Disponible dès demain, 26 octobre 2023, en librairie, La Légende de Hyrule de Mélysie Delaine, édité chez 404 Editions, est une fanfiction non officielle dans l’univers de The Legend Of Zelda. Pour ce premier roman, Mélysie Delaine a imaginé un royaume d’Hyrule défait après la victoire du Fléau Ganon. Oubliez la légende, vivez en une nouvelle.

Editeur404 Editions
CollectionFiction
UniversAventure, Fantasy
Prix11€95
Date de sortie26 octobre 2023
Nombre de pages192
Format140mm x 210mm

Après la victoire du Fléau et la disparition de la Princesse et du Chevalier, le monde de Hyrule est ravagé par les monstres et le désespoir. Sofia, une jeune Hylienne orpheline, tente tant bien que mal de survivre dans la ville reconstruite de Mezna. A la tête d’un gang de récupérateurs, l’adolescente passe son temps à explorer les villages alentour pour retrouver des objets de valeur. Jusqu’au jour où Sofia découvre de mystérieux fragments: à leur contact, elle commence à rêver de la Déesse et de la Princesse Disparue.

Et si ces étranges pierres étaient la clé pour comprendre la légende de Hyrule? Et si Sofia parvenait à retrouver la Princesse pour vaincre le Fléau? Rêvant d’un monde meilleur, Sofia décide de partir seule au cœur du danger…

 » Le Chevalier a perdu la vie dans l’affrontement. La Princesse a été vaincue, son artefact a été détruit. Le Fléau a gagné, oui. »

Visant un jeune public approchant de l’adolescence (à partir de 12 ans), La Légende de Hyrule propose une narration légère et simple. Pour autant, cette fanfiction n’en oublie pas l’univers auquel elle est rattachée et peut donc aussi bien s’adresser à un public plus adulte, « fan » de la licence d’Eiji Aonuma. L’autrice imagine une aventure dans laquelle il n’y a ni Princesse, ni Chevalier, et un royaume où les habitants d’Hyrule, qu’ils soient humains, Zora, Piaf ou Gerudo, sont livrés à eux mêmes pour survivre dans un monde où règne le mal du Fléau.

Si l’univers n’est clairement pas mentionné, on peut très facilement imaginé que ce roman est une réécriture, une relecture de Breath of The Wild/Tears of The Kingdom, où Link ne s’est pas réveillé de son sommeil et où Zelda n’a eu d’autre choix que de disparaitre aux yeux de son peuple. Cette piste de lecture se dévoile plutôt bien amenée, cohérente, menée par une adolescente de 15 ans, Sofia, Hylienne au grand cœur, qui décide de partir à l’aventure pour tenter de sauver le monde du Fléau, ses monstres, et le miasme. Si les noms des personnages officiels ne sont jamais mentionnés (par respect des droits), le roman ne manque pas de dissimuler ci et là de nombreuses références à l’univers et sa mythologie.

« Juste à côté, un bouclier presque intacte, qu’elle enfila grâce à ses lanières intérieures trop larges. Avec son sac à dos en dessous, cela lui faisait comme une carapace. »

Du long de ses 15 chapitres, cette fanfiction se lit de façon très fluide, bien que rapide pour des lecteurs adultes. En effet, il ne m’a fallu que quelques heures pour venir à bout de l’aventure. Développant avec soin ses personnages, son aventure et son univers, on lui regrette néanmoins un rythme peut-être un peu trop rapide, notamment sur sa fin, qui donne l’impression d’expédier sa scène finale, qui se voudrait bien plus épique. Malgré tout, Mélysie Delaine propose une narration intrigante, respectueuse de son univers, de ses personnages (sans qu’ils soient nommés), et de la licence dont elle issue, pour le plus grand plaisir des jeunes lecteurs ou des fans aguerris.

Du côté de la mise en page, j’ai remarqué quelques coquilles dans la numérotation des chapitres, un chapitre sauté (10 à 12) ou encore un chapitre doublé (chapitre 14), si cela ne dérangera que les plus tatillons, aucun chapitre n’est manquant ni de trop. Malgré ces petits soucis d’impression, l’histoire est complète (ces désagréments ont d’ailleurs été remontés à la maison d’édition).

Pour ce qui est de sa première de couverture dessinée par Arianna Sabella (également illustratrice pour les bandes dessinées Fluffy et Frigiel également disponibles chez 404 Editions), elle permet de mettre un visage sur la petite Sofia, notre héroïne le temps de ces 192 pages, ainsi que quelques références à l’univers dont le roman est tiré.