Sorti il y a de cela 10 ans, Soma, développé par le studio derrière Amnesia The Dark Descent (entre autres), Frictional Games, revient cette fois-ci sur Nintendo Switch. Testé sur Nintendo Switch 2, je vous propose mon retour sur cette version spécifique mais aussi sur l’œuvre en elle même, que j’ai pu enfin découvrir. Soma sera disponible sur Nintendo Switch (et Nintendo Switch 2 par le biais de la rétrocompatibilité) le 24 juillet 2025 mais est toujours disponible sur PS4, Xbox One et PC.
« La réalité, c’est ce qui ne disparait pas quand on arrête d’y croire » Philip K. Dick

Version | Numérique sur Nintendo Switch, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Entre 10 et 12h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 100% |
Difficulté | Normale |

Genre(s) | Solo, FPS, Survival Horror, Horreur Psychologique |
Date de sortie | 22 septembre 2015 sur PS4, Xbox One et PC, 24 juillet 2025 sur Nintendo Switch/NS2 |
Prix (maximum conseillé) | 28.99€ |
Plateforme(s) | Nintendo Switch/NS2 |
Voix | Anglais, Espagnol, Français, Allemand, Italien, Portugais, Russe, Chinois |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non |

Ayant perdu votre bien aimée dans un grave accident de voiture, vous êtes le cobaye d’un nouveau programme piloté par un certain David Munshi. Vous vous appelez Simon Jarrett et souffrez de graves lésions au cerveau. C’est donc avec beaucoup d’espoir que vous vous rendez sur le lieu de votre traitement, puis vous vous asseyez sur une chaise d’un genre nouveau et puis… C’est le début de votre calvaire. Vous vous réveillez à bord d’une plateforme sous marine appelée Pathos-II et êtes le dernier survivant « humain » de la station. Pourquoi ? Comment ? Il vous faudra démêler le nœud d’un vaste problème pour découvrir ce qu’il se trame alors qu’il se pourrait bien que ce qu’il se passe sous vos yeux ne soit qu’un énorme mensonge…
Je viens de vous résumer la première heure, toujours sans le moindre spoil que ce soit, tradition oblige. Soma est de ce genre d’œuvre qui se sert de son gameplay pour vous raconter son histoire. N’espérez donc pas de combats en étant armé mais de progresser dans l’environnement pour découvrir son histoire petit à petit. Au menu donc, un (très) gros scénario à tiroir qui se dévoile au fur et à mesure de votre progression, des énigmes pas bien difficiles pour un gameplay en retrait, qui vous demandera juste de faire attention à certains ennemis ici et là. Mais si vous maitrisez les bases de l’infiltration, tout ira pour le mieux.

Côté scénario, celui-ci ne vous laissera aucun répit. Il aborde des thèmes comme le transhumanisme, sur l’identité de soi, la conscience mais aussi la signification d’être un être humain (est-ce le fait d’agir ou de penser ?). Vous l’aurez compris, le scénario vous fera cogiter un peu et il y arrive avec un certain brio. C’est très bien écrit, les thèmes sont suffisamment bien traités pour marquer le joueur que je suis et surtout, c’est le genre dont je raffole particulièrement en temps normal donc ce côté là, c’est bingo pour ce titre du studio (qui avait déjà été fortement acclamé par la critique que les joueurs il y a de ça 10 ans).
Je l’ai dit plus haut, il n’y a pas de gameplay à proprement parler, cela reste un walking simulator que l’on pourrait comparer à Still Wakes the Deep ou encore Karma: The Dark World, pour citer quelques exemples, mais on peut tout de même interagir avec notre environnement pour d’une part fouiller afin de récolter des indices ou d’autre part dévoiler un peu plus le scénario afin de découvrir plus de choses histoire de comprendre ce qu’il se joue face à nous.
Evoquons cette version Nintendo Switch, accomplie intégralement sur Nintendo Switch 2. Puisqu’il ne s’agit pas d’un remaster, on peut partir du principe qu’on a affaire là à un simple portage (ce n’est pas péjoratif, loin de moi cette idée). De ce fait, nous parlons d’une œuvre développée à partir du moteur maison H.P. Lovecraft Engine 3 (ça ne s’invente pas !). Je n’ai rencontré aucun soucis et mes deux sessions, basé à moitié en mode nomade et l’autre moitié de temps en mode docké avec la manette pro de la Switch 2, se sont toutes deux très bien passées. Pas de freezes, pas de bugs, pas de ralentissements. Ca tourne en 30 FPS sans jamais faiblir.
Côté graphismes, je vous laisse seuls juge grâce aux captures d’écrans maison (bien qu’elles ne fassent pas vraiment honneur au jeu sur la console) mais rien ne me choque particulièrement, pour un titre accusant tout de même ses 10 ans, cela reste, je trouve, assez propre. Mention très bien, au doublage anglais, de bonne facture. C’est dans le ton et dans la tranche haute en terme de doublage, pareil pour la bande son d’ailleurs.

Je peut enfin vous donner mon avis sur Soma mais aussi cette version Switch. Si j’ai trainé pour découvrir Soma (mieux vaut tard que jamais, non ?), la sortie de cette version Switch tombe donc à point nommé. Un portage solide, proposé à un prix vraiment doux (comptez 28.99€ en version uniquement dématérialisée) et qui est maitrisé par le studio qui nous propose là une version Switch respectueuse de son public. Quant à l’œuvre en elle même, je n’en attendais spécifiquement rien mais j’en suis ressorti comblé par son écriture, le traitement intelligent de ses sujets mais aussi par ses décors. Si au début de notre mésaventure, j’ai un peu pensé au film « Virus » de John Bruno, sorti en 1999 avec au casting Jamie Lee Curtis, Donald Sutherland mais aussi William Baldwin, des inspirations comme Bioshock et/ou légèrement Silent Hill se sont mises en avant.
Même si je n’ai pas vraiment de point négatif à vous remonter, je dois tout de même pinailler quelques secondes. En effet, et cela ne concerne pas que Soma mais bel et bien l’intégralité de ce genre d’œuvres, c’est le parti pris engagé pour immerger le joueur. En effet, ici pas d’indication sur là où aller ni quoi faire, nous sommes livrés à nous-mêmes. Si, en temps normal, j’adore ce genre de choses, ici, il m’a fallu sortir une solution posée à côté de moi afin de gagner du temps quand cela coinçait un peu. Rien de bien grave mais plus ça va, plus ce genre d’œuvres devrait à minima renseigner le joueur sur la prochaine action à entreprendre pour justement continuer à rester immergé dans l’œuvre à des fins de renouvellement pour le genre. Mais je pinaille certainement, non ?


Si, comme moi, vous ne l’avez pas découvert et que cette version Switch vous titille, je ne peux que vous inciter à donner sa chance au petit bijou du studio Frictionnal Games. Que ce soit le scénario, son écriture, sa mise en scène, le traitement et la justesse de ses sujets, Soma mérite votre attention, quelque soit votre plateforme d’ailleurs. Ce portage sur Nintendo Switch/NS2 fait honneur à l’œuvre et vous permettra de la découvrir en mode nomade ou docké dans un portage d’excellente facture. Une version Nintendo Switch plus que solide, pour une œuvre qui ne souffre pas des affres du temps, hormis quelques mécaniques de gameplay qui mériteraient d’être renouvelées pour le genre, mais il faut tout de même rappeler que Soma soufflera très bientôt ses 10 bougies.

- Un portage plus que solide sur Nintendo Switch/NS2
- Une œuvre intemporelle qui mérite votre attention
- L’ambiance globalement oppressante
- Une parfaite durée de vie
- Un doublage de bonne facture

- Certaines mécaniques du genre qui commencent à accuser le poids des années