Quatre ans après Astro’s Playroom, la Team Asobi remet le couvert avec un nouvel épisode dédié à son « bot », simplement nommé Astro Bot. On y contrôle toujours le gentil petit robot dans une aventure haute en couleurs. Edité par PlayStation, Astro Bot est disponible sur PS5 depuis le 6 septembre dernier. Je vous propose donc mon test après plus de 31 heures dessus.
Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 31 heures |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 91% des trophées |
Difficulté | Unique pour tout le monde |
Genre(s) | Plateforme |
Date de sortie | 6 septembre 2024 |
Prix (maximum conseillé) | 69.99€ |
Plateforme(s) | PS5 |
Voix | / |
Textes | Allemand, Anglais, Arabe, Chinois, Coréen, Espagnol, Finnois, Français, Grec, Hongrois, Italien, Japonais, Norvégeien, Néerlandais, Polonais, Portugais, Roumain, Russe, Suédois, Tchéque, Thaï, Turc, Ukrainien, Vietnamien |
Connexion obligatoire | Non |
Si vous avez joué, comme moi, a Astro’s Playroom, vous connaissez déjà, plus ou moins, le programme qui vous attend dans Astro Bot. Beaucoup de plateformes, les fonctionnalités de la DualSense toutes prises en charge (et je dis bien toutes, comme par exemple le fait de souffler à travers la manette), dans énormément de niveaux plus ou moins courts (comptez environ entre 5 à 10 minutes pour les finir). Voilà, sans rentrer dans les détails, ce qui vous attend dans Astro Bot. Alors oui, il y a une certaine forme de narration, pour vous donner un but mais je vais éviter de vous divulgâcher tout ça, histoire de vous laisser la surprise intacte (si toutefois, surprise il peut encore y avoir le concernant depuis sa sortie).
Les deux forces d’Astro Bot selon moi, c’est tout d’abord la prise en charge admirable des capacités extraordinaires de la DualSense, parce que l’on oublie un peu vite, la manette de la PS5 étant la meilleure manette actuellement sur le marché et le démontre une nouvelle fois dans la production de la Team Asobi de par l’exploitation de ses nombreuses fonctionnalités (gâchettes adaptatives, retour haptique, haut-parleurs intégrés, micro intégré). Si Astro’s Playroom s’était chargé, il y a quatre ans, de nous les faire découvrir petit à petit, Astro Bot en remet une énorme couche et nous rappelle qu’il est le seul, actuellement à prendre au complet la vraie puissance du concept de la manette. Que ce soit les vibrations, les gâchettes, et les autres capacités dont je vous laisse la surprise, jamais un jeu ne s’était autant laissé vivre que Astro Bot.
La seconde force, c’est la quantité astronomique de références à l’univers de PlayStation ainsi qu’aux productions qui ont marqué l’histoire du constructeur-éditeur sur 30 ans, selon le regard du studio. Là encore, je n’en dirais rien, je vous laisse découvrir ça par vous même. Quand on est joueur-joueuse, découvrir ça sur le tas nous procure vraiment un sentiment de joie et un flot d’émotions est obligatoirement de la partie, je vous le garantis, surtout quand la musique en rajoute une petite couche.
Côté contenu, la tartine est gratinée puisque l’aventure est divisée de façon admirable. En d’autres termes, Astro Bot propose le parcours de différents mondes, dans lesquels on trouve plusieurs niveaux, eux même divisés en petits niveaux (ou niveaux bonus si vous préférez) dont pas mal sont cachés et attendent sagement que vous les débusquiez. Au sein de chaque niveau qui prend entre 5 à 10 minutes, il vous sera demandé de le compléter tout en récoltant des bots, des pièces de puzzle (nécessaires pour découvrir la fin ultime) ainsi qu’un autre niveau caché). Si, pour la plupart, c’est du classique et efficace, certains se démarquent par leur côté inventif et la façon dont ils sont placés dans votre aventure surprennent une fois que l’on débarque pour s’y aventurer. De plus, dans pratiquement tous les niveaux, un pouvoir vous attend pour vous. De mon côté, je suis parti très tôt avec la riche idée (mais non moins très idiote) de vouloir décrocher le platine de Astro Bot, grand mal m’en a pris puisque j’ai « complété » l’aventure en 31 heures sans repartir avec le platine, sinon ce n’est pas drôle (mais, je reviendrai plus fort pour le décrocher soyez-en certains!).
Un mot sur les graphismes, je ne vais pas rentrer dans les détails, les captures d’écran parleront beaucoup à ma place. Et du côté technique, mis à part un petit crash, je n’ai rien à dire, ça ronronne comme un coucou suisse, un vrai régal. Pas de ralentissements, pas de bug, rien donc.
Maintenant, place à mon avis. En soit, Astro Bot est exceptionnel et je me joins naturellement à la cohorte d’avis dithyrambiques (et unanimes) qui pullulent depuis leur publication. Si en soi, j’ai vraiment adoré l’aventure principale du jeu, qui reste accessible à tout un chacun, petits et grands (mais qui reste tout de même corsé pour peu qu’on ne s’y investisse pas), j’ai tout de même un avis moins positif sur certains niveaux cachés présents au sein de certaines galaxies qui ont mis mes nerfs à rude épreuve (sans parler de l’épreuve finale). Leur difficulté et leur level design m’ont un peu gâché une fête pourtant vraiment folle. Si atteindre le bot à sauver donne un véritable sentiment d’accomplissement et de victoire, le chemin est quant à lui synonyme de souffrance, d’éternel recommencement et de par cœur.
Alors, oui, je déteste profondément les jeux de plateformes pour la simple et bonne raison qu’ils sont, pour moi, avant tout des œuvres de torture plus que des objets de distraction et voir Astro Bot user et recopier les mêmes codes tout bêtement sans vouloir proposer quelque chose de nouveau, c’est dommage selon moi. Si vous avez lu les tests déjà sortis depuis Mathusalem, vous savez donc que Astro Bot fêterait l’histoire de PlayStation et serait ainsi une lettre d’amour envers le constructeur-éditeur. Si dans les faits, il est incontestable de le dire de cette manière, en vérité, Astro Bot est une lettre d’amour profonde, sincère et authentique de la Team Asobi envers les jeux vidéo qui les ont marqués durant leur enfance, adolescence et vie d’adulte avant tout. Vous comme moi (du moins je le suppose) n’aimons pas uniquement tel ou tel éditeur-constructeur (comprenez par là un pro quelque chose), mais nous aimons avant tout le Jeu vidéo en majuscule, qu’il soit chez untel ou untel. C’est en cela qu’Astro Bot mérite toute mes louanges, rien de plus, rien de moins.
Si vous avez aimé Astro’s Playroom en son temps, dîtes vous que la formule est ici démultipliée par 10 dans ce Astro Bot. Une conception inventive des niveaux avec une certaine fraicheur, une technique, qu’elle soit graphique et/ou sonore, et le gameplay aux petits oignons ainsi qu’une prise en charge de l’ensemble des fonctionnalités de la surpuissante DualSense, Astro Bot assomme le tableau en nous offrant la plus belle lettre d’amour qui soit au jeu vidéo qui nous ont accompagnés tout au long de notre vie jusque là. Si j’ai autant pesté contre certains niveaux bonus, le reste de la fête me fait vite oublié à quel point Astro Bot est exceptionnel dans sa nature de jeu de plateforme. Que vous soyez à l’aise ou moins, comme moi, avec le genre, je ne peux que vous recommander le titre de la Team Asobi, parce que vous méritez autant que quiconque tout l’amour qu’a le studio envers le jeu vidéo et les joueurs.
- Astro, un personnage haut en couleur et attachant
- Bourré de références en tous genre à l’histoire du jeu vidéo, étalé sur 30 ans
- Graphiquement, c’est superbe
- Techniquement irréprochable
- Les capacités de la DualSense, toutes prises en charge avec un certain génie
- Une (très) grosse durée de vie pour peu qu’on pousse vers le 100%
- Certains niveaux bonus où c’est l’enfer qui vous attend, vous roterez du sang et cracherez vos boyaux *CENSURE*
- J’aurais aimé un peu plus de risque quant aux codes du genre du jeu en lui même