Après l’exceptionnel reboot de la série de 2013, je ne cache pas ma déception quant à l’annonce de l’exclusivité Xbox pour sa suite. Mon porte feuille me disait d’attendre un an et ne le prendre que sur PS4, mais mon cœur en a voulu autrement. Faiblesse quand tu nous tiens… J’ai décidé de céder à la tentation et de ne pas passer à côté de ce Rise of the Tomb Raider (et puis de toute façon en décembre y a rien qui me tente, autant passer quelques une de mes longues soirées d’hiver avec la jolie Lara). Cela dit, heureusement qu’ami m’a prêté sa console, ça m’a enlevé une belle épine du pied. 

Cet opus est une suite directe aux événements du Triangle des Dragons. Nous reverrons certains visages, en découvrirons de nouveaux. Nous incarnerons une Lara grandie, prête à aller au bouts de ses convictions. Voici donc ce que j’ai pensé de ce Rise of the Tomb Raider, sorti le 13 novembre 2015, en exclusivité sur Xbox One et Xbox 360


Des graphismes très bien maîtrisés

Graphiquement c’est beau, très beau. Déjà à l’époque de la sortie de son prédécesseur sur l’ancienne génération, on n’avait peu de reproches à faire, et il en est de même pour la Définitive Édition. Nous commençons notre périple dans le désert syrien pour le continuer dans un environnement sibérien des plus somptueux. Les paysages enneigés sont une véritable réussite et le champ de vision est plutôt impressionnant, pas de brouillard à l’horizon, on profite pleinement de la beauté de la vue en y incarnant une Lara plus belle que jamais.

Malgré l’environnement particulièrement enneigé presque tout au long de l’aventure, le jeu ne manque pas de décors. Forêts, villages, et autres bases de l’ennemi, le tout particulièrement bien fourni. 

Toutefois, il n’en est pas pour autant parfait. Quelques soucis d’aliasing sont facilement remarquables, mais il faut dire ce qui est, ils passent tout aussi facilement inaperçus. Quand on part dans ce Rise of the Tomb Raider, on est très rapidement à fond dedans, tout comme le précédent volet, et on en oublie très vite ses quelques défauts. 

Un gameplay déjà vu mais toujours aussi plaisant

Dans l’ensemble, si vous avez joué au reboot, du côté du gameplay vous ne serez pas dépaysé. Les bases sont restées les mêmes à quelques ajouts près. En effet, Crystal Dynamics à décidé d’apporter un petit lot de nouveautés plus ou moins intéressantes.

Tout d’abord, sachez qu’en termes d’exploration, il sera nettement plus important d’obtenir divers types de matériaux, notamment pour vous soigner lors des phases de combats ou encore la fabrication de vos flèches, petit détail qui a son importance lorsque vous épuisez votre stock. En tout cas, cela m’a apporté un peu plus d’immersion, en soit ce n’est pas grand chose mais c’est sympathique.

Dans ce Rise of the Tomb Raider, vous serez amenés à combattre nettement plus qu’en 2013. Et pour cela, votre arsenal a nettement augmenté, surtout du côté de l’arc et des flèches mises à votre disposition. D’ailleurs, grâce à cela, l’arc est clairement l’arme de prédilection de Lara (oui, oui, nettement plus qu’avant), faisant des armes de poing et autres fusils un simple secours.

Mis à part cela, les développeurs ont eu la bonne idée de garder le même gameplay, très plaisant à prendre en main, intuitif, en somme efficace. Petits soucis toutefois en termes de bugs. Je m’explique. Nous prenons le contrôle d’une jeune archéologue belle, riche mais aussi un tantinet fêtarde. Contrairement à son prédécesseur, j’ai rencontré beaucoup de bugs: Lara ne s’accroche pas à une paroi, bim dans le vide, game over, elle saute de travers, paf, game over. Non j’avoue, je suis un peu peau de vache, il est certes un peu plus bugué mais rien de bien méchant, ça s’oublie vite, très vite.

Grâce au ciel, encore une licence qui a abandonné le mode multijoueurs, et qui s’est concentrée sur du 100% solo, et j’en remercie l’équipe de développement. Cela présente pour moi une grosse qualité, car le jeu en lui même n’en est que meilleur, plus travaillé. Attendons donc à des DLC bien concentrés sur le solo, la franchise a été frappé par la maladie du Season Pass, certes, mais au moins il sera une extension à l’expérience scénaristique. 

On reprochera un petit côté trop Uncharted-esque, pas assez Tomb Raider. Des fusillades, du grimpage (je ne suis pas bien sûre que le terme existe) à gogo, on déplore surtout l’absence d’énigmes qui ont tant fait la réputation de la licence, il y en a mais d’une simplicité sans nom. 

  
Un scénario simple mais prenant

Rappelez-vous. 2013, nous redécouvrions une franchise qui s’était un peu perdue au fils des années, et avions suivi la naissance d’une survivante, une jeune Lara Croft lancée dans une aventure un peu malgré elle. Aujourd’hui, elle a évolué et grandi, et comme je l’évoquais en introduction, elle est sûre d’elle, prête à braver tous les dangers pour aller au bout de ses convictions.

Sans vouloir trop donner de détails sur le scénario, celui ci nous propose de suivre la jeune archéologue dans une expédition en Sibérie. Bien décidée à achever les travaux de son défunt père, elle part à la recherche d’un mystérieux artefact, qui selon la légende appartenait au Prophète. De plus, Crystal Dynamics a intelligemment incorporé des flash-backs, expliquant l’enfance de la jeune femme et de l’implication de son père envers ses recherches, qui la pousse à s’investir tout au long de son périple. En bref, dans ce volet, nous assistons à la véritable ascension d’une pilleuse de tombes. 

Le scénario est plutôt cohérent pour ceux qui connaissent la saga depuis ses débuts. La bande son est toujours aussi sublime, et le doublage français d’Alice David est toujours aussi bon. Comptez une quinzaine d’heures pour terminer votre aventure, en y allant tranquillement, bien évidemment je pense que que vous pouvez viser le double de temps si vous souhaitez atteindre les 100% de succès. 

Je déplore toutefois le mode défi, qui, en soi, peut être « sympathique » mais le rendre plus facile grâce à la présence des micro transactions me fait mal. À vrai dire, je ne m’y suis pas spécialement intéressée, mais j’ai bien peur que ce ne soit un ajout qui ne soit là que pour grappiller quelques heures de durée de vie. 

Points forts

  • 100% solo
  • Une suite cohérente
  • Graphiquement très joli

Points faibles 

  • Du déjà-vu, pas très innovant 

Vous l’aurez remarqué, mon avis sur cet opus est plutôt court. Malheureusement, il ne présente pas grande nouveauté par rapport à son prédécesseur, mis à part son scénario. Gameplay plus ou moins identique, graphiquement très joli, scénario efficace mais simple. Mais rassurez-vous, cela n’enlève en rien que Rise of the Tomb Raider est un jeu exceptionnel qui malheureusement n’est pas apprécié à sa juste valeur. Si vous avez apprécié le reboot, n’hésitez plus et franchissez le pas vers cette nouvelle aventure. 

A l’image du précédent épisode, je savourerai le retour de Lara à sa sortie sur PC et sur PS4 avec le grand plaisir.