Sorti initialement le 10 avril 2020 en exclusivité (temporaire) sur Playstation 4, Cloud et sa bande sont revenus le 10 juin dernier dans une « nouvelle » version de cette première partie, sous titrée Intergrade sur Playstation 5. Cette nouvelle édition comprend donc le jeu de 2020 ainsi qu’une extension nommée INTERmission intégralement concentrée sur le personnage de Yuffie.
Pour les possesseurs de la version Playstation 4, Square Enix a rendu disponible la mise à niveau PS5 gratuitement et a donné l’accès au DLC séparément via le Playstation Store pour 19.99€.
Dans cet article, je vous ferai un petit retour sur la version PS5 de Final Fantasy VII Remake notamment dans ses ajouts en tous genres ainsi qu’un rapide avis sur la fameuse INTERmission.
Vous souhaitez lire un avis complet sur Final Fantasy VII Remake? Aucun problème, je vous invite à lire mon avis publié l’année dernière.
Final Fantasy VII Remake
Final Fantasy VII Remake Intergrade c’est d’abord de la 4K ou du 60 FPS dans deux modes différents, « Résolution » ou « Fluidité ». Dans les deux cas, cette version « remastered » du remake propose un rendu visuel des plus somptueux entre les expressions de visages splendides, la finesse de la chevelure des personnages, le réalisme des effets de lumière et des environnements moins flous que dans la version PS4.
En effet, quelle ne fut notre surprise de voir la porte de l’appartement de Cloud du secteur 7 totalement « retapée » ou même certains arrières plan au rendu JPEG de 2020 nettement plus agréables à regarder aujourd’hui et une colorimétrie très légèrement changée . On remarquera néanmoins encore quelques textures un peu hasardeuses par ci par là si on est du genre à s’attarder sur les détails mais globalement cette version PS5 propose une nette amélioration graphique.
Pour ce qui est du mode « Fluidité » donnant donc la possibilité de jouer en 60 FPS, c’est remarquable! Alors que le gameplay orienté action était déjà assez nerveux dans la version « originale » du remake, il l’est aujourd’hui encore plus grâce à cette fluidité devenue une norme à respecter auprès des joueurs.
Autre nouveauté pour FFVII Remake et pas des moindres: le mode Photo. Bien que très simpliste qui ne se contente que de quelques fonctionnalités basiques, le mode Photo a pour moi été la plus belle surprise de cette nouvelle version, et la fonctionnalité maitresse, en sont pour preuve les 163 captures faites durant ma trentaine d’heures de jeu (oui, je me suis refait le jeu « de base » dans son entièreté). Autant vous dire qu’avec la beauté du jeu, il en devient une mine à fonds d’écrans splendides, en gameplay comme en cinématique. Article garanti sans spoiler, allez y vous pouvez admirer.
Quoi qu’il en soit, cette version PS5 est un régal visuel que vous ayez déjà terminé l’aventure ou non. Il est d’ailleurs de mise de savoir que le transfert de sa sauvegarde PS4 via le cloud est possible permettant ainsi de reprendre là où on en est, tout en débloquant les trophées déjà obtenus (dans une liste PS5 indépendante).
Final Fantasy VII Remake INTERmission
Parlons maintenant de cette fameuse INTERmission, le DLC exclusif à la PS5, concentré sur Yuffie. Il est important de préciser que cette partie est totalement absente de la version originale PS1 de 1997 et a donc été spécialement conçue (à l’image de nombreux passages du jeu de base) pour le Remake.
Nous rencontrons donc Yuffie, jeune fille shinobi du Wutai et chasseuse de Matéria, légèrement exubérante sur les bords mais tout aussi attachante, fraichement débarquée au secteur 7 pour rencontrer la branche principale de groupe éco-terroriste Avalanche, ceux là même avec qui Barret s’est un peu pris le bec. Chronologiquement parlant, cette mission se déroule entre le chapitre 7 et le chapitre 12 de Final Fantasy VII Remake. Son but? Trouver la Materia ultime que cache la Shinra dans ses locaux.
C’est ainsi que Yuffie part à l’aventure, à la rencontre de personnages qui nous étaient jusqu’alors inconnus, rejointe par son ami et « disciple » Sonon.
Nous suivons donc les deux comparses dans un chasse effrénée à la matéria durant 2 chapitres, demandant ainsi entre 2 et 3 heures de jeu en ligne droite. Grâce à une mise en scène tout aussi dantesque que dans la partie principale, si la durée de vie parait courte (et elle l’est), elle n’en reste pas moins intense, notamment grâce à un final touchant et marquant.
Scénaristiquement parlant, cette INTERmission permet de faire le lien entre les événements de la première partie Final Fantasy VII Remake et la deuxième (toujours en attente d’annonce) sans pour autant trop en dire mais en nous laissant quelques indices de ce qui nous attend.
Durant ces quelques instants aux côtés de Yuffie et Sonon, nous serons amenés à reparcourir certaines zones du jeu déjà visitées précédemment, provocant ainsi un sentiment de déjà-vu indéniable sans pour autant que cela paraisse répétitif, grâce à la présence d’ennemis connus et inconnus (du moins dans le Final Fantasy VII que nous connaissons). En effet, Square Enix a décidé d’exploiter l’univers étendu de son jeu, mais je n’en dirai pas plus, je vous laisse le plaisir de la découverte.
Malheureusement, sa courte durée de vie est expliquée par un déroulement très dirigé et sans grande liberté, les zones visitées étant très fermées et propose finalement un avancement en couloir.
Côté gameplay, seule Yuffie est jouable à proprement parlé, et nous propose des scènes de combats virevoltantes. Armée de son Shuriken démesuré, les combats sont d’une nervosité sans pareille dans le jeu de base. Attaques au corps à corps ou à distance, et grâce à de nombreuses compétences à notre disposition, cette INTERmission propose un gameplay grisant. Sonon, quant à lui, n’est pas jouable (à l’image de Red XIII) bien qu’on puisse lui demander de lancer quelques compétences par ci par là fort appréciables.
En termes de contenu annexe, là encore, cette INTERmission se voit très peu fournie. Au delà de quelques quêtes dans la première zone, son enjeu est entièrement scénaristique. Pour autant, cet épisode propose le retour du jeu « Fort Condor », déjà présent dans le jeu de 97. Sous forme de jeu de plateau grossièrement comparable à un MOBA, le but est simple: renverser son adversaire en détruisant son fort grâce à différentes unités disponibles. Si le concept se veut être assez addictif, il ne nous propose qu’une petite dizaine d’adversaires à vaincre pour parfaire notre « deck » ‘unités. Malheureusement, une fois le bidonville quitté, impossible de faire machine arrière pour s’adonner à quelques parties pour décompresser.
De plus, la bande originale reste égale à elle-même et propose une immersion musicale époustouflante. Côté doublages, c’est Caroline Combes, déjà doubleuse de Yuffie dans Kingdom Hearts 1 et 2, mais que vous avez également pu entendre dans l’animé de l’Attaques des Titans, Fairy Tale ou encore Hunter X Hunter (pour ne citer qu’eux). Pour Sonon, c’est Damien Boisseau qui lui prête sa voix, qui n’est autre que le doubleur officiel français de Matt Damon ou que vous avez pu entendre en tant que Jak dans Jak et Daxter, ou encore plus récemment Jin Sakai dans Ghost of Tsushima (entre autres). Bref, Square Enix a de nouveau mis les petits plats dans les grands pour ravir les oreilles des adeptes de versions françaises (dont je fait partie, je ne le cache pas).
Dans sa totalité, Final Fantasy VII Remake Intergrade sur PS5 propose une expérience d’une part aux enjeux visuels certains et d’autre part scénaristiques tant par la partie principale que par son INTERmission. Les améliorations graphiques sont très nettement explicites permettant ainsi d’oublier les quelques couacs de la version PS4. L’ajout d’un mode photo est une véritable aubaine pour tout joueur aimant immortaliser ses aventures.
Concernant l’INTERmission, bien que de très courte durée, elle propose un épisode intermédiaire plaisant tant par son scénario intéressant et touchant que par sa mise en scène qui reste dans la lignée de ce que propose le remake principal. Malgré tout, l’aventure se veut encore moins libre que la première partie et un contenu secondaire moindre. Mais la présence du mini-jeu Fort Condor est fort appréciable coupant un peu la routine.
Les plus
- Un lifting graphique qui rend l’expérience encore plus belle qu’en 2020, améliorant les défauts visibles
- Le mode 60 FPS, qui permet aux combats d’être encore plus nerveux
- Le mode photo, simple, mais en résulte une véritable mine de screenshots
- Une INTERmission prenante et surprenante
- Yuffie et son gameplay virevoltant
- L’exploitation de l’univers étendu, une décision inattendue
- Fort Condor, un mini-jeu sympathique et addictif
- La possibilité d’acheter l’INTERmission séparément si on possède déjà la version PS4 pouvant être mise à niveau PS5 gratuitement
- Le transfert de sauvegarde
- Un doublage français pour Yuffie et Sonon de grande qualité
- La musique, toujours un régal auditif
Les moins
- Une INTERmission (trop) courte
- Qui propose peu de contenu secondaire
- Une aventure intermédiaire encore plus « en couloir » et moins libre