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Sorti il y a quelques semaines sur notre sol européen (vous pouvez le dire, j’ai encore du retard), cette nouvelle aventure de la franchise Atelier, jusqu’alors uniquement disponible sur consoles PlayStation, a étendu son public pour s’offrir une petite virée sur la Nintendo Switch. Nouvel épisode pour les fans mais toute première découverte pour moi, je me suis envolé vers cette nouvelle aventure japonaise haute en couleurs: Atelier Lydie & Suelle: The Alchemists and the Mysterious Paintings.

Un univers attirant, un style graphique particulier, cet article parlera exclusivement de la version sortie sur la console hybride de Nintendo. Je remercie Koch Media France pour la version du jeu.

1. 50 nuances de mignonnance

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Tout d’abord, si vous ne vous sentez pas à l’aise avec la langue de Shakespeare, passez votre chemin. Disponible uniquement en Japonais sous-titré Anglais, le vocabulaire reste assez simple pour des novices mais les explications du gameplay se montreront parfois un peu plus techniques.

Lydie et Suelle sont deux jeunes sœurs jumelles avec des rêves pleins les yeux. Avec leur père, elles sont à la tête d’un atelier d’alchimie, mais au royaume de Merveille, les temps sont durs, leurs affaires ont du mal à tourner comme elles le souhaiteraient et la concurrence est rude. Leur objectif: devenir les meilleures alchimistes du royaume, une promesse faite à leur mère. Une rencontre imprévue va leur permettre de toucher ce rêve du bout des doigts et vivre des aventures dans des mondes insolites tout droit issus de l’art de l’alchimie. C’est un voyage semé d’embûches et d’épreuves qui attend les deux jeunes filles dans des tableaux mystérieux.

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On se rend très vite compte que le titre se focalise sur ce duo et ne passe pas par quatre chemins pour le rendre kawaï à souhait. Peut-être un peu trop. Tout de couleurs pastelles et de rose bonbon, Atelier Lydie et Suelle se différencie de presque tout ce que l’on peut voir aujourd’hui. Si cela peut faire du bien les premiers temps, par l’innocence de ses personnages et le concept magique de l’alchimie, le jeu finit par tirer un peu en longueur, et tend à presque bêtifier le joueur au détriment de tout le reste. Après quelques heures, les dialogues se répètent, le scénario stagne, et passe à côté de l’essentiel: si on ne cherche qu’à être attendris par l’univers et ses personnages, l’ensemble peine à passionner. Malgré tout, on se prête au jeu, sait-on jamais les deux jumelles nous réservent peut-être de belles surprises. Vous l’aurez compris, je ne me suis pas du tout plu dans cette effervescence de mignonnance, et n’ai pas réussi à m’attacher ni aux personnages ni à son univers.

2. Un coup de pinceau maladroit

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Son style typé cel-shading/manga donne une certaine authenticité au titre et à son univers. Mais il y a une chose importante à savoir à propos d’Atelier Lydie et Suelle: The Alchemists and The Mysterious Paintings: le Japon a eu droit à une sortie sur Playstation 4 mais également sur l’oubliée des consoles portables, la PS Vita. Et il semblerait que le jeu sur Switch ne soit ni plus ni plus moins qu’un portage de cette version et n’aura pas droit à sa propre optimisation. La raison de cette hypothèse? Une qualité graphique bien moindre quand on regarde le reste de son catalogue.

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Si en soit on se fait assez facilement à ses défauts graphiques, il est à souligner que le jeu souffre d’un certain retard technique. Des décors qui manquent de détails, une modélisation douteuse, des textures qui bavent un peu, on est malheureusement loin de la prouesse technique et disons le franchement, ça pique un peu les yeux.

3. Sauvés!

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A côté de ça, ce n’est pas faute d’avoir de bonnes bases accrocheuses, celles d’un J-RPG en tour par tour avec des subtilités de gameplay. Bref, tout ce que j’adore. D’ailleurs, c’est du côté du gameplay que les deux jumelles ont réussi à m’accrocher malgré une petite pincée de «too much» sur certains de ses aspects.

Ses bases reposent sur un système de combat en tour par tour mêlant attaques et défenses. Lydie et Suelle en sont le symbole parfait, l’une armée d’un bâton sera bien plus utile à «buffer», en d’autres termes à apporter des bonus à ses alliés, l’autre, deux revolvers en main, se dévoilera être une attaquante sans merci. Mais la jouabilité ne s’arrête pas à ordonner nos personnages bêtement. Dans une équipe de 6 personnages, 3 sont dans la catégorie attaquant, ce sont ceux que vous contrôlez directement en combat, pendant que les autres sont considérés comme défenseurs, seules certaines actions précises les feront attaquer, le déclencheur pouvant être la simple attaque à l’utilisation d’un objet.

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Jusqu’ici rien de véritablement compliqué mais ça finit par se corser quand il s’agit d’utiliser et maîtriser l’alchimie, en combat ou dans le cadre de la réussite de l’atelier. Comprenons avant tout le concept. L’alchimie est une sorte mélange entre la cuisine et la magie pour fabriquer des objets. Et plus vos objets seront de qualités plus ils seront efficaces.

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Si la phase de fabrication se révèle rigolote au fil des heures grâce à son système de mini-jeu à part entière, ce qui s’avère être nettement moins passionnant sont toutes les phases de farm, obligatoires pour augmenter la réputation de notre atelier et de ce fait, faire avancer dans le scénario. Ce n’est pas tant devoir tourner et chercher certains matériaux dans les différentes zones mais encore une fois (définitivement mon côté fleur bleue m’a abandonné sur ce jeu) le feu d’artifices de petites fleurs et de plantes pour finalement me rendre compte que je n’étais pas au bon endroit.

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J’ai peut-être été un peu dure avec Atelier Lydie et Suelle, mais j’avoue ne pas avoir été réceptive à ce qu’il me proposait. Un univers trop mignon et trop «girly» pour moi? Sans doute. Sans être totalement vide de sens, je n’ai pas réussi à m’immerger dans sa narration parfois trop longuette pour pas grand chose. Ce sont ses combats qui ont réussi à me tenir, certes souvent répétitifs à cause de son bestiaire trop limité, mais plutôt haletants grâce aux mélange de corps à corps, de magie et d’alchimie. Mais il en faut pour tous les goûts et je pense que les fans de la licence sauront mieux l’apprécier que je n’ai su le faire.

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