Sorti à l’origine le 22 février 2024, Pacific Drive a depuis continué son petit bonhomme de chemin, entre mises à jour massives et apport de contenu supplémentaire ajoutant moultes cosmétiques payants en tous genre. Sauf qu’à la surprise générale (et la mienne au passage), le studio Ironwood Studios, toujours épaulé par son éditeur Kepler Interactive, nous propose sa première et vraie extension. Appelée Whispers In The Woods, ou Les Bois Chuchotants, elle se charge de faire la lumière sur une période trouble de la Zone d’Exclusion Olympique. C’est disponible depuis le 23 octobre 2025 et je vous raconte tout de mon calvaire dans cette nouvelle zone qui a bien failli me rendre chèvre.
| Version | Dématérialisée sur PS5, fournie par l’éditeur |
| Temps de jeu | 23 heures (ce qui porte mon temps de jeu à 60 heures au total) |
| Histoire terminée | Non |
| Complétion totale | 73% des trophées |
| Difficulté | Unique mais modulable |
| Genre(s) | Survie, FPS |
| Date de sortie | 23 octobre 2025 |
| Prix (maximum conseillé) | 14.99€ |
| Plateforme(s) | PS5, Xbox Series X|S et PC |
| Voix | Anglais |
| Textes français | Oui |
| Connexion obligatoire | Non |
Veuillez noter que ce test ne vous parlera que de la première extension narrative « Whispers In The Woods ». Le test du jeu original vous attend sagement ci dessous :
LIRE LE TEST DE PACIFIC DRIVE SUR PS5
Il y a un an et demi, j’avais laissé mon vieux break moisi (mais retapé et rutilant) au fond du garage, attendant (im)patiemment mon retour. Sa patience fut récompensée, puisque mon retour au sein de la ZEO (Zone d’exclusion Olympique) s’est fait il y a de cela quelques semaines. C’est ainsi que fut l’occasion, pour moi, de découvrir le travail du studio : un mode Expéditions (non testé) ainsi que l’ajout d’un mode photo. Les réjouissances sont tout de même de courte durée puisque un mystérieux appel attire mon attention. Une secte et ses fanatiques ont pris possession d’un pan important de la ZEO et ont bien l’intention de me livrer leur mystérieux message avant de passer à l’attaque.
C’est ainsi, alors même que je dois réapprendre à comment y jouer que je me rend dans la première zone du jeu… Pour y rester coincé durant 10 heures avant de comprendre que ma partie et l’installation du dlc était… Buguée.
Retour au départ de l’extension. Si j’ai un accès à la première carte de l’extension, je me rend compte au bout de quelques heures que je tourne en rond, sans vraiment comprendre le pourquoi du comment. Pacific Drive étant un roguelite procédural (avec génération aléatoire et infinie des intersections), j’ai tout juste compris que l’extension me demandait de rendre compatible mon break avec l’énergie particulière appelée « Synergie ». Comme un parfait petit soldat, je vais alors farmer les pièces de voitures pour la rendre au maximum synergique afin de pouvoir supporter le coût des artefacts des ombres (qui seront eux une monnaie d’échanges pour garantir ma fuite et revenir au garage). C’est ainsi qu’au bout de 10 heures de jeu que je comprends avoir vainement farmé dans le vent et réalisé qu’il faudra désinstaller et réinstaller le jeu et son extension pour que tout fonctionne normalement.
Maintenant que j’ai compris le problème, de quoi parle Whispers in The Woods ? C’est tout simple mais aussi assez complexe. Il fut un temps dans la ZEO où une agence gouvernementale y était installée et menait des expériences afin de comprendre ce qu’il se tramait et ainsi pouvoir endiguer le phénomène. Mais un petit groupe de personnes réunies et formant une secte fomentait en secret le désir secret de prendre le contrôle des anomalies ainsi que de la ZEO… Retour à notre époque. Après vos exploits au sein de la Zone, vous êtes contactés par ce qu’il reste du groupe afin de mener des rituels pour activer un ensemble de rites visant à pouvoir prendre le contrôle. Le contrôle de quoi, on ne sait pas vraiment puisque je me suis arrêté au rite de Service, après avoir accompli une dizaine de boucle de gameplay identique et franchement rébarbatives.
Vous allez à tel endroit pour récupérer un objet précis qui vous permettra de débloquer un pan bien précis de la ZEO afin d’aller chercher un autre objet précis qui vous débloquera une nouvelle zone et ainsi de suite pendant ad vitam eternam sans rien obtenir de tangible en échange bien entendu. J’ai tenu 10 heures de plus, ce qui m’amène à lâcher l’affaire au bout de 23 heures sur cette première extension abracadabrantesque qui m’a fait tourner en rond (et chèvre).
Que reste t’il à cette extension mis à part le fait d’avoir l’impression de vous faire perdre votre précieux temps ? Hé bien pour commencer cette ambiance. Vous serez continuellement obligé d’explorer de nuit. Ensuite, le sound design qui lorgne vraiment du côté des plus belles œuvres d’épouvante. Bruits inconnus non loin de vous, chuchotements, cris en tous genres, obscurité menaçante, tout est fait pour vous plonger dans une ambiance qui vous mettra mal à l’aise qui renouvelle dès lors l’expérience par rapport à ce vous vivez dans l’aventure principale. Niveau contenu à proprement parler, sachez que l’extension vous proposera toujours plus de pièces auto (notamment les pièces synergiques), des artefacts qui vous proposeront toujours plus d’effets négatifs/positifs, des « trophées » à accrocher dans votre garage et… C’est tout. Pas de nouveaux trophées/succès, pas de réel vrai contenu qui pourrait vous motiver à vous y plonger. Il restera au final le frisson de repartir en balade dans votre vieux break moisi pour le goût de l’aventure si, bien entendu, l’aventure principale ne vous avait pas rassasiés…
Pour 14.99€, le studio a malheureusement pensé que la quantité primait sur la qualité. Oui, il y a de quoi faire, oui c’est vraiment différent de l’aventure principale en termes d’ambiance globale mais manette en main c’est insuffisant pour donner envie aux joueurs de reprendre le volant. Malheureusement, sa redondance et sa répétitivité en matière de gameplay auront tendance à primer sur cette proposition inédite de son univers. J’ai beau porter Pacific Drive dans un coin de mon cœur, cette première extension de contenu narratif est beaucoup trop chiche pour vraiment vous la conseiller. Il reste néanmoins les nouveaux morceaux proposés par Wilbert Roger II qui valent le coup d’oreille…
