cette ambiance graphique, ajoutez une bande sonore des plus exceptionnelles. Mélangeant hard rock, metal sur un fond électro, chaque combat est une délectation, durant lequel on bouge la tête en rythme avec la musique du moment, et une fois bouclé, on a hâte qu’un nouvel affrontement se pointe.

3. Devils may cry

Devil May Cry 5 est une suite directe au 4, d’où la présence de Nero et l’absence de son bras droit.

Un arbre étrange a fait son apparition à Red Grave City. V a fait appel à l’agence Devil May Cry pour venir à bout de cette nouvelle menace et son puissant hôte.

On n’achète pas un Devil May Cry pour son scénar. C’est vrai, et pourtant celui-ci compte bien nous surprendre aussi de ce côté là. Quelle est l’histoire de V? Qui est Nero? Le passé de Dante va-t-il une fois de plus le rattraper? Si les réponses à ces questions paraissent évidentes et prévisibles, elles arrivent à rendre l’histoire de DMC 5 captivante et ne se résume pas à « les gentils contre les méchants » le retour.

Devil May Cry signe un retour demoniaque grâce à cet épisode dantesque. Aussi bon que beau, il arrive sans mal à marquer un combo SSS. Une surprise fracassante. À la limite de la perfection, on peine à lui trouver de réels défauts. Quinze heures de pur délire dans cet épisode qui, il faut bien l’admettre, devient le meilleur épisode de la saga. Un coup de cœur? Non, plus que ça. Un must have sur cette génération. Comment Capcom pourront ils réussir à faire mieux?

Les +

  • Le RE Engine époustouflant
  • Un trio de personnages exceptionnel
  • De l’humour en veux-tu en voilà
  • Gameplay riche et dynamique
  • Un scenario réussit
  • On en redemande même après la fin
  • Les Devil Trigger

Les –

  • Une caméra qui peut n’en faire qu’à sa tête
  • Le bestiaire qui manque de diversité et fantaisie
  • C’est tout.