A l’occasion du 20eme anniversaire d’une saga devenue culte, créée par un certain Toshiro Nagoshi, Sega a décidé de nous régaler avec Super Monkey Ball Banana Mania sur PS4, PS5, Xbox One et Series et Nintendo Switch. Banana Mania qu’est ce que c’est? Un nouveau jeu? Oui et non. Ce Super Monkey Ball est grossièrement une compilation de 3 jeux iconiques de la licence: Super Monkey Ball, Super Monkey Ball 2, et Super Monkey Ball Deluxe. Super Monkey Ball Banana Mania est disponible depuis le 5 octobre dernier dont voici mon avis.

Le Super Monkey Ball ultime? Quel accueil faut-il lui réserver après 20 ans d’existence?

Cet avis est rédigé à partir d’une version physique PS4 fournie par l’éditeur Koch Media France, mise à niveau sur PS5, gratuitement. Un grand merci à la team pour leur confiance et leur soutien!

Super Monkey Ball c’est ce jeu où nous contrôlons un singe coincé dans une sphère, ou comme je l’aime l’appeler une boule à hamster et dans lequel on doit passer la ligne d’arrivée en un temps record en récupérant un maximum de bananes (bananes dérobées par le méchant singe pas gentil). Le concept n’a pas changé d’un iota en 20 ans et pourtant c’est toujours aussi fun. Et Banania Mania ne fait pas exception à la règle. Et remastered ou du moins, compilation oblige, il propose donc près de 300 mondes reproduits des opus les plus cultes de la licence.

Côté contenu Banana Mania propose un vaste panel d’activités, du mode histoire aux mini-jeux en passant par un mode défi. Il y a de quoi faire, ça je peux vous l’assurer.

Commençons par le mode histoire. Dans un total de 10 mondes différents, chacun pourvus de 10 niveaux, il est le mode que vous terminerez probablement en premier. Ou pas. Car si le capital fun de ce mode est bel et bien présent, on remarquera surtout une difficulté, à cause d’un level design approximatif, assez inégale où timing et savoir faire se feront vite remplacés par le facteur chance. L’échec faisant partie intégrante de l’aventure pour s’approprier pleinement les différents niveaux, on remarque bien vite que certains sont finalement interminables sans un peu (beaucoup) de chance. Ainsi, on peut tomber dans le niveau x-5 totalement « insane » niveau difficulté et un x-10 presque trop facile. C’est pourquoi de temps à autres, la frustration peut venir remplacer le côté fun du genre.

Mais pour tenter de déjouer les vils plans de la chance, Sega a incorporé un mode « Aide ». Au programme, un itinéraire sur la piste à suivre, un temps imparti doublé et la possibilité de ralentir le temps. Si ça aide grandement, cela ne suffira pas forcément, et votre patience déjà bien mise à mal vous obligera parfois de vous laisser tenter par l’option « marquer comme terminé » contre quelques deniers.

Fort heureusement, comme je vous le disais, Super Monkey Ball Banana Mania propose une flopée d’activités qui vous réconcilieront avec AiAi et ses amis. En premier lieu, le mode défi. Bien plus accessible grâce à plusieurs modes de difficultés et une difficulté qui y va crescendo au fil des niveaux que vous terminez, et qui s’avère être pour moi le mode qui me rabiboche avec le genre et fait nettement plus honneur à la licence.

Vient ensuite le mode entraînement pour parfaire vos aptitudes à contrôler vos singes en boule ou encore des mini-jeux à faire seul ou entre amis pour une bonne dose de rigolades. Au bout du compte, Super Monkey Ball Banana Mania peut vous prendre des heures et des heures si vous êtes complétionnistes dans l’âme, amateurs de défis, et amoureux de sensations fortes.

Du côté de la jouabilité, pas de grands changements et un gameplay somme toute très classique. Une boule à contrôler, des niveaux accidentés et tortueux, un temps à respecter et une impression de vitesse présente et agréable. C’est classique bien que toujours aussi efficace mais ça ne manque pas pour autant de certains défauts. Je vous parlais précédemment d’un level design parsemé d’approximations qui demandent surtout à Dame chance d’être de votre côté mais cela passe aussi par une caméra, qui, en plus de parfois n’en faire qu’à sa tête, se dévoile assez indigeste par moments.

Visuellement parlant, c’est joli mais pas fou. Bon on a jamais demandé à un Super Monkey Ball d’être mais un petit effort du côté des arrière plans auraient été les bienvenus. Et au bout du compte, c’est graphiquement un peu fainéant, malheureusement. Et cela vaut encore plus pour les phases de cinématiques en 2D et peu animées. C’est un peu dommage.

Et tous ces points qu’on accumule depuis le début, à quoi ils servent? A vrai dire, à plusieurs choses. Notamment, à débloquer de nouveaux personnages invités issus de l’écosystème de Sega. Sonic, Tales, Beat de Jet Set Radio ou encore, mon chouchou, Kazuma Kiryu de la saga Yakuza. Des featuring 5 étoiles, à la douce odeur de fan service des plus agréables, qui changent également la physique des bananes à récupérer, qui vient pimenter un peu le côté déjà-vu du jeu.

Si on considère le contenu dantesque de ce Super Monkey Ball Banana Mania, aucun doute, il est le Super Monkey Ball ultime. Un capital fun toujours aussi présent, un concept intemporel si toutefois on y mettait du cœur. Car malgré tout l’aspect nostalgique du jeu et certainement toute la bonne volonté du monde, Banana Mania souffre de nombreux défauts qui en refroidiront plus d’un. Une difficulté inégale, un level design parfois approximatif, une caméra parfois indigeste, autant de défauts qui peuvent mettent notre patience encore plus à rude épreuve dans un die and retry qui s’assume déjà bien. Malgré tout, il se dote toutefois de quelques ajouts bienvenus comme le mode « Aide » ou encore un casting d’invités 5 étoiles qui fera du bien aux fans de Seeegaaaaa.

Les plus

  • Le capital fun de la licence toujours présent
  • Un genre intemporel
  • Des invités des licences Sega aux petits oignons
  • L’impression de vitesse réussie
  • Le mode Aide
  • Un contenu bien étoffé

Les moins

  • Graphiquement fainéant
  • La caméra capricieuse
  • Une difficulté mal gérée et un level design inégal qui demandera parfois d’avoir de la chance