[ Test ] Days Gone Remastered – Un chef d’oeuvre intemporel plus sublime que jamais

Sorti le 26 avril 2019 sur PlayStation 4, Days Gone, développé par le studio Bend Studio, nous revient 6 ans plus tard, le 25 avril 2025 précisément, dans ce Remastered développé conjointement avec le studio Climax. Au programme, de nouveaux modes de jeux, des améliorations techniques et graphiques en veux tu en voilà et surtout, le retour dans une version ultime de l’un des chef d’œuvres de l’ère PS4, mais aussi l’un des jeux les plus mésestimés. Découvrez pourquoi j’ai (re)craqué pour le bébé de John Garvin, cette fois-ci sur PS5 Pro.

Version	Numérique sur PS5, jouée sur PS5 Pro, fournie par l’éditeur
Temps de jeu	60 heures
Histoire terminée	Oui
Complétion totale	100% du scénario
Difficulté	Normal

Genre(s)	TPS, Survival Horror, Action, Aventure
Date de sortie	25 avril 2025
Prix (maximum conseillé)	10€ si déjà possédé sur PS4 ou PC ou 49€99 en édition numérique uniquement
Plateforme(s)	PS5 et PC
Voix	Allemand, Anglais, Arabe, Espagnol, Français, Italien, Polonais, Portugais, Russe
Textes français	Oui
Connexion obligatoire	Non

Avant de s’attaquer à ce test du Remastered de Days Gone, il convient de rentrer dans quelques précisions importantes. Ce test concerne uniquement cette version PS5 de Days Gone, du contenu rajouté ainsi que les corrections techniques apportés par le travail conjoint des deux studios. Si vous souhaitez découvrir nos avis sur l’œuvre en elle même, Mary et moi-même nous vous proposons, à nouveau, de découvrir nos avis respectifs sur le chef d’œuvre absolu de Bend Studios dans sa version PS4, que ce soit sur PS4 Pro et sur PS4 dite « Fat » :

LIRE LE TEST DE MARY DE DAYS GONE SUR PS4 PRO

LIRE MON TEST DE DAYS GONE SUR PS4 « FAT »

Six ans après la sortie (très) compliquée de Days Gone sur PS4 et quelques 9 millions d’unités vendues sur PS4 et PC à date du 15 décembre 2024, Sony avait décidé, très vite, d’annuler la sortie d’une suite parce que AAA qui n’a pas rencontré une rentabilité pérenne selon lui. En effet, à l’origine développé pour être une exclusivité PS Vita, le projet fut réorienté pour la PlayStation 4 pour en faire l’une de ses exclusivités majeures afin de garnir son portefeuille de fers de lance de la console. Malheureusement, à sa sortie, le titre écrit par John Garvin et dirigé par Jeff Ross (tous deux ayant depuis quitté le studio) a reçu un accueil critique (comprenez les avis de la presse spé) et public (les joueurs donc) en deçà des attentes de l’éditeur. A titre d’exemple concret, je pourrais aisément comparer la situation avec Ghost Of Tsushima, vendu lui aussi à 8 millions d’exemplaires (uniquement sur PS4), qui aura droit en octobre prochain à une suite appelée Ghost Of Yotei. La situation est à peu près similaire puisque même chiffre de ventes mais si la première situation ne fut pas rentable pour PlayStation au point de devoir annuler une suite, pour la seconde situation, une suite arrivera en fin d’année.

De l’importance donc de plusieurs paramètres à prendre en compte, que ce soit pour les deux prismes ici sur la scène, lors d’une sortie d’un gros AAA coutant très cher à son éditeur mais aussi de nous, critiques JV (et j’englobe tout le monde, que ce soit les journalistes, les influenceurs mais aussi les petits comme nous). Nous avons tous un rôle à jouer, encore plus maintenant, en 2025, où la situation est encore plus incertaine. Le contexte étant posé, quel est donc le but de sortir un Remastered d’une œuvre, pourtant marquante pour certains, catastrophique pour d’autres, alors même qu’une suite n’arrivera, sans doute, jamais ?

De vous à moi, et je me répète, Days Gone fait partie, aux côtés de Ghost Of Tsushima, des exclus de l’ère PS4 qui me marque encore, des années après leur sorties initiales. Je demandais une remasterisation du titre de Bend Studio depuis la sortie de la PS5 (fin 2020) puisque les possibilités technique du monstre de Sony pouvait le sublimer encore plus qu’il ne l’était. Sa partie technique, compliquée, fait donc partie des premiers chantiers de ce Remastered. Si à l’époque, Days Gone accusait de sérieux ralentissements, ceux-ci ont complètement disparus de cette version PS5 (pour rappel, j’y joue sur PS5 Pro), même si j’ai tout de même rencontré des couacs techniques que je n’avais pas eu à l’époque (j’en suis le premier surpris !). En effet, j’ai eu le droit à des « crashs » de sons ici et là, à un écran noir, à un bug graphique assez marrant ainsi qu’à des « étirements » de textures (un loup en l’occurrence). Rien de bien méchant pour le joueur aguerri que je suis, mais pour les plus tatillons, cela pourrait être un brun problématique, alors que le jeu a fêté ses 6 ans cette année rappelons le. Cela étant dit qu’avec la mise à jour sortie le 15 mai 2025 que les bugs rencontrés sont du passé et mis à part un seul bug amusant, je ne rencontre donc plus aucun problème technique.

Si sur PS4, et pour cause, les temps de chargements étaient vraiment longuets, cette fois-ci sur PS5, ils ont pratiquement tous étaient réduits à quelques secondes offrant alors un confort de jeu indéniable. J’ajoute également que si à l’époque la désynchro labiale m’avait particulièrement « amusé », ce Remastered s’est chargé de les éliminer en silence et nous offre un carreau de plus dans son arbalète de confort de jeu.

Du côté du contenu, vous retrouverez toujours les ajouts fait tout au long de sa vie sur PS4 (le contenu cosmétique pour la moto dont une collaboration avec Uncharted, Death Stranding et tant d’autres), l’extension des défis en tous genres (par exemple de se battre contre un clan de bandits en étant obligé de trouver de quoi se battre sur le terrain alors que vos ennemis sont équipés comme jamais), ce Remastered introduit encore du nouveau contenu. Le mode Assaut de Horde vous permettra de vous battre contre des hordes bien énervées en y ajoutant une dimension scoring. Le mode Speedrun vous permettra de découvrir l’histoire de Days Gone en vous proposant de le faire le plus vite possible. Enfin, le mode Mort Permanente vous permet là encore de vous lancer dans l’aventure avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. Tout ça est étoffé par des modes d’accessibilités visuelles et sonores afin de personnaliser au maximum votre aventure. A titre d’exemple, j’ai activé une aide sonore pour les collectibles du jeu, qui s’active quand je suis à proximité d’un objet rare afin de me permettre de pouvoir le récupérer quand je suis à côté de lui et non pas devoir attendre la fin du jeu (et de m’éviter des allers retours inutiles).

Je reviens tout de même, avant de vous donner mon avis sur ce Remastered, sur la prise en charge intégrale des fonctionnalités de la DualSense, qui pour le coup, mérite qu’on en parle un peu plus précisément qu’à l’accoutumée. Que ce soit les gâchettes ou le micro, la manette de la PS5 fait là encore des merveilles mais ce qui m’a réellement surpris, c’est la gestion des vibrations et plus précisément quand nous sommes sur notre précieuse bécane. Très vite dans le jeu, dans le cadre du renforcement de l’efficacité de la moto, on aura à cœur de changer ses pneus. Jusqu’ici, rien de bien fou me direz vous. Sauf que les vibrations de la manettes vont s’adapter au type de pneu que vous allez équiper sur votre moto ! Seuls ceux possédant un 2 roues, motorisé ou non, pourront comprendre mon étonnement quand je me suis rendu compte des sensations que j’ai ressenti puisque c’est exactement la même sensation dans le guidon!

Maintenant que le tour du propriétaire est effectué, place à mon avis. Days Gone est pour moi un chef d’œuvre absolu et même intemporel, tant son écriture, sa narration si singulière, ses propos et ses thèmes qu’il véhicule marchent encore parfaitement, 6 ans après sa sortie initiale. Pour exemple, j’avais tout simplement prévu de lui dédier une bonne trentaine d’heures afin de jauger uniquement sa partie technique (sujet principal de ce test, NDLR) mais j’ai fini par le finir une nouvelle fois (j’en suis donc à trois parties complètes, PS4, PS4 Pro et PS5 Pro) alors que je n’attendais pas à m’y perdre de la sorte. Je n’ai tout simplement pas lâché facilement la manette et je me perdu à nouveau dans cette Oregon post-apo, aux côtés de Deacon, dans sa lutte permanente pour survivre coûte que coûte.

Côté technique, si j’ai effectivement rencontré quelques couacs sonores et visuels que je n’avais pas expérimenté sur PS4 « fat », l’ensemble de mes parties se sont toutes très bien passés. Pas de freezes, pas de ralentissements. Je considère donc mes quelques petits soucis comme des déboires anecdotiques dont je vous parle avec toute franchise mais dont je ne tiendrais pas rigueur à ce Remastered. Je l’ai dit plus haut, mes sessions se sont faites sur PS5 Pro. Se faisant, j’ai le droit, comme au Remastered de HZD, d’y jouer avec, cette fois-ci, le mode « Amélioré ». C’est à dire, d’allier le mode « Graphisme » et le mode « Performance » en même temps (pour être précis : en 1584p/jusqu’en 4k avec le PSSR) et en 60 FPS). A titre de comparaison, si j’ai effectivement vu une énorme différence sur HZD Remastered et AC Shadows, disons qu’ici nous sommes sur une moyenne haute en termes de rendu, sans non plus que je vois une aussi grosse différence, la faute au moteur graphique, ici en l’occurrence, le Unreal Engine 4 qui peut avoir pris quelques rides.

Mais comme il y a toujours un « mais » sinon la fête serait plus folle qu’elle ne l’a été, je vous avoue volontiers que le contenu proposé est totalement anecdotique à mon goût. Que ce soit le mode horde, le mode speedrun ou le mode Mort permanente, ce ne sont pas des modes qui me feront rester sur le jeu une fois le Platine en poche. De plus, il aurait été plus intéressant, même si le prix de vente aurait alors grimpé, d’offrir une vraie conclusion scénaristique à ce Days Gone, en ayant encore en tête la « vraie » fin de ce dernier. Une extension plutôt qu’une suite qu’on ne verra de toute façon jamais la couleur, aurait donc permis au studio de dire « au revoir » et de « remercier » tous les fans, ceux qui ont, comme moi et Mary, aimés, aiment et aimeront à jamais l’œuvre du studio. De plus, je ne comprends pas, même si je peux aisément deviner le pourquoi du comment, Days Gone Remastered n’a pas le droit à sa version physique comme par exemple ont eu droit Horizon Zero Dawn Remastered, The Last Of Us Part I et II Remastered, eux. C’est une décision incompréhensible même si totalement logique si l’on regarde au travers du prisme du capitalisme.

Que reste t’il de ce Days Gone Remastered alors ? Hé bien tout simplement un chef d’oeuvre absolu, intemporel, d’une puissance scénaristique sans commune mesure, dans sa version ultime, gavé d’améliorations visuelles, sonores et d’accessibilité qui vous offriront le confort de jeu, là encore, ultime, pour 10 petits euros si vous aviez déjà la version PS4 (démat ou physique), que vous soyez sur PS5 ou PC. Si vous n’aviez jamais eu l’occasion de le faire auparavant, que vous ayez envie de le faire mais que vous ne savez pas où vus mettez les pieds, dîtes vous que Days Gone est une vraie et belle lettre d’amour envers celles et ceux qui aiment profondément le genre du post-apo du côté des œuvres comme The Walking Dead ou World War Z, en y ajoutant ce côté humain qui fait défaut à bon nombre de AAA moderne. Voilà comment je pourrais résumer Days Gone.

Si ce Remastered offre littéralement une seconde jeunesse au titre de Bend Studio, il aurait été de bon ton que de profiter de cette occasion pour lui offrir une vraie conclusion scénaristique puisque nous sommes certain(s) qu’une suite ne verra jamais le jour. A la place, nous avons tout de même droit à une technique revue et corrigée qui dope littéralement le confort de jeu qui nous permet de le (re)découvrir dans une version ultime. Il est néanmoins fort dommage de constater que le contenu ajouté soit aussi anecdotique et que nous, pauvres collectionneurs, soyons privés d’une version physique afin de faire le deuil une dernière fois d’un des chefs d’œuvre absolu de l’ère PS4. Il n’en reste pas moins que le (re)découvrir dans d’aussi bonnes conditions, ça n’a franchement pas de prix.

• Days Gone reste et restera le chef d’œuvre qu’il est, intemporel, à jamais dans mon cœur de joueur
• Une technique revue et corrigée, qui sublime le jeu d’origine
• La DualSense, entièrement prise en charge
• Redécouvrir le jeu sur PS5 Pro

• Le nouveau contenu, complètement anecdotique à mon sens
• Pas de version physique
• Pourquoi n’avoir pas prévu une extension pour clore une bonne fois pour toute l’histoire ?