En 2016, Insomniac Games faisaient revenir leur duo légendaire, Ratchet et Clank, sur PS4 sous forme d’un reboot du premier épisode sorti sur PS2 en 2002. Bien que le titre ait connu un bel accueil de son public, depuis, silence radio de nos 2 compères. En est la cause, un certain Spider-Man, nouvelle licence du studio qui a su faire briller l’homme araignée comme jamais il n’avait brillé jusqu’alors en jeu vidéo.

Mais le studio PlayStation (depuis 2019) n’en a pas finit avec les 2 acolytes. Annoncé durant l’événement dédié à la nouvelle console de Sony, le duo s’est dévoilé plus beau que jamais avec des fonctionnalités « hardware » encore jamais vues! Les mois passent et Ratchet et Clank finissent par débarquer le 11 juin dernier, exclusivement sur PlayStation 5, dans un épisode sous-titré Rift Apart.

Ratchet & Clank Rift Apart a-t-il les arguments pour garder nos yeux rivés sur lui? Après une vingtaine d’heures et le précieux trophée platine débloqué, je vous livre mon avis sur ce qui s’avère être aujourd’hui l’une des plus grosses claques de la nouvelle machine de Sony. Un grand merci à PlayStation France pour leur confiance et pour le code du jeu, me permettant de lui dédier son papier sur le blog.

Malgré leur absence sur la scène héroïque depuis de nombreuses années, un grand festival est dédié aux 2 compagnons à Megalopolis. Si le stress de leur intervention est là, il n’y a, à première vue, aucune crainte à avoir. Vous vous doutez bien que tout ne se passera pas comme sur des roulettes, puisque là où Ratchet et Clank sont, le Dr. Nefarious n’est jamais bien loin. Et c’est le cas, une fois de plus. Bien décidé à venir à bout de ses ennemis de toujours, Nefarious a mis toutes les cartes entre ses mains pour y parvenir, et ici elles s’appellent: le Dimensionateur. Si je vous laisse le plaisir de découvrir sa fonction première, même si vous avez certainement déjà compris à quoi il pouvait servir, il va sans dire qu’une nouvelle catastrophe est sur le point de se produire et pas des plus petites. En effet, alors que les 2 héros livrent un combat contre le robot maléfique, le Dimensionateur finit par être détruit, malheureusement trop tard. Nefarious a réussit son coup: fusionner 2 dimensions, dont l’une lui est fortement favorable. C’est ainsi que notre duo ou plutôt notre trio adoré, grâce à l’arrivée de la fabuleuse Rivet, part pour une nouvelle aventure pour déjouer les plans des méchants.

Que vaut cette nouvelle épopée signée Insomniac Games? Si les aventures de Ratchet et Clank ont toujours su rester dans la simplicité, et l’impression de déjà-vu toujours plus ou moins présente tant la récurrence des faits se fait belle et bien ressentir. Il faut dire que Ratchet & Clank fait partie de ces licences survivantes de génération en génération. Pourtant, Rift Apart a su renouveler un peu la recette notamment grâce à l’utilisation des dimensions. De plus, l’arrivée de Rivet et sa place plus que de premier plan dans le scénario permet de ce fait un réel renouveau scénaristique au travers notamment de l’écriture qui lui est dédiée et de son histoire.

Ainsi, ce nouvel épisode réussit à ravir les fans et pourra même convaincre les moins adeptes de s’y attarder, le tout étant évidemment d’avoir un tant soit peu d’attirance pour l’univers et le genre, évidemment. Quoi qu’il en soit, c’est avec certitude que Ratchet & Clank Rift Apart dévoile un scénario, certes simple, mais intelligent qui a le don de nous garder en haleine. De la première cinématique au générique de fin, comptez entre 10 et 12 heures. En ce qui me concerne, il m’aura fallu environ 18h pour débloquer le platine. Et encore, parce que je me suis attardée sur certaines quêtes annexes que le platine ne requiert pas. Une durée de vie qui peut ne pas être au rendez-vous pour certains, pour autant il a le mérite de ne pas provoquer d’overdose de contenus inutiles.

Du côté de son gameplay et de sa prise en main, la licence sait rester une valeur sûre pour tout joueur de jeux de plateformes, action, et aventure. Avec un nombre incommensurable d’armes dans leurs manches (en plus de la légendaire clé à molette), qu’il faudra au préalable acheter auprès de Mme. Zurkon, nos deux Lombax ont à leur disposition un arsenal aussi explosif que farfelu pour venir à bout de leurs adversaires. De nouvelles armes font leur apparition dans la roue d’armement et d’autres (mythiques) sont effacées du tableau (un peu dommage en ce qui me concerne mais cela reste un détail à plus ou moins évoquer en fonction de chacun). Le principe reste le même, nos armes peuvent être améliorées grâce à une prise de niveau en fonction de notre fréquence à les utiliser ainsi que grâce à des arbres de compétences liés à chacune d’elles et pour lesquels il faudra dépenser le précieux raritanium.

Tout ça c’est bien joli, rien de véritablement neuf sauf… la Dualsense. Autant son utilisation peut paraître anecdotique dans certaines productions de la PS5, autant dans Rift Apart, elle est un atout majeur en termes d’immersion manette en mains. Alors qu’Astro’s Playroom était jusqu’alors le seul jeu à vraiment montrer les possibilités de la remplaçante de la Dualshock 4, et bien, aujourd’hui rajoutez Ratchet & Clank Rift Apart à la liste pour vous faire une idée de ce que la bête a dans le ventre. Des simples vibrations en fonction de vos battements de cœur, de la sensation en fonction de la surface sur laquelle vous marchez, ou encore les gâchettes adaptatives en pleine fusillade sont de la partie pour vous immerger au cœur de cette aventure intergalactique.

Côté plateformes, cela reste assez formel, on retrouve quasi toutes les mécaniques que la licence avait instauré tout au long de sa longue carrière depuis la PS2. A quelques ajouts près. En effet, quitte à jouer avec les dimensions dans le scénario autant leur donner une réelle valeur ajoutée dans le gameplay. Ainsi de temps à autre, le jeu vous demandera d’exploiter les failles dimensionnelles pour arriver d’un point A à un point B, le tout avec une simplicité enfantine.

A tout cela, ajoutez quelques phases avec Clank, réparateur d’anomalies hors pair, qui nous demandent de résoudre quelques énigmes ou encore des phases de piratages avec Glitch. Ces dernières ont été pour moi les plus difficiles à passer, non pas parce qu’elles présentent une quelconque difficulté mais plutôt par le motion sickness qui en résultait. Mettons ça sur le compte de la fatigue ou de la chaleur ou peut-être même de mon choix de jouer à Rift Apart en 60 FPS, je n’exclut aucun facteur possible quant à ma réaction durant ces phases.

Mettons les choses au clair, il est important de le dire, si les principaux intéressés sont les fans de la première heure, Ratchet & Clank se dote d’une difficulté moindre, même en normal ou en new game +. Si vous cherchez du défi, ce n’est pas sur cette aventure qu’il faut compter. Rift Apart se veut être sans prise de tête et surtout contemplatif.

Car avant de savoir s’il serait « bien », on avait la certitude qu’il serait beau. Et encore, le mot est faible. Ratchet & Clank Rift Apart est ce qu’on appelle une claque, et une véritable vitrine graphique pour la nouvelle machine de Sony. Que ce soit par la beauté de ses paysages, la splendeur de ses effets de lumières, ou encore par ses couleurs éclatantes, il a l’audace de rivaliser avec des productions d’animations tout droit sorties des studios Pixar, Dreamworks et autres maîtres en la matière. Les détails des pelages de nos deux Lombax sont époustouflants et Clank n’a jamais été aussi reluisant. En somme, c’est un véritable régal visuel qui, si vous voulez mon avis, peinera à vieillir au fil des années.

Pour ce qui est des choix qui sont mis à notre disposition, Insomniac Games proposent 3 modes graphiques: fidélité, performance ou performance RT (pour Ray Tracing). Le premier se concentre sur les graphismes purs, du ray tracing et un blocage à 30 FPS. Le second, fera l’impasse sur quelques détails pour afficher du 60 FPS et sans ray tracing, et le dernier propose la fluidité à 60 FPS mais avec le ray tracing activé. Pour ma part, et à ma grande surprise, j’ai opté pour le mode performance RT. Pour ce qui est des différences entre chaque mode, elles restent minimes, bien que l’absence du ray tracing soit légèrement plus notable en mode Performance. A chacun sa préférence de mode sans pour autant noter de véritables pertes graphiques, le jeu reste incroyablement beau.

Enfin, et je ne partirai pas dans le débat révolution or not révolution, il est de mise de parler de l’exploitation du fameux SSD de la PS5. S’il y a bien une chose à féliciter et fort appréciable dans ce nouvel opus de Ratchet & Clank, c’est bien l’absence de temps de chargements. Entre le démarrage du jeu et l’arrivée en plein jeu, en passant par le menu principal, il ne faut même pas compter plus d’une minute (c’est approximatif, je n’ai pas chronométré). Une fois en plein jeu, rien. Et ce, même en faisant mumuse avec les dimensions.

Côté doublages français, le duo principal se dote de son doublage habituel depuis de nombreuses années, c’est à dire Cyrille Artaux depuis 2007 pour Ratchet, et Martial Le Minoux dans le rôle de Clank. Pour Rivet, c’est Barbara Tissier qui a eu la lourde tâche de donner vie à la Lombax en version française. Connue pour être la voix française de Cameron Diaz, nous avons également pu entendre son timbre de voix dans Shrek, grâce au personnage de Fiona, ou si on reste dans le jeu vidéo, dans A Plague Tale Innocence, Fable, ou encore dans les derniers jeux Star Wars dans le rôle de Leia Organa.

S’il y avait peu de doutes que je n’apprécie pas cette nouvelle aventure, le retour de Ratchet & Clank s’est avéré être encore meilleur que je ne l’espérais. Avec tous les arguments possibles pour en faire un excellent jeu, il est bien la petite pépite que j’en attendais. Entre un gameplay addictif, l’exploitation de la Dualsense, l’absence de temps de chargements, l’arrivée de Rivet, aussi fabuleuse et qu’attachante, un scénario simple mais intelligent, et un rendu visuel absolument dantesque, il a tout pour séduire. Malgré tout, je lui reprocherais l’absence de certaines armes qui le rendait encore plus délirant, ou encore les phases avec Glitch qui ont eu un effet nauséeux sur moi. Quelques détails, je vous l’accorde car il faut bien l’avouer, il frôle la perfection tant on peine à réellement lui trouver des défauts. Sa durée de vie, peut-être? Oui, 10/12h pour le finir peut paraître un peu court, on y aurait passer quelques heures de plus.

Les plus

  • Rivet, en tête de liste, impossible d’imaginer une suite sans elle
  • La vitrine graphique qu’on attendait, à la limite du film d’animation
  • Toujours aussi amusant
  • Les nouvelles mécaniques intéressantes et bien exploitées
  • Un doublage français de qualité
  • L’absence de temps de chargements une fois arrivés dans le jeu
  • Le mode Performance RT, qui allie qualité visuelle et fluidité
  • L’exploitation de la Dualsense aux petits oignons

Les moins

  • Certaines armes manquent à l’appel
  • Les phases de piratage et l’effet de motion sickness qu’elles m’ont procuré