Tout d’abord, et c’est important de le préciser, je ne suis absolument pas familière avec cette licence. Je connais les bases, mais en terme des scénarios des précédents opus, je plonge dans l’inconnu. Mais histoire de ne pas me focaliser uniquement sur les jeux de la concurrence, qui est tout le but de ce blog, ni pro truc ni pro machin, je me suis lancé dans l’aventure de Halo 5 Guardians.
Pour commencer, j’avoue que le premier niveau ne m’a pas emballée du tout. On prend d’emblée le contrôle du nouveau Spartan Locke (il est où Master Chief?) dans un combat contre les Covenants, dans un environnement que j’ai trouvé graphiquement pas terrible, bref, le début ne m’a pas donné envie de continuer. Et puis, non, il fallait que je continue, il était impossible pour moi de me baser sur une première mauvaise impression.
Étant donné que l’on m’a prêté une Xbox One, mon avis se concentrera exclusivement sur le scénario du dernier bébé de 343 Industries. Go, go, go!
Dans ce 5ème épisode (en théorie, et si mes calculs sont bons, c’est le neuvième, mais certains sont annexes), le scénario se déroule quelques mois après les événements d’Halo 4, et nous incarnerons « à tour de rôle » le Spartan Locke, meneur de l’équipe Osiris, et le légendaire Major John 117.
Une réelle identité graphique
Ce qui fait d’Halo un réel plaisir tant à jouer qu’à regarder, c’est clairement son identité graphique. C’est coloré, l’environnement futuriste créé depuis le tout premier volet est parfaitement maîtrisé. Cet opus est tout à fait digne de cette nouvelle génération, graphiquement parlant. 343 Industries nous proposent des cinématiques de toute beauté et ce ne sera pas demain la veille que le in-game sera dépassé. Une belle réussite pour le premier Halo sur One. Cela annonce une belle relance de la franchise sur cette génération!
Les joueurs les plus regardants trouveront quelques défauts de détails sur les textures, mais soyons francs, faut poser le nez dessus. Les environnements sont trés diversifiés, c’est une vraie claque pour les yeux. De la beauté des planètes sur lesquelles nous posons le pied, à des intérieurs de divers vaisseaux toujours plus détaillés, sans parler d’une profondeur de champ des plus remarquables, Halo 5 Guardians n’a absolument pas à rougir face à d’autres monstres graphiques. La motion capture de Mike Colton (Men in Black 3, Million Dollar Baby, Jessica Jones) et Nathan Fillion (Firefly, Castle) sont des plus réussies, impossible pour nous de ne pas les reconnaître.
Si je devais vraiment trouver un défaut à ce Halo, et encore ce n’est pas tellement un défaut graphique, c’est l’ATH beaucoup trop surchargé à mon goût. Je ne sais pas s’il en était de même dans les précédents épisodes, mais dans Halo 5, la vue FPS est très immersive puisque c’est une vue à l’intérieur du casque de nos Spartans, mais, ben oui il faut bien un mais, vraiment trop surchargée. État de votre bouclier, état de votre santé, armes, munitions, radar, grenades, c’est à mon goût un peu trop.
Ça pêche un peu plus sur le gameplay
Outre la reputation de son univers et de son Master Chief, la série des Halo est également connue pour son gameplay, à la fois plutôt original mais qui au fil des années s’est transformé en archaïque: aucune fonction de visée à la lunette ou encore pas de réel sprint. Aujourd’hui c’est de l’histoire ancienne. Ou presque.
Les développeurs ont fait un effort à ne pas négliger, le sprint est là, la visée aussi, mais c’est là que ça pêche. Au début du jeu, première prise en main, on essaye un peu toutes les touches (les didacticiels c’est pour les nuls). Miracle! On peut visée à la lunette. Le souci, qui nous pousse du coup à garder le même gameplay d’antan, c’est que tout d’abord la visée se désactive automatiquement dès lors où on se fait toucher, et secundo qu’on a l’impression que les armes sont moins efficaces. Bref, rien de bien méchant, le cœur y était, mais c’est pas parfait.
Continuons. Le cœur de Halo 5 est sa coop à 4. Aujourd’hui, beaucoup de développeurs misent sur le fait de pouvoir faire toute une campagne avec ses amis (principalement en ligne, la coop locale se perd de plus en plus). Cela peut être un gros point fort mais ici on parle aussi d’un gros point faible. Ayant une liste d’amis plutôt restreinte sur Xbox (dans laquelle d’ailleurs, personne n’a daigné acheter une seule exclusivité de cette fin d’année, bref), je me suis donc lancée en solo dans l’aventure. Pour le coup, énorme défaut de la part de 343. Bien que nous ayons 3 coéquipiers avec nous tout au long de l’histoire, on est littéralement seul. On est dans une équipe de bras cassés, qui ne tire pas une balle (dans le pire des cas qui tire sur des cadavres), et qui se met dans le tas d’ennemis (sans gaspiller de munitions, c’est mieux). Ah pour réanimer, ils sont efficaces, si vous tombez, ils accourent, mais vous avez une chance sur deux pour qu’ils se fassent coucher pendant la réanimation. Bref, cet Halo a été fait pour jouer en coop, ni plus ni moins.
Le scénario, plutôt sympa mais…
Donc, nous sommes plongés au cœur de l’univers de la licence en 2500 et des brouettes, quelques mois après les événements d’Halo 4. Notre périple se concentre sur l’équipe Osiris, menée par le Spartan Jameson Locke, anciennement agent, et chasseur de tête. D’un autre côté, le légendaire Major John 117, alias Master Chief, véritable héros de guerre, qui part à la recherche de quelqu’un (ou quelque chose, question de point de vue) que tous les fans n’auront pas de mal à reconnaître.
La guerre fait toujours rage entre Spartans et Covenants, ajoutez à cela la puissance sangheilie et l’apparition de nouvelles machines Forerunners, les Guardians. Je vous l’accorde, dis comme ça, on a un peu de mal à comprendre mais une fois dans le feu de l’action, tout devient plus clair.
En termes de qualité, le scénario est assez prenant, les novices (comme moi) s’y perdront de temps à autre mais il ne faut en aucun cas abandonner. Cependant, il n’est pas exempt de défauts. Comptez une quinzaine de missions, dont environ 3 dont l’inutilité est des plus déplorable: 3 minutes, oú votre mission sera d’entamer une conversation avec un PNJ, puis repartir.
Grosse, que dis-je, énorme déception: on n’a pas notre dose de Master Chief. Je déplore un peu la concentration majeure sur Locke et son équipe au détriment du personnage de légende qu’est le Major.
Heureusement, pour rattraper le coup, tout ceci a été agrémenté de l’emblématique musique, qui ne manquait jamais de me donner la chair de poule. Les doublages français sont tout à fait appropriés, et j’avoue même avoir bien rigolé pendant les combats contre les Covenants, vous savez les petits là, qui perdent toute virilité dès que vous exécutez leur chef.
Dans l’ensemble, le scénario n’est pas mauvais, un petit récapitulatif des événements passés n’aurait pas été de refus mais on fait sans, les cinématiques sont parfaites, l’ambiance des combats et de la musique nous plongent dans l’univers sans souci. Cela dit, ne vous y attachez pas trop, comptez une demie douzaine d’heures (en normal) pour terminer l’histoire. Bien évidemment, ajoutez de nombreuses heures en mode multijoueurs, et encore quelques unes si vous souhaitez atteindre les 1000G (difficulté légendaire obligatoire).
Points forts
- Une véritable claque graphique
- La bande-son toujours aussi sublime
- Quelques passages en véhicules très appréciables
- Le Major
Points faibles
- Trop de Locke, pas assez de Chief
- Une IA inutile
- Durée de vie un poil trop courte
Pour une semie première (je n’avais mis les mains que sur le tout premier volet), Halo 5 est plutôt une agréable surprise et je ne regrette pas d’avoir enfin pu réellement découvrir l’univers de la saga. Ce premier épisode sur nouvelle génération promet une belle continuation en termes de graphismes et de scénario. Quelques défauts sont inévitablement présents, un jeu ne peut jamais être parfait, le premier que je regrette le plus, c’est le manque de missions vous demandant d’incarner John 117, ce qui a mon goût ne fait pas honneur à la reputation de la série. Dans tous les cas, j’en garderai tout de même un très bon souvenir. Bravo à 343 Industries! Tout joueur possédant le nouveau bébé de Microsoft devrait s’essayer à l’aventure, bien évidemment le futurisme ne doit pas vous déranger, mais quand même essayez, ça vaut le détour.