Nous avons appris l’existence de Scarlet Nexus en mai 2020, lors de l’événement Xbox 20/20, et il faut bien l’avouer cette nouvelle licence a suscité énormément d’intérêt auprès des joueurs. Scarlet Nexus est le nouveau Action RPG de Bandai Namco qui délivre ici une expérience dans un nouveau mouvement: le « brainpunk« . Sortie prévue pour le 25 juin prochain, Bandai nous a honoré d’une démo sur Xbox One et Xbox Series ce vendredi 21 mai, qui sera également disponible sur PS4 et PS5 dès le 28 mai.
Aux commandes de cette nouvelle licence: Kenji Anabuki, réalisateur du jeu, qui a travaillé sur le très apprécié Tales of Vesperia, et Keita Iizuka, à la production, également connu pour son travail dans la saga Tales of, God Eater ou encore Code Vein. Bref, de quoi mettre en confiance pour ce Scarlet Nexus qui fait beaucoup parler de lui.
Après avoir terminé la démo sur Xbox Series X avec les deux personnages proposés, je vous livre donc mes premières impressions, ce qu’on aimerait voir et ce qu’il faudrait corriger. Par respect pour ceux qui veulent en apprendre le moins possible, je n’évoque pas le premier aperçu du scénario, même s’il reste vague dans cette démo et qu’il reste assez évasif pour ne pas trop nous en dire.
Dans sa démo, Scarlet Nexus nous propose de sélectionner deux « histoires », d’une part celle de Yuito Sumeragi et de l’autre Kasane Randall. Si les dialogues se ressemblent comme deux gouttes d’eau, s’essayer aux deux scénarios permet notamment de découvrir différents terrains de jeu et les différences de gameplay entre les deux personnages.
Afin de comprendre un peu mieux l’esprit et l’univers du jeu, il est de mise de comprendre son mouvement: le « brainpunk ». En juin 2020, Anabuki nous aiguillait sur ce qu’allait traiter son jeu:
« Dans l’histoire, l’Homme vit une vie plus ou moins similaire à la notre mais les technologies qu’il utilise sont toutes dépendantes de son cerveau. De plus, « Les Autres », qui cherchent des cerveaux humains développés, et l’OSF, qui exploitent leurs pouvoirs cérébraux pour les affronter, sont tous liés. »
Scarlet Nexus nous plonge dans un Japon futuriste qui mêle réel et virtuel dans lequel les personnages que nous rencontrons sont dotés de pouvoirs psychokinésiques (ou télékinésiques). Ainsi, cette démo nous permet de faire nos premiers pas dans cet univers singulier bien qu’un tantinet déjà-vu. Impossible de ne pas voir en Scarlet Nexus l’Astral Chain qu’il a en lui mais aussi l’influence d’un certain Nier Automata.
Un character design façon animé, et une direction artistique qui ravira les adeptes de jeux japonais, Scarlet Nexus a tous les arguments nécessaires pour nous plonger in extremis dans son univers. Il est indéniable que Scarlet Nexus mise sur l’un des talents du Japon: le manga/animé et l’imagination qui en découd. Nous y découvrons donc une narration façon « planches » soigneusement animées qui semblent faire partie intégrante de la mise en scène du jeu. Impossible à l’heure actuelle s’il ne s’en tiendra qu’à ça bien que le générique de fin, orchestré par le groupe J-Rock, The Oral Cigarettes et son titre « Dream in Drive« , peut nous faire penser le contraire.
Quoi qu’il en soit, ces quelques heures permettent d’affirmer que l’univers apocalyptique de Scarlet Nexus est incroyablement maitrisé, tant par son aspect graphique brut, sombre et coloré à la fois, son level design intéressant bien qu’on ressente une certaine limite à l’exploration, et un bestiaire aux premiers abords varié, on espère que le scénario quant à lui sera à la hauteur, car finalement impossible de se faire une vision précise de ce qu’il nous réserve. Vous me direz, c’est tout ce qu’il y a de plus normal pour une démo.
Parlons maintenant de LA force du jeu de Bandai: indéniablement, son gameplay. Les premières minutes du jeu nous offrent un didacticiel complet pour comprendre et apprendre les mécaniques du jeu, liées à la psychokinésie de nos personnages et le SAC, ce qui nous permet de profiter des spécialités de nos alliés. D’un côté, Yuito nous propose un gameplay au corps à corps à l’épée, de l’autre, Kasane nous fait preuve de son incroyable talent aux couteaux de lancé et propose des combats à moyenne portée. Chacun a sa propre équipe qui leur fera user de pouvoirs différents. Le jeune homme lui pourra donc jouer avec le feu (entre autres) pendant que Kasane se montrera plus électrisante ou pourra ralentir le temps. Dans les deux cas, nous est proposé un mode « poussée » qui permet de décupler puissance et vitesse d’attaques.
Quoi qu’il en soit, Scarlet Nexus propose un gameplay nerveux et dynamique incroyablement grisant mêlant combat physique et magique (grâce à la psychokinésie) dans lequel il faut jouer des faiblesses de nos ennemis. Mais sachez une chose, maitriser le gameplay ne se fera pas en un claquement de doigt puisque Scarlet Nexus dévoile une prise en main complexe avec de nombreuses combinaisons de touches. Les premières minutes peuvent donc nous emmêler un peu les pinceaux mais plus nous avançons plus nous apprenons, comprenons et apprivoisons les différentes mécaniques du jeu.
Malgré tout, cette démo dévoile aussi quelques défauts, notamment dans sa caméra, petite faiblesse en générale des A-RPG, mais également dans son système de « lock » des ennemis que j’ai trouvé finalement mal calibré, mal pensé pour changer de cible et ne m’a apporté aucun réel confort en combat préférant ainsi opter pour le combat au jugé.
Faut-il attendre Scarlet Nexus le 25 juin prochain? Si vous êtes curieux des nouvelles productions japonaises, si vous aimez les gameplay nerveux, et les univers futuristes, sans le moindre doute. Mais à l’heure actuelle, impossible de savoir vraiment ce que le jeu nous réserve, tant en termes de scénario, de déroulement, de contenu, ou encore d’évolution de gameplay.
Ce que j’espère
- Un scénario qui sera digne de l’univers qu’il tend à nous proposer
- Une amélioration du système de verrouillage
- Une écriture de ses personnages
- Une évolution du gameplay (notamment à travers les arbres de compétences présents)
- Une mise en scène qui va au delà du visuel novel
Ce que je crains
- Une certaine répétitivité dans son déroulement
- Une limite dans l’exploration
- Un contenu basique et peu innovant