Sorti le 26 avril 2024, Stellar Blade fracasse tout sur son chemin. Déjà 1 million de ventes selon les premières prévisions et un succès critique lui assure déjà une sortie plus que remarquable. Fort de leur expérience sur leur 2 premiers jeux mobiles (Goddess of Victory: NIKKE et Destiny Child), Shift Up nous propose sa propre vision de ce que devrait être une production AAA, de surcroît en exclusivité sur PlayStation 5, constructeur de cœur pour l’un des boss du studio, Kim Hyung-Tae. Alors que la fin du développement du jeu est bousculé par de nombreuses polémiques, le studio tient bon et nous propose donc son Stellar Blade en temps et en heure. Pour quel résultat ?

Avant de nous lancer dans la partie test, voici une courte rétrospective sur le studio écrite par celui que vous connaissez sous le nom de Pikabsynthe:

Bien le bonjour lecteurs et lectrices de ce merveilleux blog (promis, il n’a jamais été sous la contrainte pour dire cela, NDLR). Ici Pikabsynthe, je sors de ma retraite de blogueur pour donner un coup de pattes à Mary et Yoann concernant le studio de développement de Stellar Blade anciennement appelé Project EVE. Le studio derrière ce jeu (que malheureusement je ne peux pas faire à moins qu’ils annoncent une sortie PC un jour) n’est pas à son premier coup d’essai en matière de jeux vidéo. Stellar Blade est en fait leur 3ème jeu. Les deux premiers étant des jeux mobiles. Bon, parlons tout d’abord du studio en lui même. Peut-être que vous le savez déjà mais Shift Up est un studio de développement Sud Coréen basé à Séoul, fondé en 2013 par deux personnes : Kyun Rip Min et Kim Hyung Tae. Ce dernier se rend célèbre pour les designs des personnages des jeux Magna Carta ou encore Blade & Souls.
Leur premier jeu est un jeu mobile appelé Destiny Child (et non, Beyoncé n’a rien à voir là dedans). Publié en 2016 en Corée du Sud, il n’est sorti qu’en 2020 dans nos contrées à cause du caractère trop sulfureux des personnages avant que le studio ne coupe les serveurs en Septembre 2023.
Destiny Child était un jeu de type Gacha. La plupart des personnages étaient des personnages féminins avec de jolies formes déjà, si vous voyez ce que je veux dire… Personnellement j’y ai beaucoup jou
é en F2P (free to play) car il m’amusait beaucoup avant la fermeture des serveurs. Le gameplay se basait sur ce qu’il se faisait pour la plupart des Gachas : taper des boss avec une équipe de 5 Childs et pouvoir avancer encore plus loin dans l’histoire. La formule de ce jeu a été reprise dans leur second titre également pour mobile sortie en 2022 : Goddess of Victory : NIKKE.
Même design des personnages, ce jeu dont vous avez sûrement dû entendre parler vu qu’il a bénéficié d’une campagne marketing assez grande sur divers réseaux. Cependant, ici, petite évolution de gameplay. Vous jouez une équipe de 5 NIKKE avec des armes différentes en mode TPS (third person shooter). Le principe étant le même : vaincre des ennemis et des boss de plus en plus puissants pour avancer dans l’histoire. En parallèle de tout ça, le Project EVE a commencé en 2019 avec la participation de PlayStation pour le financement. Mais aux vues des précédents titres, je ne suis pas surpris du design du personnage principal : Ève. Mais pour parler de ce jeu, je laisse la plume à Yoann. Merci encore de m’avoir proposé d’écrire quelques mots.

VersionNumérique sur PlayStation 5 fournie par l’éditeur
Temps de jeu72 heures
Histoire terminéeOui
Complétion totale100%, platine en poche
DifficultéFacile

Genre(s)Action, Aventure
Date de sortie26 avril 2024
Prix (maximum conseillé)79.99€
Plateforme(s)PlayStation 5
VoixAllemand, Anglais, Coréen, Espagnol, Français, Italien, Portugais
TextesAllemand, Anglais, Arabe, Chinois, Coréen, Danois, Espagnol, Finnois, Français, Italien, Japonais, Norvégien, Néerlandais,  Portugais, Russe, Suédois, Thaï, Turc
Connexion obligatoireNon

L’action de Stellar Blade se situe loin dans le futur de notre planète où tout n’est plus qu’apocalypse. L’humanité a perdu face à un ennemi redoutable apparu d’un coup qui nous a conduit au déclin. Mais une opération de reconquête est lancée depuis l’espace et un escadron aéroporté est dépêché sur Terre dans le but d’éradiquer ce que nous appelons les Naytibas et plus précisément le Naytiba Alpha. Dans Stellar Blade, vous incarnez Eve, un membre de cet escadron et votre mission sera de nous débarrasser de la menace des Naytibas. Sauf que tout ne se passera pas comme prévu, bien évidemment…

Ceci est le résumé des 5 premières minutes de Stellar Blade. Je tairais volontiers l’ensemble du scénario de Stellar Blade mais ce que je peux vous dire, c’est que l’écriture de l’histoire est maitrisée, fluide, efficace et nous accroche d’entrée de jeu (ou presque). La narration, elle, est du même acabit. Ca se laisse suivre sans déplaisir et ce jusqu’au grand final, je n’ai eu de cesse que de vouloir découvrir le fin mot de l’histoire. Sans rentrer dans le spoil, c’est tout ce que je me décide donc à vous dire du scénario et de sa narration. Stellar Blade évoque plusieurs thèmes déjà vus dans un certain Nier Automata, mais qui, ici, a le bon goût de ne pas rentrer dans le fond du sujet, et reste donc en surface et n’a de seule vocation qu’à nous divertir. En effet, le jeu de Shift Up, en ayant fait ce choix, ne se heurte pas à une prise de risques maladroite qui aurait pu ternir son fond et sa forme de par son univers atypique. Bien que les habitudes ont la vie dure, j’ai très vite compris où Stellar Blade voulait en venir et ça a grandement joué dans mon plaisir de jeu. Quand les révélations pleuvent, je me suis étonné de voir à quel point j’ai pris plaisir à voir la pièce de théâtre qui se jouait devant mes yeux.

Du côté des personnages, nous ne sommes pas en reste non plus, puisque nous incarnons la fameuse EVE. Femme forte dont je taie volontairement l’origine pour vous laisser la surprise intacte. Si au début de son aventure, je pestais volontiers contre ses réactions un peu enfantines, je l’ai vu évoluer, s’adaptant à son environnement. On la voit donc changer, évoluer, muer en femme forte, résultat de l’ensemble des épreuves auxquelles elle fait face durant son aventure. Même si, je pourrais, malheureusement, lui reprocher son absence de personnalité notable (au contraire des Bayonetta, Ada Wong, Tomb Raider, ou encore Aloy, seules représentes modernes de l’héroïsme au féminin de notre époque). Eve manque donc d’un peu de personnalité, se révèle parfois un peu lisse, mais elle se rattrape, malheureusement, par quelque chose qui est de plus en plus décrié dans le jeu vidéo moderne, son apparence.

Eve est une magnifique femme bien en formes nous offrant donc de quoi nous rincer les yeux (ne nous mentons pas) durant pas mal d’heures (à l’instar de nombreuses de ses homologues féminines). Le studio va plus loin que le simple fait de nous offrir une belle femme à incarner, on peut carrément lui équiper des tenues toutes plus exotiques les unes que les autres, dénotant clairement avec les propos du jeu et l’environnement dans lequel elle évolue. Voir une guerrière futuriste évoluant dans un cadre post apo dans une tenue qui en a oublié la chasteté, c’est singulier tout de même, non? Mais Stellar Blade, derrière la plastique de sa protagoniste, a bien plus à offrir, mais j’y reviendrai plus bas.

Pour ce qui est du reste du casting, que ce soit les 2 membres de la petite équipe qu’Eve se constitue sur le tas ainsi que le reste des personnages que nous rencontrerons, il n’est pas en reste et encore moins dans l’ombre du personnage principal. Je me permets d’avoir un petit coup de cœur pour les personnages d’Anya et de Lily. Encore des personnages féminins mais, pour le coup, c’est vraiment l’histoire de la première qui prime, et la joie de vivre de la seconde.

Fort de son scénario, Stellar Blade n’en oublie pas son contenu secondaire puisqu’il vous propose aussi ses fameuses quêtes secondaires, pour la plupart intéressantes à suivre), ses collectibles un peu (trop) nombreux à mon goût (plus de 900 en tout et pour tout) ainsi que son mini jeu de pêche, qui, avis totalement personnel, ne sert absolument à rien, peu importe le jeu dans lequel il est proposé, mis à part nous faire perdre un temps plus que précieux. J’aurais plus apprécié un mode arène comme dans un certain Ratchet and Clank par exemple, qui sied plus aux propos du jeu mais soit… Il y a de la pêche dans Stellar Blade, une œuvre post apocalyptique où le chaos, le désespoir et la tristesse règnent en maitre.

Pour la partie gameplay, je ne vais pas y aller par quatre chemins mais Stellar Blade fait fort. Fait très fort même. Tout d’abord, avant d’entrer dans les détails, sachez que vous pouvez choisir votre difficulté et je l’assume, j’y ai joué tout du long en facile et, malgré cela, j’en ai un peu bavé. Si la difficulté est en facile, rassurez vous, puisque le studio respecte aussi les joueurs et les joueuses pour qui la difficulté n’est pas une priorité et l’équilibre de la difficulté est bien présent, même dans la difficulté la plus basse. Maintenant, en sortant de Rise Of The Ronin, le gameplay de Stellar Blade nous propose à la fois du corps à corps et de la distance et nous offre alors une prise en main exemplaire, de tous les instants.

A partir du moment où vous comprenez que l’ensemble des parties distinctes du gameplay travaillent en synergie pour vous permettre de rouler sur les ennemis, vous devenez les rois du pétrole de votre aventure dans Stellar Blade. Que ce soit la parade, l’esquive, et vos attaques, vous êtes en permanence récompensés par un triple système de points de jauges qui vous permettront d’activer 3 sortes de « grosses » attaques : vos attaques Bêta, vos attaques d’opportunité et enfin votre attaque ultime. Une fois encore, quoi que vous fassiez en combat, vous avez toujours une solution pour vous en sortir, nous offrant alors des combats jouissifs, addictifs et spectaculaires, que ce soit contre les « petits » ennemis ou alors contre les boss qui n’attendent plus que vous.

Stellar Blade n’en oublie pas ses fondamentaux et sa partie RPG fait dans le classique (mais là encore dans le très efficace). Vous avez un système de prise de points d’expérience qui vous récompenseront en point d’expérience (sans prise de niveau) que vous pourrez répartir dans des arbres de compétences qui ont un vrai effet une fois acquis et changent donc la donne une fois sur le terrain. De plus, vous pourrez vous équiper de deux « exospines » et de quatre équipements vous offrant de quoi vous constituer un build personnalisé (le mien était tourné sur la protection, le bouclier et les attaques béta en accélérant la prise de points Beta pour pouvoir en déclencher plus). Une fois encore, le mot synergie est ce qui me vient en tête dans le gameplay. Tout fait sens, tout est calculé, pensé au millimètre près. Ce qui en résulte un gameplay marquant, addictif, et d’une efficacité exemplaire, et indéniable.

Un mot sur les graphismes. Développé à partir de l’Unreal Engine 4, Stellar Blade est une claque absolue. Que ce soit les multiples environnements ou alors les visages, on en prend plein la tronche durant toute notre aventure, du début jusqu’à la fin. Il est tout de même fort bien dommage qu’un jeu aussi magnifique ne soit pas doté d’un mode photo dès son jour de sortie puisque il aurait grandement contribué à mon plaisir de jeu. Un mot sur la technique, si j’y ai joué à la fois dans son mode équilibré (60 FPS mais en ayant des graphismes s’approchant du standard prévu quand il est en 30) et en full performance (priorité à la résolution en 60 FPS, graphismes un peu en retrait), tout s’est très bien passé, pas de chutes de framerate, pas de freezes mais un « gros » bug que j’ai causé moi même sans le vouloir. Alors en plein combat bien éprouvant, je me suis décidé à activer une compétence bêta et sans chercher le pourquoi du comment, j’ai aussi activé mon attaque ultime en simultané, cassant mon jeu sans sommation. Ca a de quoi surprendre mais ce n’est arrivé qu’une seule fois en 72 heures.

Autre mention plus qu’honorable, c’est sur la prise en charge des fonctionnalités de la DualSense, que je juge exemplaire. Shift Up, comme Housemarque avec Returnal, peut être fier de lui puisque Stellar Blade rejoint la petite liste des productions qui ont bien compris le pouvoir de la manette de la PS5 et nous offre alors une prise en main redoutable. Que l’on ressente les gouttes de pluie qui tombent sur Eve, le revêtement du sol sur lequel on se déplace ou alors certains collectibles bien cachés, repérable aux vibrations caractéristiques de la DualSense, quand nous sommes dans son environnement immédiat, chapeau bas au studio puisque l’effort de prendre en charge la manette est palpable. Bravo !

Côté bande son, oui elle offre à Stellar Blade une personnalité propre (mention très spéciale à la chanson des Terres Désolées) mais elle ne me marquera pas plus que cela une fois l’aventure finie. Non pas qu’elle ne soit pas terrible, bien au contraire, mais disons que cela reste une question de goût personnel. On peinera à la sortir de son contexte, contrairement à d’autres OST qui peuvent s’écouter en toutes circonstances, à mon goût.

Pour ce qui est de son doublage français, Stellar Blade est mené par la voix de Marie Nonnenmacher (Lucy et Layla Heartfilia de Fairy Tail, Sasha Braus de l’Attaque des Titans, Frieren dans l’animé du même nom, mais aussi Ashley Graham dans Resident Evil 4 Remake) qui donne la réplique à de nombreux autres talents de la scène du doublage français tels que Jérémie Bedrune (Aki Hayakawa dans Chainsaw Man ou encore Lapin Mario dans Mario & les Lapins Crétins Sparks of Hope), Maryne Bertieaux (récemment entendue dans Sonic Frontiers) ou encore Emilie Rault (Luna Lovegood dans la série de films Harry Potter), et j’en passe. En découle une version française particulièrement qualitative dans notre langue de Molière.

Ca y est, j’ai fait le tour du propriétaire, place à mon avis, j’avais vraiment hâte de vous le livrer. Tout d’abord, sachez que mon avis est découpé en 2 actes. Tout d’abord sur mon expérience sur le jeu et ensuite sur les polémiques ensuite.

Quand on m’a proposé le test de Stellar Blade, il faut bien avouer que j’y suis allé à reculons. Non pas que le jeu ne m’intéressais pas (enfin, si) mais je n’étais pas emballé à l’idée de me retrouver à devoir faire le test d’une œuvre à la Nier Automata (dont là, pour le coup, je trouve l’œuvre de Yoko Taro absolument mauvaise sur tous ses points, désolé aux fans). Et de ce fait, je trainais les pieds le plus possible. Le début de Stellar Blade n’a pas aidé non plus, puisque le début de l’aventure est particulièrement difficile pour Eve qui se plaint beaucoup (et pleurniche aussi…). La suite de l’aventure envoyant pas mal de très bonnes idées mais contrebalancée immédiatement par de très mauvaises (la réaction et les commentaires systématiques d’un personnage aux faits et gestes de Eve et ce qui lui arrive sur le terrain m’en a fait pété des câbles) mais plusieurs choses ont fait augmenter le plaisir de jeu. Tout d’abord, le fait que le scénario n’en fasse pas des tonnes, reste en surface et ne soit que du « simple » divertissement marque un énorme point. Ensuite, très tôt dans le jeu, je me décide de me lancer dans la course de son platine et me décide de récupérer les collectibles. A ce moment là, je constate que le jeu nous offre alors une liberté absolue et nous fait totalement confiance. La course aux collectibles nous récompense vraiment (en ressources, mais aussi en combats de boss optionnels). Nous laissant donc vaquer à nos occupations et en nous gratifiant comme il se doit en surprises en tous genres. J’ai donc pu constater à quel point le studio réussit à nous faire comprendre ses inspirations diverses et variées : de Gantz à Ghost In The Shell (pour deux tenues) et Gunnm, en passant par Neon Genesis Evangélion, ou bien, et c’est assez flagrant, au film Alita Battle Angel (l’adaptation ciné de Gunnm), le studio nous montre donc à quel point il a fort bon goût et est armé d’une bien belle culture. Je pourrais aussi évoquer d’autres œuvres mais ce serait rentrer dans le spoil et ce n’est absolument pas le but.

Je l’ai dit plus haut mais j’ai très vite compris les propos du scénario, devinant à l’avance les tenants et les aboutissants d’une bien belle histoire, attendant patiemment le levé de rideaux. Une fois devant les révélations, le plaisir de jeu a donc été décuplé mais j’ai été vraiment surpris par le dernier quart d’heure de gloire que Stellar Blade avait (encore) sous le coude. Et c’est à ce moment précis que le coup de cœur fut une évidence pour moi. Difficile, là encore, de rentrer dans les détails mais c’est bel et bien le grand final du jeu qui joue principalement dans mon avis plus que positif de mon aventure aux côtés de Eve.

Un mot, pour finir, sur les (trop) nombreuses polémiques qu’a dû essuyer le studio et Stellar Blade pendant le développement, jusqu’aux dernières encablures avant la sortie et même après sa disponibilité à l’achat. Si je ne rentre pas dans les détails (je vous laisse donc vous renseigner de votre côté), on se rend compte que l’ensemble de ces polémiques n’ont en fait qu’une seule vocation : salir à la fois le studio et une œuvre de divertissement qui ne respecte pas les standards idéologiques moribonds et mortifères d’une industrie toute entière à l’agonie. A une époque où on assiste à la mise à mort pure et simple de centaines de milliers de développeurs et de développeuses (ainsi qu’un nombre absolument vertigineux de studios, rien que 4 il y a de ça 2 jours, NDLR), Stellar Blade fait office, bien malgré lui, de lumière dans l’obscurité. Nous avons évidemment le droit de ne pas aimer, de pas adhérer, mais à aucun moment le droit de juger et mettre tous les joueurs dans le même panier. Non, Stellar Blade, je le répète, n’est pas qu’une histoire de personnages aux formes généreuses, et non les joueurs n’y jouent pas que pour ça, en tout cas ça n’a jamais été mon cas. Je suis d’ailleurs le premier à pester contre certaines tenues vraiment spéciales de Eve (il faut les voir pour le croire). Mais il y a suffisamment de tenues pour contenter tout le monde (mes 3 tenues de prédilections étant la Skin Suit pour la grosse référence à Ghost In The Shell et qui désactive purement et simplement les boucliers d’Eve, la tenue perle noire qui récompense l’obtention des 49 cannettes et enfin la combinaison de Plongée Planétaire (2), grosse référence, cette fois-ci à Gantz) et « habiller » Eve de la façon qui nous correspond le mieux. De plus, comme nous l’avons appris en début d’article, cela fait partie de l’identité du studio. Enfin, un dernier mot sur la censure, qui concerne à la fois celle sur certaines tenues et aussi la présence du sang. Si pour la première, cela ne m’a pas gêné outre mesure, pour ne pas dire que ça ne m’atteint pas, c’est bel et bien sur la question du gore qui me fait tilter un minimum. Pourquoi avoir censuré le gore dans une œuvre destinées aux adultes estampillé PEGI 18? Surtout quand on promet une œuvre non censurée, telle est la vraie question. C’est incompréhensible de la part de PlayStation sur ce point bien précis.


Cela avait très mal démarré pour moi, en y allant donc à reculons pour au final prendre une grosse, que dis-je une giga claque absolue dans la joue droite. Le pire étant que j’en redemande, après tout de même 72 heures de jeu, platine en poche. Stellar Blade n’est pas tombé dans moult pièges qui auraient pu le freiner et fait en sorte de se servir de ce qu’il sait faire en le faisant bien. Avec un scénario qui ne rentre jamais dans une profondeur qui aurait pu lui faire super mal mais qui au final m’a divertit, accompagné par un gameplay addictif, intelligent et remarquable, une bande son qui fait sa part des choses, des graphismes hallucinants de beauté et enfin une prise en charge des fonctionnalités de la DualSense que je juge exemplaire, oui je le dit haut et fort, Stellar Blade est une belle réussite doublée d’une énorme surprise. Eve rejoint le petit comité des héroïnes que je garde dans un coin de la tête et du cœur, parce qu’à sa manière bien particulière, elle mérite aussi tout mon amour. PlayStation et Shift Up nous offrent ici donc une nouvelle IP, débutante dans son domaine, qui fait tout comme les plus grands et me marquera. Sans avoir besoin d’en faire des caisses, Stellar Blade entre immédiatement dans la cour des plus gros de l’industrie en s’asseyant à une table qui se rétrécit de plus en plus. Bon… C’est quand la suite maintenant ?

  • L’écriture du scénario, qui nous réserve bien des surprises
  • Certaines quêtes secondaires qui approfondissent les personnages rencontrés
  • Graphiquement, un réel tour de force
  • Le gameplay d’une réelle intelligence
  • La prise en charge des fonctionnalités de la DualSense exemplaire
  • Eve, aussi belle que redoutable
  • Une durée de vie honorable
  • Le doublage français
  • L’OST en synergie avec l’univers du jeu
  • Les références à la pop culture asiatique
  • Pas de mode photo au lancement, pour un jeu aussi beau, c’est dommage
  • Trop de collectibles tue les collectibles
  • Les commentaires de l’équipe trop oppressants durant le scénario
  • La censure sur le gore incompréhensible pour ce genre d’œuvre