Sorti en 2006 sur Xbox 360 (c’était bel et bien une exclusivité !), Dead Rising, de son nom japonais Deddo Raijingu, voit le photojournaliste Frank West être enfermé dans un centre commercial situé dans la petite ville fictive de Willamette dans le Colorado. Jusqu’ici, rien de bien fou-fou. Sauf que notre bon ami Frank devra survivre durant 3 jours face à une horde de zombies. A l’époque de sa sortie, le titre m’avait impressionné (et rendu dingue). S’en suivra alors 3 suites (Dead Rising 2 en 2010, Dead Rising 3, exclusif à la Xbox One, en 2013 et enfin Dead Rising 4 en 2016), toutes développées par Capcom. Nous sommes 18 ans après le premier opus et l’éditeur japonais ressuscite le premier opus dans un remaster qui n’en a que le nom, et nous invite à nouveau à s’enfermer dans les méandres du centre commercial de Willamette…
Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 15h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 34% des trophées |
Difficulté | Unique |
Genre(s) | Survival Horror, beat them all |
Date de sortie | 16 septembre 2024 en démat, 8 novembre en physique |
Prix (maximum conseillé) | 49€99 pour la version simple, 59€99 pour la Deluxe |
Plateforme(s) | PC, PS5, Xbox Series S/X |
Voix | Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Portugais, Russe |
Textes | Allemand, Anglais, Chinois, Coréen, Français, Espagnol, Italien, Japonais, Polonais, Portugais, Russe |
Connexion obligatoire | Non |
Nous sommes en 2006 et Capcom et Keiji Inafune sortent un certain titre appelé Dead Rising, en exclusivité pour la Xbox 360. Vous incarnez le très sympathique Frank West qui sent qu’un scoop va lui échapper si il ne se rend pas dans la ville de Willamette, placée en quarantaine par l’armée. A son arrivée, il découvre la situation et décide de rejoindre l’unique centre commercial de la ville. Il a alors 72 heures pour faire toute la lumière sur les évènements et découvrira alors qu’il s’est foutu dans une belle panade. En effet, que ce soit la ville, ainsi que le centre commercial, il devra se frayer un chemin à travers une horde de zombies. Néanmoins, outre les zombies, une autre menace se tapie dans l’obscurité…
C’est peu ou prou le scénario de Dead Rising, expurgé de tout spoilers, même 18 ans après sa sortie. Sachez que ce qui vous attend dans Dead Rising, c’est un scénario ultra classique de morts vivants rappelant les glorieuses heures de George A Romero comme par exemple le film Dawn of the Dead et sa scène d’intro, son thème principal ainsi que son cadre. Vous devrez donc, en 72h ingame (environ 6 heures réelles) faire toute la lumière sur les évènements (l’histoire principale) et sauvez tout les survivants dans les quêtes secondaires appelées scoop. Rassurez vous, lors de votre première partie, il est impossible de tout faire, puisque il vous faudra être à des endroits particuliers à des heures bien précises. Une fois les 72h passées, vous accéderez à l’une des 6 fins que comporte le jeu, de la meilleure (fin A), à la pire (fin F). Si vous réussissez à atteindre la meilleure fin, vous débloquerez le mode Extra, qui est la vraie fin de l’histoire.
Du côté du gameplay, Dead Rising est un TPS (pour third person shooter), caméra à la troisième personne. Vous pourrez vous promener comme bon vous semblera dans un immense centre commercial (tellement immense que vous vous y perdrez), ce qui sera l’occasion de faire du lèche vitrine, tout en dégommant du zombies par paquets de douze avec tout ce qui vous passera par la main. Barre de fer, batte de baseball, tonfa, katana, boule de bowling, armes à feu, chariot de supermarché, coup de poêle et j’en passe. La seule limite étant votre imagination et votre capacité à trouver les boutiques. Des éléments de RPG sont de la partie puisque Frank peut gagner des niveaux (grand max étant le niveau 50) à l’aide de PP (Points de Prestige) qui sont donc ses points d’expériences, que vous obtenez en prenant des photos, en accomplissant le scénario, en sauvant des rescapés et en tuant des zombies. Ce sera donc l’occasion de renforcer la force de Frank, sa capacité d’inventaire ainsi que sa barre de vie, toujours matérialisée sous forme de carré (vous prenez un dégât, c’est un carré qui part). Chaque élément, que ce soit les armes ou autres objets de soin que vous ramasserez comptent pour un élément dans votre inventaire et vous serez toujours limités. Il vous faudra donc être prudent sur ce que vous voulez prendre avec vous.
Survival Horror oblige (oui en lettre majuscule, J’INSISTE), Dead Rising vous obligera à adopter un comportement de survivaliste, notamment avec le soin, en repérant les restaurants et autre boutiques de miam, puisque pour regagner de la vie, il vous faudra vous sustenter en conséquence. Pareil pour les armes, une connaissance de certains endroits est obligatoire puisque vos armes se casseront au fur et à mesure de vos utilisations « particulières ». Néanmoins, sachez que même si le jeu est exigeant avec vous, il vous met à disposition certaines mécaniques, qui, si elles sont utilisées, vous sauveront la vie, je parle bien évidemment des magazines. Ils ont tous un effet particulier qui sont tous déterminants dans votre survie et je ne peux que vous conseiller d’y prêter une attention toute particulière, croyez moi. Il vous suffira juste de rejoindre les multiples boutiques de magazine pour comprendre le pourquoi du comment.
Jusqu’ici je vous décris aussi bien la version initiale que ce remaster, pouvant donc induire en erreur quant aux réelles différences entre les deux versions. Car oui, cette nouvelle mouture a malgré tout instauré quelques nouveautés et changements, notamment en matière de gameplay afin de moderniser un peu le tout et le rendre moins abrupte. On mentionnera donc la présence d’une sauvegarde automatique (une norme aujourd’hui mais qui ne l’était pas il y a 18 ans), ainsi que la possibilité de se déplacer en visant (là encore rien de neuf sous le soleil de 2024 mais inédit pour un jeu de 2006) apportant donc un certain confort de jeu, et une maniabilité plus moderne (son utilisation reste néanmoins propre à tout à chacun, puisqu’en ce qui me concerne, j’ai joué comme si on était en 2006).
D’un point de vue graphique, il n’y a pas photo, ce remaster est magnifique, le RE Engine fait encore et toujours des merveilles, le fossé entre la version de 2006 et cette version de 2024 est limite incomparable. Les captures d’écrans parleront encore et toujours mieux que moi mais je vous invite vraiment à aller voir une vidéo comparative pour vous en rendre compte tant les différences sont majeures. Pour finir sur ce volet, je n’ai rien à dire sur la technique, puisque Capcom nous propose un remaster ultra propre de ce côté là, si ce n’est la présence de quelques bugs de collision. Ca ronronne en 60 FPS et je n’ai eu aucun problème dans mes sessions. Au passage, ce remaster introduit un système de sauvegarde auto entre chaque passage de zone, ce qui nous permet de combiner sauvegarde manuelle dans un endroit sécurisé et sauvegarde automatique afin d’être à l’abri de n’importe quelle surprise.
En ce qui concerne la bande son, tout y est, remixé avec un soin particulier et sachez que ce remaster propose un doublage intégral en français, chose que la licence n’a commencé à faire qu’avec Dead Rising 3 en 2013.
Je pense avoir fait le tour du propriétaire, place à mon avis. Je n’en ai pas encore parlé mais Dead Rising fut l’un de mes premiers jeux sur Xbox 360 lors de sa sortie initiale en 2006 et je l’avais (vraiment) adoré. La gestion particulière d’autant de PNJ en même temps, fut pour l’époque une immense claque pour moi. Les personnages, Frank, Brad, Jessie et Isabela m’avaient tous marqué, sans parler du scénario, de la liberté ébouriffante offerte par le titre, sans parler de sa difficulté à ce moment là. J’étais jeune et le jeu vidéo était pour moi encore récent et il me faut vous avouer que je n’ai jamais pu le finir (j’avais tout de même décrocher la pire fin ahah).
Alors quand ma rédac’ cheffe m’a proposé de réaliser le test du remaster, j’ai accepté de suite. Outre les graphismes et le doublage français (d’immense qualité soit dit en passant), Dead Rising est de retour, comme à l’époque, identique à quelques éléments près. J’ai retrouvé les mêmes sensations qu’à l’époque et je me suis souvenu de quelques astuces qui fonctionnent encore puisque rien n’a changé, y compris la relative difficulté du titre. Parce que oui Dead Rising est difficile pour peu que nous n’ayons pas certains réflexes ni certaines armes sur nous lors des affrontements de boss. De plus, quand bien même l’IA aurait été retouché, l’intelligence des survivants qu’il faut toujours ramener soi même au repère est vraiment casse pied (mais vraiment pour le coup). De plus, sachez qu’il vous faudra la jouer vraiment stratégique, notamment en ce qui concerne les zombies puisque s’il peut être intéressant de tuer un ou 2 zombies par ci-par là, je vous conseille de les contourner un maximum possible. Cela vous évitera de perdre bêtement vos armes pour littéralement rien mais ça vous évitera de perdre votre précieux temps si vous souhaitez vous concentrer sur vos missions.
Bref, en un mot comme en cent, ce Remaster n’en à que le nom et Capcom s’est chargé de remettre au goût du jour un titre d’antan en gardant ce qui faisait de Dead Rising, l’un des meilleurs titres de son époque. Mis à part un peu de censure (dans le titre original, vous pouviez prendre des photos « sexy » en photographiant les poitrines et/ou les derrières des femmes, nous faisant bien comprendre à quel point Frank est un beauf de compétition, ce qui est supprimé dans cette version de 2024), toute l’expérience du titre est de la partie, la difficulté en plus. Néanmoins, si j’ai un petit grief à émettre, c’est sur l’absence totale d’un « vrai » mode photo, ce qui est assez ironique dans un jeu où l’on incarne un photojournaliste qui nous permet de faire de « vraie » photo. Celui, notamment, de Resident Evil 4 Remake fait encore des merveilles et j’aurais vraiment aimé cet ajout en particulier.
Un remaster qui n’en a que le nom, gardez donc à l’esprit que Capcom a fait des merveilles sur un titre vieux de 18 ans. En gardant l’expérience intacte mais en proposant un changement graphique absolument dingue et en proposant des options de confort bienvenu (le doublage français, la sauvegarde automatique, etc), l’expérience originale de Dead Rising revient sous son meilleur jour, rendant le titre comme s’il avait pu sortir tel quel en 2024. Je finirais par vous dire que je trouve la stratégie de Capcom sur ses remasters et ses remakes bien intelligentes et en phase avec l’idée que je me fais de l’entreprise de restauration de titres d’antan. Que ce soit les remakes de RE2, 3 et 4 (mon GOTY de 2023 soit dit en passant) et ce remaster qui garde le titre comme à l’époque en lui refaisant un polish de luxe, j’adore ce que nous propose Capcom et ce n’est pas prêt de s’arrêter, surtout si les prochains opus de la saga Dead Rising y passent à leur tour.
- Le RE Engine, qui fait encore et toujours de sacrés miracles
- Un doublage FR de bon aloi
- L’expérience gardée intacte !
- Un remaster qui est vraiment respectueux de l’œuvre originale
- Une énorme durée de vie pour peu que vous le découvriez en 2024
- L’OST remasterisée et toujours aussi incroyable
- L’IA des survivants, qui rend la tâche de les sauver toujours aussi difficile
- L’absence d’un mode photo, c’est vraiment dommage pour le coup
- Une certaine censure quant à la disparition des photos dites « sexy »
- Quelques bugs de collisions à prévoir