Teasé à la fin de Cat Quest II en 2019, officiellement dévoilé en mai 2023, puis une date de sortie révélée au dernier Indie World Showcase de Nintendo en avril 2024, la nouvelle aventure Cat Quest arrive à grandes foulées. Cat Quest III sera en effet disponible le 8 août 2024, soit 7 ans jour pour jour après le lancement de Cat Quest premier du nom en 2017. Une success story du studio singapourien The Gentlebros que personne n’a vu venir, et pourtant, leur série de jeux d’aventure féline est devenue incontournable. Cat Quest III sera disponible sur PS4/5, Xbox One/Series, Nintendo Switch et PC en version numérique et en édition physique éditée par Maximum Entertainment sur PS5 et Nintendo Switch. Et après avoir voguer sur quelques mille des Charaïbes en juin dernier, il est l’heure de faire cap sur mon test complet, mouchaillons!
Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 9h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | Environ 60% |
Difficulté | Facile |
Genre(s) | Action, Aventure, RPG |
Date de sortie | 8 août 2024 |
Prix (maximum conseillé) | 19€99 en version numérique, 29€99 en version physique (uniquement sur PS5 et Nintendo Switch) |
Plateforme(s) | PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S/X, Nintendo Switch et PC |
Voix | / |
Textes | Japonais, Anglais, Espagnol, Français, Allemand, Italien, Portugais, Russe, Coréen, Chinois |
Connexion obligatoire | Non |
Après avoir été recueilli(e) par le Capitaine Chapoté, notre jeune pirate félin, dont nous avons la liberté de choisir le genre avant de commencer l’aventure, part en quête, aux côtés de son mentor fantomatique, de l’Etoile Polaire, un trésor mythique, légendaire, convoité par tous les pirates des Charaïbes.
C’est ainsi que se dévoile notre quête principale dont l’objectif premier, la finalité sera de trouver cette fameuse Etoile polaire, ce trésor tant recherché pour devenir le roi des Pirates (ah, pardon, je me suis trompée de licence). Mais alors que les 2 premiers opus dessinaient leur scénario autour d’une multitude de quêtes principales, ce troisième volet donne la liberté à chaque pirate qui voguera sur ses mers d’écrire sa propre histoire et suivre son propre chemin.
Car c’est là qu’est la plus grosse nouveauté de Cat Quest 3. Il quitte les quêtes dirigistes, abandonne les gros marqueurs de quête pour donner libre court à ses aventuriers à poil et à griffes de vaquer à une liberté totale et à une exploration pleine et entière des sept mers, quitte à se heurter à des zones un peu trop difficiles pour y revenir plus tard. C’est à nous de vraiment aller chercher nos quêtes grâce à de simples éléments visuels (par exemple, suivre les indications d’une girouette). En découle donc une aventure totalement libre, organique, qui nous laisse voguer à l’envie et à l’instinct et qui préfère nous indiquer de façon subtile mais cohérente toutes les activités et possibilités qui nous attendent dans son monde. On façonne ainsi notre propre aventure, notre propre chemin, notre propre histoire et notre propre fin.
Les joueurs des deux précédents opus ne seront en rien dépaysés manette en main. Ce nouvel épisode reprend tout ce qui fait le sel de la série, comme on dit, en reprenant son gameplay d’action-RPG, ses attaques, son esquive et sa magie. Mais univers de la piraterie oblige, Cat Quest 3 prend le soin d’apporter quelques nouveautés dans sa boucle de gameplay dont le port d’une deuxième arme, à distance, principalement des armes à feu, et la possibilité de voguer sur les sept mers grâce à un navire (et de s’adonner à quelques batailles navales épiques au passage).
De plus, au delà de nos équipements de combats à proprement parlé, nous avons ici la possibilité, au fil que l’on gagne en niveaux, d’équiper notre jeune pirate (ainsi que son navire) de compétences passives grâce à des accessoires. De cette façon, sans véritablement renouveler ni transcender l’esprit de Cat Quest, ce troisième volet modernise son essence tout en donnant une réelle sensation de découverte.
On regrette toutefois un petit manque d’évolution dans la boucle de gameplay. En effet, que cela soit dans Cat Quest ou Cat Quest 2, nous avions la possibilité de débloquer des « pouvoirs », je pense par exemple au pouvoir de voler. Ici, point de déblocage de nouvelles capacités au fil de l’aventure ce qui peut un peu plus trancher avec ce que nous avons pu connaitre sur les 2 précédents épisodes. Défaut? Oubli? Ou tout simplement un souci de cohérence avec son univers?
Une chose est sûre Cat Quest 3 reste dans la lignée de ses prédécesseurs avec une maniabilité et une jouabilité grisante et addictive, dont l’univers choisi, celui de la piraterie, se révèle être une réelle plus-value régie par un véritable sentiment de liberté. En termes d’immersion, sur PS5, la DualSense est malheureusement sous exploitée, puisque seules quelques vibrations font acte de présence à chacun de nos pas sur la terre ferme. C’est un peu dommage.
En 2017, le premier Cat Quest proposait un monde ouvert généreux tout en gardant un monde relativement petit. En 2019, Cat Quest 2 avait vu les choses en grand, très grand, peut-être même trop grand. Cinq ans plus tard, que faut-il attendre de Cat Quest 3 en termes de contenu? Si l’évolution entre les deux premiers épisodes était pantagruélique, le troisième épisode a préféré resté plus mesuré (on parle ici d’une carte qui se trouve entre les 2 premiers épisodes en termes de taille). En effet, tout en restant d’une grande générosité en matière de secrets à découvrir, d’énigmes à résoudre, de coffres à ouvrir, de donjons à parcourir, et de boss à combattre, Cat Quest 3 ne fait pas dans l’indigestion (qui pouvait plus facilement se faire ressentir dans Cat Quest 2) et propose un contenu qui sait garder un juste milieu et évite le remplissage futile et inutile. Bien au contraire.
De plus, sa carte du monde se révèle plus agréable à parcourir, plus claire, plus intuitive, avec la possibilité de placer un marqueur où bon nous semble (ce qui manquait cruellement aux précédents épisodes). Là encore, sans révolutionner le genre à proprement parlé, Cat Quest 3 a appris de ses erreurs passées en empruntant les codes actuels rendant l’exploration et la lisibilité de son monde au goût du jour.
Sept ans après le premier épisode, il est indéniable que le studio singapourien a parfait son savoir faire sur de nombreux aspects. Le premier est évidemment visuel. En résulte que ce Cat Quest 3 est absolument magnifique. Reprenant sa direction artistique qui fait toute son identité, avec un casting de bêtes à poils, à plumes et même à tentacules très réussi, sa patte graphique a toutefois été drastiquement revue à la hausse. En sont pour preuve, la qualité des effets de l’eau, les palettes de couleurs sur les différents biomes ou encore les effets de lumière dans les donjons.
Mais là où Cat Quest 3 brille de mille feux c’est bien sur son humour décapant et ses jeux de mots à nous esquisser quelques rires et sourires. Faisant référence à la culture populaire, qu’elle soit musicale, cinématographique ou littéraire, cette nouvelle aventure, et surtout la traduction française, une fois de plus d’une qualité inexorable, s’en est donné à cœur joie pour nous proposer un périple bourré d’humour et d’auto dérision.
Cat Quest 3 est irrévocablement l’épisode le plus abouti de la licence à ce jour, que cela soit visuel, que cela soit en termes de gameplay, que cela soit sur son humour toujours tordant et ses nombreuses références. De plus, les Gentlebros ont intelligemment rectifié le tir de ce qui avait pu nous faire tiquer sur les deux volets précédents, notamment au niveau de sa carte du monde aujourd’hui plus claire et plus intuitive, plus moderne. Dans la lignée de ses prédécesseurs, ce nouvel épisode a, comme j’aime souvent le dire, un capital fun palpable, sans prise de tête, accessible, et particulièrement addictif. Et si l’esprit d’exploration, de découverte et de liberté était déjà bien ancré dans l’identité de la licence, elle atteint ici son paroxysme puisque Cat Quest 3 nous laisse entièrement libre de façonner notre histoire à notre envie et à notre rythme, puisqu’il abandonne tout marqueur visible sur l’écran de jeu. Seule petite ombre au tableau qui peut effectivement trancher avec ses prédécesseurs, l’absence de nouvelles capacités (comme le vol du second épisode), ce qui limite un peu plus la boucle de gameplay. Mais si vous avez aimé Cat Quest 1 et 2, nul doute que cette suite vous comblera une nouvelle fois.
- Un monde ouvert organique, qui nous laisse totalement libre
- Une carte ni trop grande ni trop petite
- Un gameplay qui a déjà fait ses preuves, toujours aussi addictif
- L’univers de la piraterie fait toujours autant mouche
- L’humour, les jeux de mots et les références à la pop culture
- Un contenu toujours aussi généreux dans ses énigmes et secrets à révéler
- Il peut manquer une petite évolution dans la boucle de gameplay qui ne jouit d’aucune réelle nouvelle capacité
- Les fonctionnalités de la DualSense pas assez exploitées
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