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Il y a encore un an, la licence Yakuza m’était totalement inconnue. Je la connaissais de nom et de réputation sans jamais avoir eu l’occasion de réellement la découvrir. Puis, le 24 janvier 2017 sortait Yakuza 0. Aux origines de l’histoire de la licence, ma soif de nouveaux horizons et grâce à Koch Media France, je suis partie à l’aventure. Quarante heures plus tard, j’adhérais totalement, devenant une fan de Kazuma Kiryu et sa troupe.

Au mois d’août dernier, Sega a remis le couvert (chez nous) avec Yakuza Kiwami, remake du premier opus sorti jadis sur PlayStation 2. Le temps m’ayant manqué ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai terminé cette nouvelle histoire, une nouvelle fois grâce à la confiance de l’équipe Koch Media.

Yakuza Kiwami a-t-il confirmé l’excellence du précédent épisode? A-t-il sa place sur nos PlayStation 4 de nos jours?

1. Le retour du Dragon

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Nous commençons donc ce nouvel (et dans l’absolu, premier) épisode en 1995, soit à peine quelques années après les événements de Yakuza 0. Kiryu a repris sa place au sein de la famille Dojima aux côtés de son mentor Kazama, et de son meilleur ami Nishiki(yama).  Mais tout n’est pas tout rose quand on décide de suivre la voie de la criminalité. Et en cette sombre nuit de septembre, la vie de nos personnages va totalement basculer.

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Par amour pour ses plus fidèles amis, la loyauté de Kazuma le mènera tout droit derrière les barreaux pour une durée de 10 ans. A son retour à la vie civile, il n’imaginait pas à quel point cette ville qu’il connaissait par cœur et ses proches avec qui il avait grandi  pouvaient à tel point changer. Sans oublier que lui aussi accusera le coup de cette décennie.

Bien évidemment, avoir fait l’épisode Zéro au préalable ne perturbera pas votre compréhension de Yakuza Kiwami, si ce n’est qu’il permet une approche plus familière quant au passé des personnages principaux et de leurs liens entre eux.

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Parlons donc scénario. L’année dernière, je vous faisais part de mon ressenti sur la qualité de Yakuza 0 qui avait relevé un défi de taille: me conquérir. Mission plus qu’accomplie: la licence est devenue un vrai coup de cœur. Il faut dire qu’il avait mis la barre très haut surtout quand on aborde le scénario. Yakuza Kiwami réussi-t-il à faire aussi bien? Voir peut-être même mieux? Oui et non pour tout vous dire. Ma plus grosse déception est sa durée de vie principale. Si j’avais passé une petite quarantaine d’heures sur les origines du Dragon de Dojima, il m’aura fallu 16h (tout pile) pour finir cette aventure, soit moitié moins de temps. Mais il faut savoir prendre du recul et relativiser: Yakuza Kiwami n’est pas un enfant de cette génération, rappelons tout de même qu’il a fêté son 10ème anniversaire en 2015. Et puis, c’est pas comme si Sega nous abandonnaient lâchement après le générique de fin, Yakuza présente une rejouabilité assez conséquente et plus que satisfaisante.

Passons maintenant aux points positifs. Si ce Yakuza est clairement plus court, il n’en est pas moins intense pour autant ni moins passionnant. A son retour à Kamurocho, l’univers qui gravitait autour de Kiryu-kun s’effondre peu à peu. Mystères irrésolus et renversements de situations sont au cœur de cet opus et il semblerait que Kazuma soit le seul à pouvoir rétablir un équilibre dans la Force son monde et résoudre certaines affaires. Il découvrira bien vite que son destin est étroitement lié à celui d’une petite fille de 9 ans, Haruka.

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Les scénaristes de la licence ne sont pas dénués de talent et réussissent avec brio à nous mettre en haleine jusqu’à la dernière seconde. Si je n’ai touché qu’à 2 de ses épisodes, cela suffit à me convaincre de sa qualité et à attendre les suites avec grande impatience et enthousiasme. Son arrivée sur PS4 lui donne un cachet cinématographique certain, mais nous y reviendrons plus tard.

Bien évidemment, et dans le plus grand désarroi de nombreux joueurs, l’absence de sous-titrages localisés fait également un retour fracassant. Je suis donc consciente que malgré des éloges, ce sera « next » pour beaucoup d’entre vous.

2. Un Dragon brutal

Petite piqûre de rappel: Yakuza est un beat’em all fracassant. Sous la puissance de vos poings vous terrasserez bon nombre d’ennemis. En tout cas, le gameplay varié grâce à plusieurs styles de combats vous donnera une impression de puissance sans limites. Ajoutez à cela un arbre de compétences conséquent qui vous donnera au fur et à mesure que vous le complétez une sensation d’invincibilité.

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10 ans d’incarcération, c’est long et ça vous change un homme. En tout cas, ça a bien affecté notre Dragon de Dojima qui a perdu en souplesse et en force. Apprentissage des mécaniques du jeu sera de mise pour pouvoir venir à bout de vos adversaires tout au long de votre réintégration dans le monde extérieur.

Prendre en main Yakuza n’est pas de tout repos. Il faudra assimiler les différents styles de combat et les différents combos pour faire taire vos ennemis. Une fois fait, c’est incroyablement efficace et criant d’immersion. On aura toutefois un petit arrière goût de « trop arcade », parfois dérangeant. On déplorera l’absence d’un verrouillage réel des ennemis ce qui nous fera bien souvent frapper dans le vide et vaudra de faire traîner les combats un peu en longueur. Je n’exclus pas non plus que mon obstination à ne pas changer de mode de combat fréquemment peut jouer.

(Petite nouveauté sur le blog pour cette nouvelle année, l’ajout de vidéos de gameplay garanties sans spoil afin de mieux vous le présenter)

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=O7cGmqByXMM&w=560&h=315]

A côté de ça, rien à redire de plus. Si c’est loin d’être parfait et précis, on aime jouer à Yakuza et on y prend un plaisir immense. On déboîte des mâchoires, on fracasse des têtes, on bondit avec ferveur. Bien évidemment, attendez-vous à tomber sur quelques os, notamment contre les combats de boss qui eux aussi ont leurs techniques bien particulières pour vous faire goûter leurs poings.

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3. Remake? Vous êtes sûrs?

Là où ce Yakuza Kiwami est pour moi une nouvelle aventure, une totale découverte, il n’est qu’un simple remake pour d’autres, qu’une simple remise au goût du jour. Qu’en est-il réellement? Les termes remake et remastered portent souvent à confusion. Voici ce que j’en pense. A mon sens, un remastered n’est qu’une simple réédition d’un jeu dont le seul travail a été d’augmenter la résolution pour le lisser et le rendre un poil plus beau. Quant à un remake, il est pour moi une refonte totale des graphismes originaux du jeu.

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C’est là que le terme prend tout son sens et colle à la peau de Yakuza Kiwami qui n’a rien d’un jeu de PS2 ressorti à la va-vite. Refait grâce au moteur de Yakuza 0, Kiwami est magnifique. Si, si. Il n’est peut-être pas à l’image des derniers monstres sortis et pourtant sa beauté est très démonstrative. Comme si je n’avais pas quitté Yakuza 0, j’ai arpenté ces rues avec émerveillement. La ville vit grâce à ses passants chuchotant, papotant, ces musiques que l’on entend de l’intérieur des différents lieux de divertissements. Yakuza a été refait minutieusement, le rendant incroyablement réaliste. Personnellement, j’ai beaucoup de mal à le mettre au simple rang de remake.

Si vous aviez lu mon avis sur Yakuza 0, parler de la mise en scène digne du 7ème art n’est plus une surprise pour vous. Sachez qu’elle est une nouvelle fois bien présente dans Yakuza Kiwami et qu’on ne s’en lasse pas.

Mais là ou Yakuza me fige sur place à chaque fois, c’est sur les expressions de visages des personnages principaux et leur charisme. Aujourd’hui, on nous propose souvent des jeux magnifiques mais il manque toujours un petit quelque chose aux personnages qui nous évite de nous y attacher ou d’avoir un quelconque sentiment à leur égard. Yakuza en est à des millénaires et semble même avoir une petite avance à ce niveau.

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Et puis, disons le franchement, Kazuma Kiryu, c’est la classe incarnée. Il est devenu mon personnage préféré depuis que j’ai fait mes débuts dans Yakuza l’année dernière. Et c’est assez compliqué que de vous expliquer à quel point je trouve qu’énormément de choses se dégagent de ce personnage tout de pixel.

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Cela dit, il y en a un autre que j’adore dans la saga.

4. Majima everywhere

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Quel bonheur que de revoir Goro Majima! Mais, gare à vous, méfiez vous en comme la peste en déambulant dans les rues de Tokyo. Grosse nouveauté, même pour les anciens joueurs, le système Majima Everywhere. Le borgne un peu psychopathe sur les bords fait son grand retour, et sans mauvais jeu de mots, pour vous jouer un mauvais tour. Ce nouveau système ajoute donc une importance cruciale à Majima dans Yakuza premier du nom qui vous suit comme votre ombre pour vous aider à regagner votre puissance d’antan et améliorer votre style Dragon dans l’arbre de compétences, grâce à des versus musclés. Un rôle qui va à merveille à ce personnage déjanté!

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Une nouvelle fois, Yakuza a su trouver trouver mes faiblesses et m’a convaincue de poursuivre l’aventure des prochains opus. Malgré certains défauts, cette version PS4 du premier opus est réussie et se fond tout à fait dans la masse de la next-gen. Malheureusement, on ne saura passer à côté du manque de traduction française qui empêche beaucoup de joueurs de pouvoir en profiter. Pour moi, plus qu’un simple remake, Yakuza Kiwami signe une nouvelle fois une belle découverte. Je me demande maintenant comment vont se dérouler la suite des événements… Yakuza Kiwami 2, vient à moi!