L’année dernière, Until Dawn avait fait une entrée fracassante dans le genre du film interactif exclusivement sur PlayStation 4 faisant directement concurrence à Quantic Dream. Pour les aficionados du genre, impossible de ne pas vous conseiller cette petite merveille du jeu-vidéo développée par le studio britannique, Supermassive Games. Aujourd’hui, la licence revient, grâce à ce spin-off nommé Rush Of Blood, uniquement jouable au PlayStation VR. J’en profite pour, au passage, remercier PlayStation France pour la confiance qu’ils m’accordent et de me permettre de vous proposer cet article (et prochainement bien d’autres).

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Until Dawn m’avait littéralement cloué le bec à sa sortie, et je ne vous cache pas que l’annonce de l’épisode VR m’a vraiment émoustillé. Seul hic en ce temps là, j’ignorais si l’expérience VR allait réellement m’attirer. Et pourtant, aujourd’hui je suis amoureuse de cette technologie pour ne pas dire accro.

Pour la petite histoire, la seule et unique fois où j’ai pu essayer le casque de Sony, c’est Until Dawn Rush Of Blood qui a été lancé, c’est donc lui qui m’a convaincue de me mettre à la page et suivre la tendance, que dis-je, la révolution. Lorsqu’on m’a proposé d’écrire un avis dessus, je n’ai pas hésité une seule seconde, j’ai sauté sur l’occasion de pouvoir faire l’expérience complète. Supermassive Games méritent-ils leurs éloges? Pour le savoir, installez vous confortablement, je vais m’empresser de vous répondre. La fête d’Halloween pointant le bout de son nez, cet avis me paraît très approprié pour l’occasion.

Avant toute chose, un petit mot quant à l’absence de captures d’écran. C’est une pratique que je n’approuve pas et pourtant les screens 2D des jeux VR ne sont absolument pas représentatifs du jeu en lui-même, surtout graphiquement, d’où mon choix ne pas en ajouter à cet article et je ne vais pas vous mentir, sous le feu de l’action et PlayStation Moves en main, je n’ai absolument pas pensé à prendre de jolies captures. Le point est fait, passons aux choses sérieuses.

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Je l’évoquais brièvement dans mes premières impressions de Resident Evil 7, alors qu’on peut se passer d’une qualité graphique irréprochable en 2D, en réalité virtuelle c’est une toute autre histoire. Sans parler de perfection, il faut tout de même que le développement graphique soit à la hauteur puisque notre corps, notre cerveau et même nos yeux vivent une toute nouvelle expérience visuelle. Et pour le coup, je suis beaucoup plus regardante que d’habitude. Un mauvais rendu graphique peut être fatal pouvant causer nausées et migraines.

Supermassive Games nous ont déjà prouvé qu’ils maîtrisaient les capacités graphiques de la console de Sony (surtout au niveau du motion capture), mais pour Rush of Blood, le pari était un peu plus risqué. Dans cet épisode, ils nous font embarquer dans le wagon d’un train fantôme dans une fête foraine loin d’être rassurante et qui nous en donnerait des frissons. Avant de rentrer dans le vif du sujet, nous avons l’occasion de repérer un peu les lieux. On ne peut pas le nier, ces développeurs savent nous immerger dans une ambiance. Au delà du fait que ça file les chocottes, c’est agréable à regarder, sans avoir des détails à vous en décoller la rétine, mais cela reste très joli (entendons nous bien, on n’est pas au pays des bisounours) et au fur et à mesure qu’on avance dans cette sombre attraction, on se rend compte qu’au delà des graphismes, le studio nous montre également qu’il ne recule devant aucune nouvelle technologie et a su réunir tous les facteurs qui fait que la réalité virtuelle est impressionnante. La 3D est loin d’être agressive (contrairement à la 3D cinéma par exemple, où j’avais tendance à avoir les yeux qui pleurent) et les effets de profondeur de champ nous feraient presque croire que nous sommes dans ce train, on y ressent les différentes sensations de mouvement, comme si on y était. C’est indéniable, Supermassive Games ont un talent fou.

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Rush of Blood est bien loin de l’Until Dawn de 2015, étant donné qu’ici nous n’avons aucun scénario à suivre, nous sommes plongés dans une expérience VR pure et dure mais tellement intense. Notre embarcation nous mènera vers différents niveaux dans lesquels le décor changera et où action et sursauts seront au rendez-vous. Pour les joueurs ayant fait le premier bébé du studio, nous avons l’occasion de revoir des têtes connues, qui permet de garder ce lien entre les deux jeux mais dans un contexte complètement différent.

Qu’on se le dise bien, une fois le casque confortablement posé sur votre tête, vous êtes seul face au jeu, et Supermassive Games l’a très bien compris. Ils avaient déjà annoncé la couleur l’année dernière, le survival-horror c’est leur dada que ce soit grâce à l’ambiance graphique ou sonore. Car oui, l’immersion que nous propose Rush Of Blood passe également par sa bande son surtout quand on décide de jouer avec un casque sur les oreilles (ce que j’ai fait, bien évidemment). Mais contrairement à Kitchen (la démo VR de Resident Evil 7), qui est l’expérience VR la plus similaire à celle-ci pour l’instant, nous nous sentons nettement plus en sécurité grâce aux deux armes poings que nous tenons en main (et avec munitions illimitées, ça rassure). Le moindre petit bruit, la moindre ombre réveilleront vos réflexes et votre instinct de survie. Cela dit, mon côté très peureux refaisait très vite surface, m’obligeant à faire une petite pause entre chaque niveau, mais ma foi, ça n’empêche en rien que je me suis bien amusée à vivre cette expérience.

Si vous ne possédez pas de PlayStation Moves, aucune inquiétude, votre Dualshock 4 est entièrement compatible, cela dit, je conseille fortement de jouer avec les manettes de détections de mouvement de Sony, qui proposent une précision étonnante et une jouabilité presque parfaite.

Le seul petit bémol, et que j’ai du mal à apprécié et à comprendre, c’est le sentiment que les développeurs se sentent obligé de partir dans le « gore ». Il n’y a pas de doute, le studio britannique maîtrise le suspens et sait comment nous faire sursauter. Malgré tout, le deuxième niveau est à l’inverse de cela. Alors que je me remettais de mes émotions, je me suis retrouvée à arpenter une succession de pièces sanglantes avec des cadavres (pas si morts que ça) qui pendent du plafond. Pour moi, horreur et peur ne riment pas obligatoirement avec « gore » bien au contraire. Mais ma foi, je suis vite passée outre, les goûts et les couleurs ne sont jamais discutables.

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A ce jour, le PlayStation VR m’en aura fait faire des sursauts. En même temps, la technologie se prête parfaitement au style du survival-horror. Pour les adeptes de sensations fortes, Until Dawn Rush Of Blood fait partie de ces expériences VR qui méritent d’être vécues. Bien qu’incomparable à l’opus de 2015 de par sa jouabilité, j’ai beaucoup aimé retrouver son univers et le redécouvrir grâce à cette toute nouvelle immersion. En terme d’expérience VR pure, le développement du titre a particulièrement été réussi puisque le jeu se fait sans aucune gêne. Même après une heure de jeu, pas la moindre nausée ou migraine n’ont pointé le bout de leur nez. Toutefois, sachez que les réglages du PSVR sont d’une extrême importance, surtout ne passez pas à côté du réglage de l’écartement de pupille, ce qui s’avère être indispensable pour chaque joueur.  Ce qui est sûr, c’est que les jeux de Supermassive Games auront toujours une place dans ma ludothèque, et je m’impatiente déjà de voir leurs prochaines créations.