Après Healer’s Quest sorti en 2018, le studio belge Rablo Games remet le couvert avec un nouveau jeu. Répondant au nom de Necro Story, ce RPG dont le cœur est la capture, non pas de Pokémon, mais d’âmes, est sur le point de sortir sur PlayStation 5, Xbox Series S/X, Nintendo Switch et PC le 7 octobre! En amont de sa sortie voici mon test, sur ce qu’il faut savoir sur cette aventure nécromantique bourrée d’humour! Si vous le souhaitez, une démo est disponible sur Steam pour vous faire une idée de sa proposition.
Version | Numérique sur Xbox Series X, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 12h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 50% |
Difficulté | Normale + Facile |
Genre(s) | RPG, Action, Aventure |
Date de sortie | 7 octobre 2024 |
Prix (maximum conseillé) | 14€99 |
Plateforme(s) | PC, PS5, Xbox Series S/X, Nintendo Switch |
Voix | / |
Textes | Anglais, Français, Allemand, Espagnol, Japonais, Coréen, Portugais, Russe, Chinois traditionnel et simplifié |
Connexion obligatoire | Non |
Après un long sommeil de 5 années, Jaima (ou Jaimus, en fonction du choix de votre personnage), une nécromancienne, est réveillée par Vivi, un fantôme. Mais cette mystérieuse femme vaporeuse a une idée derrière la tête: sauver tous les humains, éteints depuis plusieurs années avec l’aide la magie de notre magicienne fraichement réveillée. Elles vont donc toutes deux se diriger vers l’Outremonde pour mener à bien cette mission.
Necro Story se veut plutôt simple en termes de scénario, on connait notre objectif dès le départ (quoi que notre très chère Vivi nous réserve quelques rebondissements) et on suit donc les aventures de ce duo improbable au fil des zones que nous arpenteront. Mais si ce n’est pas tant son scénario qui fera la force de ce RPG singulier, c’est son humour tout du long de notre périple. Des vannes par ci, quelques blagues par là, Necro Story se veut être un jeu drôle, sans prise de tête qui nous décochera des rictus à de nombreuses reprises. Il ne se prend jamais au sérieux et ça fait un bien fou. Le duo Jaima/Vivi fonctionne plutôt bien tant leurs échanges trouvent toujours le chemin d’une bonne poilade. En résulte donc des scènes totalement invraisemblables et des dialogues à base de vannes en tous genres.
Necro Story est un RPG au gameplay singulier. On oublie le tour par tour, on oublie même les combats en temps réel pour proposer quelque chose d’assez frais tout en conservant un certain dynamisme. Le cœur de son gameplay réside dans la collection d’âmes des ennemis que nous terrassons. Le but? Non, pas remplir un Necrodex (quoi que) mais les recruter pour les combats dans une équipe de 6 combattants de classes et éléments différents. Tank, soigneur, combattant, polyvalent, lumière, ténèbres, vent, eau et j’en passe, tout cela est à étudier avec précision pour les combats à venir durant notre aventure.
Une fois cela expliqué, voici comment les combats se déroulent. Si nos compagnons IA se battent seuls, tout en ayant organisé la fréquence d’utilisation de leurs attaques (normal, dès que possible, rarement, etc), nous contrôlons donc Jaima, dont les pouvoirs de nécromancienne sont régis par un nombre de points de Mana et leur utilisation quant à elle est limitée par un « cooldown » plus ou moins long. Au programme, un panel (qui s’étoffe au fur et à mesure que Jaima gagne en niveaux) de sorts particulièrement varié (au nombre de 20 au total), de l’invocation d’une armée de squelette, à la possibilité d’aspirer des points de vie de nos ennemis, le tout en les améliorant dans leurs différents arbres de compétences.
Si l’exploitation des faiblesses de nos ennemis est un gros plus, ainsi que la diversité de la formation de notre équipe, le gameplay de Necro Story se révèle particulièrement grisant et addictif qui demande bien souvent de nous adapter et de faire évoluer notre équipe au gré de nos captures d’âmes. En normal, on peut lui trouver une certaine exigence mais sans être foncièrement compliqué. En effet, certaines classes sont plus fragiles que d’autres, rendant donc la composition de notre équipe parfois plus orientée sur les tanks par sécurité. De plus, malgré sa courte durée de vie (d’une douzaine d’heures en ligne droite), Necro Story peut aussi se révéler quelque peu répétitif, tant on enchainera parfois de nombreux combats à la suite.
De plus, l’aspect exploration est également mis en avant puisqu’au delà d’avoir à collectionner les âmes, le jeu nous propose de nombreux équipements à récupérer mais aussi des donjons à arpenter afin de signer des pactes avec des démons, en guise de contenu secondaire. La routine pour une nécromancienne, en somme.
Visuellement, Necro Story reprend le style graphique de son prédécesseur Healer’s Quest. Très simple dans sa proposition, cette direction artistique, que j’aime dire qu’elle est cotonneuse, est particulièrement réussie et est même très originale avec ses couleurs et son character design. Malgré tout, elle implique aussi des zones particulièrement vides, et manque donc souvent de nous inviter à l’exploration bien qu’importante, renforçant ainsi la sensation de répétitivité.
Du côté de la technique, sur Xbox Series X, j’ai, à l’heure où j’écris ces lignes, soit à quelques jours de la sortie du jeu, essuyé de nombreux crash du jeu impliquant des retours au « dashboard ». Si l’un est contournable en attendant la mise à jour qui arrivera d’ici la sortie du jeu (il est en effet bloquant dans notre progression), d’autres, non bloquants mais frustrants, sont à signaler en fin de jeu. Ces mésaventures sont connues du studio qui travaille à leur résolution. Pour le reste, tout tourne parfaitement, sans autres problèmes à remonter.
La bande son quant à elle est en harmonie avec le ton du jeu et son univers. Ainsi, si elle propose des pistes tantôt guillerettes (je pense notamment à la musique des combats) tantôt plus sombres en fonction des zones que nous arpentons, elle remplit son rôle pour nous accompagner pendant de nombreuses heures.
Necro Story ne se prend pas au sérieux, c’est sa devise. Il n’a donc pour seule vocation que d’amuser la galerie avec un humour omniprésent, à l’instar de son prédécesseur. Ainsi donc, il se révèle efficace dans son objectif. Avec un système de combat singulier dont le but est de varier les combattants de l’équipe et une direction artistique très réussie, le deuxième jeu de Rablo Games est une petite curiosité qui fera passer un très bon moment, sans prise de tête et addictif le temps d’une petite douzaine d’heures!
- Le duo Jaima/Vivi improbable
- L’humour omniprésent
- Le système de combat addictif…
- La collection d’âmes qui impose l’évolution de notre équipe
- La bande son très réussie
- La direction artistique originale
- Au 4 octobre 2024, de nombreux crash à signaler sur Xbox Series X
- …mais qui peut aussi être redondant et répétitif
- Les zones parfois un peu trop vides