Bonjour à tous et à toutes. Après une courte absence sur le blog, je reviens plus inspirée que jamais pour partager avec vous mon avis sur le dernier « gros » jeu sorti sur PlayStation VR: Farpoint.

Farpoint_20170513182849.jpg

Annoncé en grandes pompes à l’E3 2016, Farpoint a su provoquer la curiosité chez les possesseurs du casque blanc de Sony, mais il s’est également fait beaucoup attendre. Prêt d’un an après son annonce, le voilà enfin arrivé entre nos petites mains curieuses avides de sensations fortes. Développé par Impulse Gear, un studio indépendant spécialisé dans la réalité virtuelle, Farpoint s’est, contre toute attente, propulsé vers le podium des AAA en VR.

Le titre d’Impulse Gear a-t-il su faire face aux attentes des joueurs? Simple expérience ou véritable jeu? Le Aim Controller est-il à la hauteur de l’immersion tant espérée? Je vous dis tout sur ce que j’en ai pensé.

Vous n’êtes pas seuls

Farpoint_20170513190847

Vous commencez Farpoint à bord de votre vaisseau et êtes sur le point de faire une découverte majeure sur une anomalie aux frontières de Jupiter. Malheureusement, tout ne se passera pas comme prévu. Séparé de votre équipe de recherche, vous atterrissez sur une planète inconnue à première vue déserte et inhabitée. Elle vous prouvera bien vite que c’est tout le contraire. Vous rencontrerez un bon nombre de créatures aliens hostiles tout au long de  votre quête pour retrouver vos équipiers.

Si la forme de Farpoint se veut être un jeu de tir tout ce qu’il y a de plus banal où il faut tirer sur tout ce qui bouge, le fond quant à lui, se montre peu à peu et dévoile un scénario très intéressant donnant un peu de cachet à toute cette brutalité. Article spoiler free, vous pouvez continuer.

Farpoint_20170514143842

Durant la demie douzaine d’heures qui vous attend, vous viendrez à bout d’innombrables vagues d’ennemis pour le bien de votre survie et partirez en quête de réponses quant à la disparition de vos compères. Le scénario est plutôt efficace et soulèvera beaucoup de questions. Une narration relativement bienvenue pour couper un peu la monotonie des tirs et la répétitivité. Car répétitivité il y a. Malheureusement, le titre manque cruellement d’imagination. On avance, on tire, on écoute, et on repart. Tout cela manque un peu de recherche, d’exploration, tout nous est présenté sur un plateau d’argent, c’en est presque frustrant.

Malgré tout, j’ai trouvé que Farpoint était incroyablement jouissif. Le style du jeu se prête excellemment à la réalité virtuelle. Il se révèle comme étant un shooter réussi et devient incontestablement un must-have pour les possesseurs du PS VR. Votre arsenal d’armes grandira au fil du temps vous procurant une sensation de liberté et d’amusement. Du simple fusil automatique en passant par des munitions plus explosives, le jeu d’Impluse Gear a le mérite de divertir.

Farpoint_20170513183923

A la découverte de l’univers

La VR étant très portée sur les graphismes pour notre confort visuel, parlons-en un peu. Dès les premières heures, Farpoint est indéniablement très beau et très agréable. On félicitera les quelques panoramas désertiques et les mystérieuses grottes que nous serons amenés à visiter. Faisons simple, Farpoint est beau et il a le mérite d’être parfaitement jouable sans motion-sickness malgré une jouabilité de FPS conventionnel qui aurait tendance à vite nous donner le tournis et c’est une qualité très appréciable pour ce genre de jeu une fois le casque vissé sur notre tête.

Farpoint_20170618141928.jpg

Malheureusement, on remarquera bien vite que Farpoint atteint ses limites graphiques surtout quand il s’agit de faire des tirs à longue distance. Il sera facilement notable que la profondeur de champ restreinte sera handicapante pour certains passages du jeu, vous obligeant à votre insu à les recommencer parfois plusieurs fois. J’ai souvent regretté l’absence d’un viseur laser au bout de mes armes (qui soit dit en passant est présent dans le menu de d’avant-partie).

Immersion ou confort?

L’arrivée de Farpoint à également marqué la sortie d’un tout nouvel accessoire pour le casque VR PlayStation, le Aim Controller. Celui-ci inaugure une toute nouvelle immersion pour les jeux en réalité virtuelle (compatibles). Au premier abord, l’accessoire se veut être parfait pour s’immerger encore plus dans l’expérience.

L’exploitation de cet accessoire est loin d’être mauvaise. Ce que j’ai particulièrement préféré c’est le changement d’armes. Il faudra aller chercher le reste de votre arsenal meurtrier dans votre dos. Le mode de visée se veut également être très réaliste, il faudra l’utiliser comme « une vraie arme » pour pouvoir anéantir votre cible et votre lunette ingame vous le rendra bien.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=9krMGyBG8yg&w=560&h=315]

En terme de qualité, le Aim Controller est loin d’être un simple bout de plastique bas de gamme pour faire joli ce qui fera malheureusement défaut à votre confort si toutefois vous jouez plusieurs heures d’affilées. En effet, j’ai eu du mal à trouver une posture convenable tant cette arme se veut assez lourde et relativement encombrante. On remarquera aussi quelques défauts de calibrage pendant vos parties. J’ai souvent ressenti l’impression de me retrouver complètement de travers par rapport à ma télé, et cette impression s’est révélée être juste.

En tout cas, je n’enlève en rien l’immersion exemplaire que procure ce nouvel accessoire qui je l’espère sera exploité dans d’autres jeux VR.

Farpoint_20170513182502.jpg

Pour les joueurs VR, l’un des must des jeux utilisant cette technologie est bien évidemment Resident Evil VII. Il faut dire qu’à côté des expériences ne durant que quelques minutes ou à peine une petite heure, ce bon gros blockbuster a su se démarquer et a prouvé le potentiel de la réalité virtuelle. Et de ce fait, Farpoint était attendu au tournant. Mais tant bien que mal le petit a bien fait ses devoirs. Malgré un gameplay et un contenu assez limité à du tir pur, Farpoint s’est montré convaincant en terme d’immersion que l’on ait choisi le bundle avec Aim Controller ou non et on ne peut pas lui enlever une durée de vie relativement au dessus de la moyenne avec ses quelques six heures intenses. Il est bien loin d’être parfait, on est d’accord et est certainement bien en dessous de nos attentes. En ce qui me concerne, je lui reproche principalement un avancement un peu trop linéaire, sans grande faille. A côté de ça, son côté bourrin lui vaudra d’être très fun sans prise de tête.