The Undertakers: Fossoyeurs de Revenants est le premier manga de Kagiri Araido à sortir du territoire nippon depuis le début de sa carrière en 2017. En France, c’est l’éditeur Crunchyroll qui a acquis les droits de publication. Série en seulement 3 tomes, ce premier volume est disponible depuis le 14 mai 2025. La suite est attendue pour le mois de juillet et le dernier tome sera disponible en septembre. Un terrain connu pour un univers original? C’est ce qu’il en a découlé de ma lecture.
Cette chronique a été réalisée à partir d’une version numérique du tome fournie par l’éditeur.

Résumé de l’éditeur
La mort n’est pas forcément une fin. Il arrive que des humains sortent de leur tombe pour se nourrir de l’énergie vitale des vivants. On les appelle les Revenants. Le seul moyen de les enterrer définitivement est de faire appel à a des spécialistes. Hiromu et Rôta, membres d’une organisation de Fossoyeurs, forment un duo pour le moins incongru: alors que le premier à l’âge d’un écolier, le second pourrait être à la retraite! Mais l’apparence singulière de ces deux experts cache en réalité un lourd secret…

Découpé en 3 chapitres, ce premier tome pose les bases de son univers. On rencontre donc dans un premier temps nos deux compères, un duo qui sort de l’ordinaire, Rôta « Dai » Daidoji, un vieillard au caractère bien trempé, et Hiromu Sugisawa, un jeune garçon pas plus vieux qu’un écolier. Leur métier? Fossoyeurs de Revenants. Leur mission? Inhumer ceux qui reviennent d’entre les morts. Leur histoire? Nous allons vite la connaitre.
Tout au long de ce tome, Kagiri Araido prend le soin de développer son univers, de la nécessité des fossoyeurs, leurs capacités, mais aussi l’origine des Revenants, ce qui les pousse à se réveiller et à user du « flétrissement ». Si de prime abord on imagine une histoire de « zombies » assez banale, il s’en éloigne petit à petit. Tout en exploitant un thème déjà connu et retourné dans tous les sens depuis belle lurette, The Undertakers propose ici un univers qui semble vouloir sortir des sentiers battus, puisque très vite, un mystère entoure nos deux protagonistes (que je tais évidemment).

C’est dans la construction de sa narration que ce premier tome peut dérouter. En effet, les 3 chapitres se suivent et s’enchainent de façon assez abrupte, comme s’ils ne se suivaient pas vraiment et n’avaient aucun liens entre eux. En fin de compte, ils sont construits comme 3 nouvelles, 3 affaires indépendantes les unes des autres afin d’apporter un peu de profondeur à l’univers, d’introduire de nouveaux personnages mais aussi épaissir le mystère qui entoure Dai et Hiromu, et introduire de nouveaux types de Revenants.
Quoi qu’il en soit, après la lecture de cette mise en bouche, l’univers fait mouche, l’histoire intrigue et donne une certaine envie d’en connaitre la suite, les tenants, les aboutissants. Un pari réussi pour un format de narration qui tranche drastiquement avec ce que l’on peut voir d’habitude. Ajoutez à cela une bonne dose d’humour à tout cela et en ressort de The Undertakers: Fossoyeurs de Revenants une vraie bonne surprise. Du côté du dessin, c’est avant tout le jeu entre le noir et le blanc très prononcé qui lui donne une certaine identité et met en valeur de nombreuses planches.

Avec seulement 3 chapitres pour quelques 192 pages, ce premier tome donne le ton de l’univers créé par Kagiri Araido tout en exploitant la notion bien connue des morts qui reviennent à la vie. Si sa construction peut dérouter, il réussit toutefois à intriguer au travers des nombreux événements qui se déroulent. L’omniprésence de l’humour, bien qu’inhérent au genre, est appréciable, tout en traitant des sujets matures. A voir pour la suite s’il conservera cette même construction en courtes affaires indépendantes ou s’il usera de la linéarité habituelle, mais pour cela il faudra attendre encore quelques semaines. En tout cas, The Undertaker: Fossoyeurs de Revenants s’est révélé être une très agréable surprise. Et puis, une série courte cela est toujours appréciable.