Bungie n’en finit pas d’étoffer le contenu de son MMOFPS Destiny 2! Entamant sa cinquième année, le jeu à service continue de séduire sa large communauté et s’est doté de sa sixième extension majeure (corrigez moi si je me trompe dans les calculs): la Reine Sorcière, sortie le 18 février dernier.

Amoureuse de la licence depuis ses débuts malgré ses défauts, je me devais donc de vous en proposer mon avis après une bonne vingtaine d’heures de jeu.

Quoi de neuf sous la Lumière du Voyageur?

Cet avis est rédigé après à partir d’une version PS5 fournie par Warning Up que je remercie infiniment pour leur confiance.

Suite directe de la Saison des Disparus, la Reine Sorcière nous plonge dans l’histoire de Savathûn, soeur d’Oryx, roi des Corrompus et père de Cropta (oui, c’est une histoire de famille) que nous avions combattus dans le premier opus de la licence. Lors de cette saison, Savathûn avait pris le contrôle d’Osiris, lui permettant ainsi de connaître les secrets de la Lumière octroyée par le Voyageur.

Cette extension se focalise donc sur les aboutissants de cette emprise: maitrisant dorénavant la Lumière, la Reine Sorcière peut ainsi la partager avec ses lieutenants, les rendant ainsi surpuissants. Notre but? Sans aucune surprise: l’arrêter et la rayer du tableau, pour sauver le monde, une fois de plus.

Si le scénario de cette nouvelle extension se veut être très simple au sens large, elle permet toutefois d’étoffer l’immense lore que l’on connaissait de Destiny. En effet, elle se révèle être capitale dans la compréhension de certains aspects du scénario implanté… depuis Destiny 1 et apporte des réponses aux questions qu’on pouvait se poser depuis nos toutes premières heures sur le jeu en 2014. Quoi qu’il en soit, en termes de narration et d’écriture, cette extension se veut être solide, et nous permet de renouer avec son scénario, gargantuesque mais qui manquait (et manque encore) cruellement de réponses. En termes de durée de vie, rien de spectaculaire, comptez entre 6 et 8h pour venir à bout de l’ultime mission principale.

Malgré tout, il est a signaler que les néophytes ou les joueurs qui, comme moi, ne reviennent que de temps en temps peuvent se sentir perdus dans l’histoire. Si le système de saisons se veut être incroyablement efficace en termes d’apport de contenu et de lore, passer à côté peut s’avérer être « handicapant » pour la compréhension des extensions majeures.

Le plus gros de notre aventure se fera dans le monde de Savathûn, un monde dans lequel nous retrouvons les éternels membres de la Ruche, évidemment, sur lesquels viennent se frotter les infâmes, qui je le rappelle, ont fait leur première apparition dans l’extension Renégats. Si nous retrouvons l’univers presque morbide et angoissant qu’est celui de la Ruche, le monde de Savathûn propose une direction artistique absolument exquise visuellement et s’octroie une véritable identité et une ambiance qui lui est propre. Un monde marécageux d’un côté, des structures de la Ruche de l’autre, le tout en étant porté par ses couleurs pastels, et ses décors particulièrement réussis. Si cette nouvelle se dévoile être relativement petite, elle saura satisfaire par ses nouvelles mécaniques d’exploration. Par ailleurs, nous pouvons reposer les pieds sur le sable chaud de Mars sur un nouveau HUB: l’Enclave.

Celui-ci, très simple et petit, renferme de nouvelles activités: le tableau des preuves, qui nous permet de vaquer à de nombreuses quêtes, et la Relique, dont l’utilisation nous permet de façonner de nouvelles armes, avec des attributs de notre choix, en en instaurant un nouveau type au passage.

En termes de contenu pur, là encore cette extension saura innover dans ses quêtes et notamment dans leurs étapes, qui permettent entre autres de s’adonner à de nouvelles activités: les champs de bataille PsiOps (l’activité de la Saison, en cours, des Réincarnés) et la Source. Des activités qui s’inspirent de ce que nous avions déjà pu voir dans le passé tout en les rendant novatrices et inédites. Mais si les nouveautés font plaisir à voir, les bonnes vieilles habitudes, elles, commencent à nous sortir par les yeux. Car c’est un fait, certaines étapes de quêtes se voient être du déjà-vu, du déjà fait, bien trop de fois, depuis bien trop longtemps et commencent à être un peu trop redondantes (en plus d’être inintéressantes et longues).

Cette extension se voulant axée sur le lore, et la partie PvE du titre, Bungie a fait le choix de ne rien proposer de neuf pour les modes PvP. Ainsi, nous retrouvons également de nouveaux assauts, ainsi qu’un nouveau Raid, le Serment du Disciple, disponible depuis le 5 mars. Malheureusement, jouant seule et n’ayant plus d’équipe active dans le jeu, je me suis résignée à devoir passer à côté dans l’immédiat, mais je l’imagine réussit et empli d’une bonne dose d’énigmes et de difficulté pour les joueurs qui s’y aventurent.

Voilà enfin une extension qui en vaut la peine d’être découverte. Etoffant énormément le lore de Destiny et apportant plusieurs réponses à nos questions, la Reine Sorcière se veut être scénaristiquement très solide. Et cela se veut être aussi vrai pour la proposition de ses nouveaux contenus, divers et variés, et ses nouvelles quêtes et activités. On regrette néanmoins que Bungie fassent une nouvelle fois le choix de recycler certaines étapes de quêtes qui nous lassaient déjà auparavant. Le système de saison, quant à lui reste indéniablement efficace, si tant est qu’on le suive au fil de l’eau pour ne pas manquer une miette de lore qu’il traite. Quoi qu’il en soit, on ne peut renier la réussite de cette extension.

Les plus

  • Une extension axée sur le lore et l’étoffe incroyablement
  • La DA du monde de Savathûn, une véritable réussite
  • Les nouvelles activités novatrices
  • Un contenu conséquent, qui nous fait une fois de plus passer de nombreuses heures sur le jeu
  • Mention spéciale au ver compagnon, ce personnage WTF (je ne vous en dis pas plus)

Les moins

  • Quelques étapes de quêtes vues et revues
  • Un scénario qui se base sur la fin d’une saison, une accessibilité réduite pour les néophytes ou joueurs occasionnels