Quelques mois après sa sortie initiale sur PC et consoles Xbox, l’adorable renard de Tunic s’est également invité sur Nintendo Switch et Playstation 4 et 5, le 27 septembre. Alors que je vous avais proposé un avis complet à sa sortie en mars dernier, je me suis attelée à jouer quelques heures sur la version PS5 afin notamment d’y déceler les potentielles fonctionnalités de la Dualsense.
Cette version a-t-elle de quoi faire peser la balance en sa faveur? Faute de temps, je n’ai malheureusement pas pu reterminer une seconde fois le jeu, pour autant j’y ai passé quelques heures afin de mesurer les ajouts et nouveautés de cette version PS5. Si vous n’aviez pas lu mon avis, vous pouvez le retrouver en cliquant ici, sinon je vous en proposerai quelques citations ici, histoire de ne pas trop alourdir la lecture.
Cet avis est rédigé à partir d’une version dématérialisée de la version PS5 fournie par l’éditeur que je remercie une nouvelle fois pour leur confiance.
« L’aventure commence sur la plage d’une île, au réveil de notre héros au poil roux échoué sur le sable. Une immense porte, un autre monde, bref le début de Tunic bat son plein pour éveiller notre curiosité. Ici, pas de scénario à proprement parlé, mais le jeu semble se construire autour d’un thème et appelle ses joueurs à explorer son monde pour tenter de découvrir de quoi il s’agit. Pas de dialogues, et c’est à peine si les quelques pancartes que nous croiserons sur notre route sont traduites. Mais bien vite, on se prend au jeu de la découverte et de l’exploration de cette petite bouille de jeu.
Et c’est très rapidement qu’on apprend une chose cruciale: Tunic, c’est le jeu type qui ne prend pas ses joueurs par la main et les laisse, à leur bon cœur, explorer les moindres recoins de son terrain de jeu. C’est donc à tâtons que nous démarrons cette mystérieuse aventure sans le moindre indice d’où nous devons aller précisément. Ainsi, nous devons nous armer d’un peu de jugeote, de logique, et d’une grosse pincée de curiosité qui nous fait avancer dans la quête de Tunic. »
Quel bonheur de retrouver notre petit renard dans cette aventure enchanteresse, aussi mignonne qu’impitoyable. Car sous ses airs de Zelda like enfantin, Tunic cache bien son jeu: son gameplay proche d’un Dark Souls et la difficulté que cela peut engendrer quand on ne s’y attend pas.
Tunic n’est pas du genre à nous pointer du doigt le chemin à prendre et il faut donc se fier à notre instinct, notre sens de l’observation et surtout à notre capacité de décrypter les pages de la notice que nous récupérons (ou pas, à votre risques et périls) au fur et à mesure que nous les trouvons.
Jusqu’ici pas de grand changement, si c’est devenu une promenade de santé pour moi, il n’en sera rien pour les nouveaux joueurs qui désirent se lancer dans l’aventure. Ainsi, Tunic s’arme de mécaniques inspirées des jeux des maitres en la matière: From Software. Une barre d’endurance, des stèles pour sauvegarder/reprendre nos points de vie et magie, perte de précieux butin quand on meurt, bref, Tunic sait se montrer très exigeant (bon, ok, je vous l’accorde, il vous propose aussi de belles options d’accessibilité pour vous faciliter un peu la tâche).
« Là où Tunic sait également surprendre, c’est du côté de son ambiance. Tantôt guillerette, rondement menée par sa direction artistique, tantôt pesante, presque angoissante dans ses donjons. Une ambiance sombre, au sens propre comme au figuré, qui annonce que tout peut nous arriver. Deux salles, deux ambiances comme on le dit si bien, et, ici, c’est incroyablement maitrisé. »
Si vous aviez lu mon avis il y à quelques mois, forcément jusqu’ici vous avez une impression de déjà lu. Tunic est un jeu incroyable où que vous y jouiez, ça, ça change pas. Du coup, passons dans le concret de cette version PS5: qu’est ce qu’elle apporte (ou n’apporte pas)?
Sur PC, j’atteignais les 120 FPS, sur PS5 (et ça vaut également pour la version Series X), Tunic tourne à 60 FPS ce qui reste très satisfaisant en termes de confort de jeu et de fluidité. On est donc ici face à la norme des consoles « current gen ».
En termes de graphismes purs, le style graphique et la DA de Tunic permettent une expérience visuelle identique aussi bien dans sa version initiale que dans cette mouture PS5, le tout en conservant sa stabilité technique. Sur PS5, les temps de chargement sont moindres (RIP mon screen d’écran au lancement du jeu que je n’ai pas le temps de prendre).
« Le jeu n’en reste pas moins, à mon sens, sublime, fortement porté par sa direction artistique, oui. On remarquera néanmoins certains plans très flous en vue d’ensemble. »
Et sinon cette Dualsense? Car c’est effectivement tout l’intérêt qui peut faire peser la balance et c’est un peu ce que j’attendais le plus sur cette version PS5. La Switch a le mode nomade et seule la manette de la PS5 peut effectivement apporter un plus par rapport aux versions Xbox et PC. L’utilisation des fonctionnalités de la Dualsense est malheureusement très discrète: pas de gâchettes adaptives, quelques vibrations qui se pointent par ci par là, les pages de la notice peuvent être affichées grâce au pavé tactile (probablement tout comme sur PS4), son utilisation est somme toute très classique et n’apporte pour ainsi dire aucune réelle immersion inédite. Un peu déçue pour ma part.
« Côté bande son, [ça change pas] là encore Tunic sait jouer avec nos émotions et nos nerfs. Douces et mélodieuses quand il faut, tonitruantes et épiques quand la situation l’exige, l’immersion visuelle alliée à ses musiques est belle et bien présente. »
Quelque soit votre plateforme de jeu de prédilection, Tunic reste un jeu incroyable et est probablement LE jeu indépendant de l’année.
« Une dimension Zelda-like alliée à une inspiration aux Souls font de Tunic un jeu unique, prenant et addictif. Son gameplay aussi exigeant qu’intuitif et efficace, son level design empli de cachettes et de mystères, ses musiques, son système de pages de manuel, autant de choses qui font l’originalité de l’œuvre tant dans son fond que dans sa forme. Tout simplement: une pépite. «
Visuellement impeccable, une bande son aux oignons, une DA a couper le souffle, un gameplay qui sait se poser en maitre malgré sa difficulté certaine, le jeu d’Andrew Shouldice s’est placé au rang de référence sur la scène indé tant il a su mélanger les genres tout en se forgeant une réelle identité. Malgré tout, je regrette l’absence de l’utilisation de la Dualsense, argument qui aurait pu être de taille dans le choix de la console sur laquelle y jouer. Cela reste assez classique, c’est dommage car je suis persuadée que le potentiel est pourtant là.
Les plus
- Des temps de chargement moindres
- Les 60 FPS: le confort et la fluidité au rendez-vous
- Visuellement équivalent à la version PC
Les moins
- La Dualsense trop peu exploitée
Je suis en train d le faire en live sur Xbox franchement il est plutôt fun mais exigent comme jeu merci Pour l article