Zefyr: A Thief’s Melody c’est le projet de toute une vie, celui de Mathias Fontmarty, fondateur et unique développeur du studio toulousain Oneiric Worlds. Le projet démarre en 2013 avec la volonté d’être un hommage aux jeux des années 90, la PS2 et la GameCube, si chères à son cœur. Douze ans plus tard, le projet est sur le point d’atteindre son apogée, sa sortie officielle sur Steam et itch.io fixée au 2 juin 2025. Ayant pu terminer le jeu quelques jours avant sa sortie, je vous en propose évidemment mon test. Zefyr: A Thief’s Melody, un jeu qui transpire la nostalgie et l’évasion.
| Version | Numérique sur Steam, fournie par le studio |
| Temps de jeu | Environ 13h |
| Histoire terminée | Oui |
| Complétion totale | 64% des succès débloqués |
| Difficulté | Unique |
| Genre(s) | Action, Aventure, Infiltration |
| Date de sortie | 2 juin 2025 |
| Prix (maximum conseillé) | 24€99 |
| Plateforme(s) | Steam, itci.io |
| Voix | / |
| Textes français | Oui |
| Connexion obligatoire | Non |
Dans Zefyr: A Thief’s Melody, nous incarnons Eïko, un jeune homme fraichement accueilli au sein de la Guilde des Voleurs, qui vit avec ses deux sœurs, Tal et Lia, sur l’île Eolia. Alors qu’il démarre sa carrière de voleur et commence à enchaîner les missions, Lia est enlevée par une bande de pirates. Avec l’aide de Tal et son Link (sorte de tablette à tout faire, rien à voir avec le héros d’une célèbre licence, quoi que), Eïko part donc à la recherche de sa sœur et devra mettre en pratique de nouveaux talents.
C’est ainsi que démarre la folle aventure d’Eïko qui se voit devoir parcourir de nombreuses îles de l’archipel et l’océan à la recherche de sa jeune sœur en danger. Peu bavard, une histoire simple comme on les aimait jadis, avec un scénario sous-jacent: le mystère des animaux malades. Il n’en faut pas beaucoup pour que Zefyr nous captive tout au long de son aventure. Une simplicité qui fait beaucoup de bien et nous fait suivre ce périple au rythme de ses vagues houleuses.
Pour donner vie à son jeu, Oneiric Worlds a choisi de faire dans ce qui se fait de plus efficace. Une aventure qui mêle exploration, énigmes, avec une bonne dose d’infiltration. Une recette qui sent bon les années 90, Zelda Wind Waker, Sly Cooper ou encore Beyond Good & Evil (inspirations assumées et revendiquées par le développeur).
En effet, Zefyr c’est un doux mélange de ces 3 jeux réunis. Et ça fonctionne. Notre aventure va nous permettre de voguer sur les mers, non pas sur un navire, comme le faisait Link, mais à dos de tortue afin de regrouper le plus d’indices possibles pour retrouver Lia. Mais pas que. Eïko, tel Sly Cooper, va devoir acquérir de nouvelles compétences auprès de sa guilde (lance-pierres, arc, etc), afin de s’infiltrer dans les nombreux complexes, comme le ferait cette chère Jade, qui le rapprocheront de la vérité concernant l’enlèvement de sa sœur, tout en agrandissant son arsenal. Tout cela avec une légère touche de Zelda Breath of the Wild et son système d’endurance. Un gameplay d’une efficacité qui a déjà fait ses preuves, et qui, en 2025, montre son intemporalité, tout en se dotant d’une certaine modernité notamment en termes d’animations et de déplacement.
Car si Zefyr se veut être un jeu simple dans ses mécaniques, il n’en reste pas moins d’une grande ambition. Si ambitieux que je n’ai exploré que 34 petits pourcents de sa carte. Mêlant linéarité de son scénario et de ses quêtes et exploration pure, libre, à l’aveugle, qui nous permettra notamment d’améliorer notre endurance ou de trouver des tenues avec de nouvelles capacités, l’aventure d’Eïko révèle un aspect très organique tout en restant intuitif. Ses énigmes, intuitives, rappellent indéniablement ce qui se faisait jadis, et ne manque pas de toujours faire évoluer sa boucle de gameplay grâce aux nombreuses compétences acquises à mesure que l’on avance. Seul petit grief, j’aurai aimé la possibilité de sprinter ou encore la présence d’une mini-carte.
Plus loin encore, c’est un jeu à l’ambiance colorée, chatoyante et bienveillante, mise en pratique par la possibilité de sauver les très nombreuses espèces d’animaux qui parsèment son monde. Oneiric Worlds porte ainsi bien son nom, et nous plonge dans un monde onirique et dépaysant. Cela est renforcé par son aspect graphique, inspiré du cel-shading de Wind Waker, autant pour ses environnements que pour son character design.
L’OST, elle aussi entièrement composée par Mathias Fontmarty, n’est pas en reste. Mélodique, enjouée, rythmée, chaque piste sert l’instant présent. Mention spéciale à la musique à dos de tortue, qui est tout simplement incroyable.
Zefyr: A Thief’s Melody transpire la nostalgie et l’amour des années 90. Du gameplay à sa direction artistique, c’est un retour dans le passé vidéoludique qui fait beaucoup de bien. Coloré, dépaysant, un scénario principal qui se voit agrémenté d’une histoire sous-jacente qui servira également ses mécaniques de gameplay. Simple, basique, d’une efficacité redoutable pour tous ceux qui aiment les jeux d’aventure de cette époque. Une bonne dose de fraicheur, une pause bienvenue, une escale solaire le temps d’une petite quinzaine d’heures. Un jeu français, développé avec beaucoup d’amour par un seul homme. Il ne lui manque plus qu’un petit portage Switch qui lui irait à merveille!
- Une boucle de gameplay qui rappelle les classiques des années 90/2000
- Un monde ouvert ambitieux
- L’exploration organique
- Jamais punitif
- Visuellement dépaysant
- L’OST géniale
- Ca manque parfois d’un sprint et d’une mini-carte
