Un peu moins de 2 ans après la sortie de RoboCop: Rogue City (sorti le 2 novembre 2023), Teyon et Nacon reviennent avec une extension stand-alone baptisée Unfinished Business. Suite directe de Rogue City, UB pour les intimes envoie RoboCop et le joueur dans l’immense immeuble d’habitations l’OmniTower afin d’arrêter une menace qui pourrait bien signifier la fin de la ville… Disponible sur PS5, PC et Xbox Series S/X depuis le 17 juillet, je vous livre enfin mon avis sur mon immense coup de cœur de cet été, rien que ça, oui.
« Mort ou vif, vous venez avec moi ! » RoboCop, 1987
| Version | Numérique sur Xbox Series X, fournie par l’éditeur |
| Temps de jeu | 16h49 |
| Histoire terminée | Oui |
| Complétion totale | 100% (soit 1000G) |
| Difficulté | Normal |
| Genre(s) | Science Fiction, FPS, Action |
| Date de sortie | 17 juillet 2025 |
| Prix (maximum conseillé) | 29.99€ en physique comme en dématérialisé |
| Plateforme(s) | PS5, Xbox Series S/X et PC |
| Voix | Anglais |
| Textes français | Oui |
| Connexion obligatoire | Non |
LIRE LE TEST DE ROBOCOP ROGUE CITY SUR PS5
Après les évènements survenus dans RoboCop Rogue City, RoboCop continue son travail de policier d’acier et continue d’assurer la justice dans les rues de Detroit. Dans le même temps, l’OCP (l’Omni Cartel des Produits) vient de bâtir l’OmniTower, une immense tour résidentiel permettant de vider les rues du vieux Detroit afin d’y entasser les citoyens et permettre à l’OCP d’en prendre le contrôle pour ses petites affaires. Mais les plans de l’OCP se voient contrariés quand une unité de mercenaires prend le contrôle de la tour afin d’en faire sa base d’opérations. Un peu trop confiant, ils se rendent alors dans le commissariat où RoboCop opère, afin de récupérer sa technologie. Ni une, ni deux, RoboCop débarque à l’OmniTower pour y faire régner l’ordre et la justice… Je vous résume, sans aucun spoiler bien évidemment, le synopsis de cette extension. Une histoire qui va devenir un huis clos tout ce qu’il y a de plus efficace puisque fortement inspiré des meilleurs du genre : The Raid de Gareth Evans, sorti en 2011, mais aussi du chef d’œuvre absolu, sorti un an plus tard qu’est Dredd de Pete Travis (avec au scénario Alex Garland, excusez du peu), avec Karl Urban dans le casque du juge.
On a vu pire comme référence cinématographique mais l’inspiration ne s’arrête pas là puisque que de l’arrivée de RoboCop dans la tour, jusqu’au dénouement final, pas mal de passages (ainsi que leur constructions et articulations scénaristiques) m’ont de suite fait penser à Dredd. Le seul souci étant le fait que je ne dois rien vous divulguer, je vous assure que le studio a encore une fois travaillé son sujet et que Piotr Latocha, toujours réalisateur sur ce UB, maitrise à la fois son art et son sujet et nous livre bien plus qu’un simple huis clos. Il propose de nouvelles idées qui servent à la fois le scénario et le gameplay tout en ne laissant rien au hasard. Que ce soit l’histoire principale mais aussi les nombreuses quêtes secondaires qui parsèment votre chemin, tout est maitrisé et tout est respectueux du flic d’acier ainsi que du joueur fan de l’univers venu ici pour se replonger dans l’univers créé par Paul Verhoeven.
Côté gameplay, on incarne toujours RoboCop (mais pas que!) en vue FPS et on devra constamment se battre dans des hordes incessantes d’ennemis qui se voient renouvelés par rapport à Rogue City et mettront à rude épreuve à la fois notre bon vieux flic de métal que nous même. Néanmoins, le gameplay se voit offrir bien plus de possibilités et de profondeur que le jeu de base et vous permettra de faire joujou avec autre chose que l’Auto-9 de RoboCop. Je n’en dis pas plus histoire de vous garder la surprise intacte mais il y a de quoi varier les plaisirs face à des ennemis qui ont la rage et n’ont qu’une envie: se débarrasser de RoboCop coûte que coûte. Les éléments de RPG présents dans Robocop Rogue City font ici leur retour avec toujours les mêmes branches de compétences, mais avec une nuance de taille du côté de la personnalisation de la puissance de l’Auto-9 avec de toutes nouvelles cartes mères à trouver durant votre folle aventure dans les méandres de l’OmniTower, qui feront de votre arme préférée une véritable arme de destruction massive.
Un mot sur la durée de vie puisque j’ai accompli l’aventure environ 17 heures en normal en la jouant role play à fond. Entendez par là que je me suis amusé à vraiment incarner RoboCop en ne courant pas du tout de l’aventure et en marchant. Si on pourrait évoquer la répétitivité de ce genre d’œuvre où le but est de tout canarder ce qui se trouve sous nos yeux, je n’ai pas ressenti la moindre lassitude que ce soit et j’ai pris un pied pas possible du début jusqu’à la fin.
Regardons de plus près la technique et les graphismes, puisque si le studio utilise toujours l’Unreal Engine 5 (UE5) à l’œuvre pour Rogue City, le studio a amélioré ses compétences et offre à cette extension une bien meilleure maitrise du moteur en nous offrant des graphismes un poil plus joli que sur Rogue City. Néanmoins, le constat est moins positif du côté de la technique puisque le studio n’a toujours pas trouvé la clé pour régler le problème de ses vieux démons. Si je pardonne aisément tout ce que j’ai essuyé, je prend tout de même le temps de vous lister tout ce qui ne va pas actuellement dans cette extension. Entre les soucis de sous titres qui passent du français à l’anglais d’une phrase à l’autre, ou bien des saccades (c’est tellement intense quand cela survient qu’on dirait presque des micro freezes) ou encore des soucis dans les cinématiques de dialogues (les lèvres qui ne bougent pas, les sous titres qui arrivent trop tôt ou trop tard, voir absence totale de ces derniers), cela manquent de finition sur cette version Xbox Series X. Néanmoins et je me répèterais inlassablement, Teyon est en cours de progression, production après production. Si le chemin est long, le studio apprend doucement mais surement de ses erreurs passées et s’améliore à longueur de projet et cette extension me le prouve une fois de plus.
Pour finir avant de vous livrer mon avis, parlons de la bande son et l’intelligente utilisation de celle-ci par le studio. Que ce soit avec le retour du main thème iconique ou bien des autres morceaux qui composent l’Original SoundTrack de ce Robocop Unfinished Business, le studio a là encore progressé puisqu’il se sert de ses morceaux pour accentuer certains passages de l’aventure pour les rendre encore plus spectaculaires qu’ils ne le sont déjà. Je prends pour exemple l’arrivée tonitruante de RoboCop aux portes de l’OmniTower alors qu’il se fait gentiment recevoir façon Detroit. Si, de base, ce moment est vraiment ébouriffant, le studio s’était dit qu’il allait rajouter un petit quelque chose pour donner l’effet wow qu’on attend de pied ferme. Et ça n’a pas manqué puisqu’il m’a marqué plus qu’il n’aurait dû. Bravo Teyon !
Vous l’avez très certainement compris, RoboCop Unfinished Business est l’un de mes coups de cœur et de l’année mais aussi de cet été ultra chargé en sorties. Que ce soit l’idée d’en faire un stand alone (un procédé que l’on voit de moins en moins), ainsi que le soin apporté par le studio à son bébé, cette extension prend des allures de vrai jeu et non pas d’une simple extension de luxe. Il nous permet, à nous fan de l’univers, de s’y replonger au travers d’une aventure maitrisée, spectaculaire et respectueuse tout en proposant à un public supplémentaire de s’y plonger sans avoir besoin d’acquérir le jeu de base. Franche réussite de bout en bout, inspirée de l’un de mes films préféré qu’est le Dredd de 2012, RoboCop UB est une réussite sur presque tous ses tableaux (scénario, gameplay, contenu) mais pêche légèrement du côté de sa technique. Même si, suivant le studio de près depuis Terminator Resistance, je lui pardonne aisément ce « petit » écueil. Si vous aimez RoboCop et que vous avez aimé Rogue City, vous pouvez foncer sans souci. Pour les autres, je n’ai qu’une question: qu’est-ce que vous attendez ?
C’est encore un carton plein pour le studio Teyon qui réussit une fois de plus à me surprendre mais aussi à m’avoir replonger une nouvelle fois dans l’univers de Verhoeven avec un tel brio. Maitrisé, abouti, bien écrit, spectaculaire, bien plus intelligent par moment que je ne l’aurais cru de prime abord, RoboCop Unfinished Business est bien plus qu’une simple extension stand alone, c’est une vraie production à part entière venue pour renouveler l’univers revu et corrigé par le studio depuis 2023. Tout simplement un immanquable de cet été 2025, rien de plus, rien de moins.
- Bien plus qu’une simple extension stand alone
- Un scénario en huis clos maitrisé, abouti et spectaculaire
- L’inspiration du film Dredd de 2012 plus que palpable
- Un gameplay jouissif et addictif
- Une solide durée de vie !
- Une technique toujours aussi compliquée
- Pas de NG+, c’est une fois de plus dommage
