
Développé par le studio Fallen Tree Games, qui en est à son neuvième jeu, et édité par Kwalee, The Precinct se situe dans le même univers que la précédente œuvre du studio, American Fugitive, sortie en 2019. Se voulant être un hommage aux 2 premiers Grand Theft Auto, The Precinct vous met dans la peau d’un rookie ayant rejoint le commissariat de police de Averno City. Au programme : patrouilles de police, affrontements contre les gangs et surtout, une très belle surprise assez inattendue. Rapport détaillé dans un test policier. Pour rappel : The Precinct est prévu de sortir pour le 13 mai 2025 sur Xbox Series, PS5 et PC et dont la version physique est distribuée chez nous par Microids.

Version | Physique sur Xbox Series X, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 11h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | Non communiquée |
Difficulté | Facile |

Genre(s) | Action, Aventure, Solo |
Date de sortie | 13 mai 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 39€99 |
Plateforme(s) | PC, PS5, Xbox Series S|X |
Voix | Anglais |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non |

Située en 1983, l’action de The Precinct vous fera incarner le rookie Nick Cordell Jr qui vient seulement de rejoindre les forces de police de la ville de Averno City. Marchant tout droit sur les traces de son défunt père, il aura à cœur de vouloir le rendre fier. Se faisant, vous devrez accomplir tout ce que l’on attendra d’un jeune policier et devrez donc patrouiller dans les rues de la ville pour maintenir la paix et la tranquillité d’une ville rongée par les méfaits des gangs qui y font régner le chaos.
C’est peu ou prou le scénario de départ de The Precinct et je vous avoue volontiers que j’ai le désir de vous laisser la surprise intacte tant ce qui vous attend m’a très agréablement surpris. C’est bien écrit, il y a pas mal de bonnes surprises dans le scénario qui a le bon goût, selon moi, de ne pas faire la différence entre vos quêtes principales et secondaires et de lier le tout pour faire fonctionner un tableau dans son ensemble, même si vers la fin, l’histoire principale reprend la main pour vous faire vivre un scénario haletant et mené tambour battant jusqu’à la toute fin.

Du côté de ses activités, The Precinct vous permettra d’évoluer dans un monde ouvert à la taille modeste, juste suffisamment grand pour vous donner l’impression d’être dans une grande ville mais qui a le bon goût de vous restreindre à des quartiers précis pour les besoins de son propos. En effet, en tant que policier, vous aurez à effectuer, pour de vrai, des « quarts », c’est à dire d’effectuer votre service de policier dans la ville selon les missions assignées par votre supérieur.
Cela peut prendre différentes formes comme par exemple patrouiller en voitures ou alors à pied dans un secteur bien précis afin de faire régner l’ordre. Vous pourrez même répondre aux appels du commissariat et intervenir sur le lieu du crime/délit en cours afin de prêter main forte à vos collègues. Mais aussi dresser des contraventions pour défaut de stationnements, arrêter un vol en cours, empêcher un deal de drogue d’avoir lieu, rien ne vous sera épargné et vous devrez être à l’affût de tout. Si, au départ, on est totalement largués par la violence et la cadence des crimes (il se peut que deux crimes totalement différents arrivent en même temps, vous forçant donc à prendre une décision rapide), on s’y fait rapidement et on finit par comprendre, voire même anticiper un futur délit, en faisant confiance à notre instinct.

The Precinct comporte un volet RPG puisque chaque Quart que vous ferez vous offrira de l’expérience pour chaque arrestation effectuée (de plus, si vous respectez bien la procédure, vous augmentez alors vos gains de points d’expérience). A chaque niveau passé, vous obtenez un point de compétence à dépenser dans l’un des quatre arbres de compétences mais aussi de l’équipement de plus en plus intéressant.
Du côté graphique et technique, sans savoir quel est le moteur graphique ici à l’œuvre et toute proportion gardée, je trouve que sur Series X, The Precinct est particulièrement joli et nous offre alors une identité singulière, rappelant donc le courant Néo-Noir des années 80. Avec cette vue en 3D isométrique, rappelant indéniablement les premiers épisodes de GTA, dont je n’ai pas du tout l’habitude, je me suis surpris à avoir apprécié cette vue nous offrant des moments vraiment spectaculaires, que ce soit en courses poursuites en voiture ou même lors des fusillades. Même si j’ai fait affaire, parfois, à des ralentissements assez violents lors des moments assez « sportifs ».

Du côté du doublage et de la bande son, The Precinct nous propose un doublage anglais de très haute qualité ainsi qu’une Original Soundtrack de bon aloi. Moi qui aime le Synthwave, j’ai été plus que servi, avec même du rab. Tout simplement, cette bande son fait partie de mes coups de cœur de l’œuvre tant j’aimerais à jamais le genre musical.
Maintenant que le tour d’horizon est fait, place à mon avis ! Tout d’abord, sachez que j’attendais fortement ce The Precinct, qui fait donc partie des titres que je surveillais comme le lait sur le feu. J’avais placé des attentes en lui qui ont donc été… Dépassées ! Je ne m’attendais pas à un tel scénario, autant dans sa qualité d’écriture que dans le fait que nous serions « obligés » d’effectuer un vrai service de policier sur le terrain. Alors, rassurez vous parce que si vous allez passer 6h dans les rues, comptez entre 30 et 45 minutes en temps réel pour effectuer votre journée de travail de policier.
Etant donné que l’histoire principale se voit « diluée » dans votre routine journalière de policier, il se peut que pour une partie d’entre vous, le jeu soit par moment répétitif puisque une routine va rapidement se mettre en place mais fort heureusement, à partir d’un certain point bien précis, l’histoire reprendra la main et vous offrira un moment de haute volée, à tel point qu’au moment de le finir, j’ai ressenti une légère déception de voir arriver si vite le générique de fin, tant mes 11 heures de jeu ont défilées plus vite que je ne le pensais.

Ce qu’a produit le studio est à mon sens, un petit bijou de genre Néo noir, accompagné d’une bande son aux petits oignons (quand il y a du synthwave, je suis très content) et même le choix de cette vue de dessus est là encore une idée qui offre à The Precinct son identité bien à lui, tant on ne voit plus des masses de jeux ayant cette vue caméra (Hotline Miami pour ne citer que lui).
D’ailleurs, pour revenir sur cette fameuse répétitivité, je pense qu’elle sert un débat sous jacent que ne soulève pas pour autant l’œuvre, qui souhaite nous montrer le quotidien des forces de police qui doit être tout sauf facile, puisqu’en l’ayant expérimenter de façon très brève dans un jeu vidéo, il y a parfois des moments sur le terrain extrêmement tendu qui demande au joueur et à la joueuse de prendre une décision rapide et d’évaluer chaque aspect des évènements qui lui arrivent sur le coin de la tête. Pour finir, mis à part des ralentissements ici et là, je n’ai rien de négatif à reprocher à The Precinct tant son aventure, son écriture, ses propos, sa vue caméra et sa bande son m’ont marqué et m’ont transporté plus que je ne l’aurais imaginé initialement.


Pourtant attendu au coin de la rue, The Precinct m’aura offert l’un de mes meilleurs moments vidéoludique alors que nous arrivons à peine en milieu d’année. Avec un scénario intelligent, bien écrit, et une narration classique mais efficace, l’idée de nous montrer le quotidien d’un jeune policier dans le cadre de ses fonctions est l’une des idées les plus brillantes qu’a eu le studio pour son œuvre. Accompagné d’une bande son du genre Synthwave inspirée et d’une vue caméra peu commune en 2025, The Precinct s’en sort avec une identité prononcée, bien à lui, qui lui permet de briller. Malgré des ralentissements qu’il faudrait régler, c’est donc un sans faute que décroche The Precinct, avec qui je n’en ai pas fini, même après avoir vu son générique de fin. Bravo au studio !

- Une durée de vie pile ce qu’il faut…
- Pourtant attendue, une œuvre qui aura réussi à me surprendre en positif !
- La bande son, marquante !
- L’idée de la vue caméra isométrique, finalement c’est du tout bon
- Son prix, accessible (comptez 39.99€ en physique dans une magnifique édition limitée !)
- Un jeu et univers avec un goût prononcé de reviens-y
- Une dimension « role-play » très prononcée même pour un jeu solo

- … Même si le générique de fin arrive un peu trop vite selon moi
- Quelques ralentissements qu’il faut régler
