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Dès sa sortie sur PS4, Xbox One et PC l’année dernière, Doom a su prouver ses valeurs et avait démontré que son attente n’avait pas été vaine. Après une absence de près de 10 ans sur les rails vidéo ludiques, la licence phare d’id Software a fait un retour fracassant. Et aujourd’hui, la licence qui a inventé le First Person Shooter et qui a boudé Nintendo depuis 20 ans revient en maître sur la belle Switch.

«Oh non, encore un portage». Oui, mais c’est Doom quand même. Cette chasse démoniaque vaut elle le coup d’être vécue sur Switch? Vérifions cela ensemble.

1. Petite balade sur Mars

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Nous nous trouvons sur l’UAC, un complexe installé sur Mars qui subit une invasion peu commune. Mis en place à des fins expérimentales, l’UAC et ses habitants subissent des attaques suite à l’ouverture d’un portail démoniaque. Nous incarnons un marine, seul survivant des événements. Vêtus de notre combinaison/armure et armés jusqu’aux dents, il est l’heure de faire un peu de ménage dans tout ce bazar.

Si on se penche sur le scénario de ce reboot de la saga, il n’a franchement rien d’extravagant et si vous voulez tout savoir, cela nous passe très haut au dessus de la tête. Doom, ce n’est pas l’expérience d’un scénario, c’est celle d’un gameplay riche en explosions de crânes et en dératisation de nuisibles venus d’ailleurs.

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2. On tient quelque chose

La sortie de Doom marque une vraie nouveauté pour la Switch, non pas parce qu’il est l’un des premiers à s’adresser à un public plus « adulte » mais tout simplement parce qu’il est le premier FPS de la petite dernière de Big N. Expérience à réitérer ou couac complet?

Ce qu’il y a de génial avec la Switch c’est qu’on tente de multiples expériences pour trouver notre bonheur en matière de jouabilité. En mode portable pur, soit les joy-con de chaque côté de l’écran, la jouabilité se dévoile comme étant plus compliquée à maîtriser et à prendre en main qu’on ne l’aurait imaginé. Puis finalement, les heures passent, les têtes tombent, et Doom se joue impeccablement. Si on est habitué à manier les manettes des machines concurrentes, force est de constater que la rotation des joy-con est moins importante et donc peut-être un peu moins réactive mais au bout du compte ça se prend bien en main.

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En mode salon et avec la meilleure ergonomie du support de joy-con, rien à redire, ça se joue très facilement. Les mieux équipés préféreront forcément la prise en main d’une manette pro qui améliorera certainement nettement l’immersion mais je ne peux pas le confirmer. Je reviendrai sur le mode TV, un peu plus tard sur un autre critère.

En tout cas, quel que soit votre temps d’adaptation à la prise en main de la Switch, la chasse aux démons est incroyablement efficace, et même si vous y aviez déjà joué lors de sa sortie initiale, s’y remettre une nouvelle fois et découvrir une toute nouvelle façon de l’aborder est un véritable bonheur.

3. Un vrai bain de sang…

…Un peu brouillon. Là où ce portage perd en bons points c’est du côté visuel. Évidemment, on ne pouvait pas imaginé un rendu graphique parfait sur la petiote. Malheureusement, on ne ressentira que trop bien que ce reboot a été confié à un studio tiers, et le manque de maîtrise du moteur est flagrant.

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Si la taille de l’écran de la tablette lui est effectivement bénéfique, celle de votre télévision pourra lui être fatale. Entre aliasing et textures un poil baveuses, Doom est loin d’être une bête en la matière. On aura même du mal à voir plus loin que le bout de notre nez.

Mais vous voulez que je vous dise? Au diable l’objectivité, ce ne sont que les quelques premières minutes qui m’ont le plus choquée, et puis le cachet de la Switch a repris le dessus. Jouer à Doom où vous voulez n’a pas de prix et vaut toutes les imperfections graphiques du monde. Il est loin d’exploiter les capacités et la puissance de la petite hybride mais l’habit ne fait pas le moine et c’est là que tout son talent se trouve: on y revient toujours, parfois pendant des heures, à ignorer le temps qui passe en enchaînant les Glory Kills par dizaines, que dis-je par centaines.

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Pour ceux qui ont joué à la version initiale d’id Software, l’absence de la réactivité des 60 images par secondes se voit comme le nez au milieu de la figure. Mais finalement, la fluidité des 30 FPS de la Switch lui va tout de même comme un gant et ne gênera pas plus que ça. Cela se ressentira peut-être plus dans le feu de l’action du multijoueurs.

Petit hic, j’ai été victime de quelques bugs de son. Parfois, cela se manifestait avec un grésillement violent, et le plus souvent avec une extinction totale de tout bruit dans le jeu. Cela peut faire peur pour nos pauvres petits hauts parleurs mais passer un chargement (ou recharger l’application) résolvait le problème.

4. BFG jusqu’au bout

BFG pour Big F***ing Game. Bien que son look un peu dépassé laisse à désirer, son ambiance hard rock, ses armes démesurées et ses hordes de démons sont en un seul mot: exceptionnels. Et si on peut lui attribuer une difficulté certaine (même en mode balade en bleusaille) qui vous vaudra quelques échecs de temps à autre, Doom n’est pas du genre stressant ou prise de tête. Et si vous avez connu les premiers, la découverte des clins d’œils et autres musiques mythiques vous feront passer des moments génialissimes. Bref, Doom sur Switch est validé, et le bon gros défouloir qu’il est ravira les fans de la saga.

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Certains d’entre nous ne verront en cette version Switch de Doom qu’un simple portage, qu’une ré-édition et du déjà-vu. Mais pour beaucoup, c’est la découverte totale d’un jeu. Pour ma part, l’acquisition de cette petite cartouche m’a permis de redécouvrir le titre sous un tout nouveau jour. Il est certes loin d’être le monstre graphique que j’ai connu l’année dernière mais le mode nomade lui apporte une belle valeur ajoutée. Malgré une qualité graphique un peu en deçà de mes attentes, cette version s’en sort tout de même très bien et a répondu parfaitement à mes envies de joueuse: démonter du diablotin au creux de mes mains. Et contre toute attente, la Switch se dévoile comme étant une petite console polyvalente qui saura aussi bien accueillir les grands noms de Nintendo mais également celui des autres éditeurs et développeurs.