Développé par le studio indépendant Underbite Games, et édité par Merge Games et Maximum Entertainment, Whisker Waters proposait sur le papier un concept tout doux et original: un jeu dans lequel on incarne un chat et dont l’aventure est orientée sur la pêche. Sorti le 25 avril 2024 sur PS4, PS5, Nintendo Switch, Xbox One, Xbox Series et PC, Whisker Waters inspirait et promettait à ce moment là, aux côtés de Little Kitty Big City sorti quelques jours après lui, des moments chill sans prise de tête. Grosse erreur car rien ne s’est passé comme je l’espérais. Explications dans ce test.
Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 15h |
Histoire terminée | Non |
Complétion totale | 29% des trophées |
Difficulté | Unique |
Genre(s) | Aventure, RPG |
Date de sortie | 25 avril 2024 |
Prix (maximum conseillé) | 34€99 |
Plateforme(s) | PS4, PS5, Nintendo Switch, PC, Xbox Series S/X |
Voix | / |
Textes | Japonais, Anglais, Espagnol, Français, Allemand, Chinois |
Connexion obligatoire | Non |
Après avoir arpenté le jeu pendant 15 heures, je me suis heurtée à un bug bloquant de l’aventure principale. Je remonte l’info de toute part, j’essaye de contourner ce bug, je désinstalle et réinstalle le jeu plusieurs fois. Mais rien n’y fait, je vadrouille sur les différents forums, sur le Discord du jeu (qui a mystérieusement disparu depuis), demande de l’aide, je ne trouve aucune solution à mon problème. Le temps me manquant, je ne peux pas me permettre de perdre ces 15 heures et recommencer le jeu. Les nombreux soucis sont remontés en interne, nous sommes courant du mois de mai. Je décide donc de mettre le jeu en pause en attendant une mise à jour, qui n’arrivera probablement jamais.
Pendant de nombreuses années, tous les animaux vivaient en harmonie grâce aux aventuriers connus sous le nom de Rangers du poisson. Equipés de cannes à pêche et de moulinets, ils servaient leurs communautés et les unissaient. Malheureusement, le Grand Désordre est venu bouleverser cette union. Les Rangers du poisson se sont ralliés pour contenir et mettre un terme à sa propagation. Au fil des années, l’histoire des Rangers a finit par ne devenir qu’une légende racontée aux jeunes générations. C’est là que notre chaton intervient. Assoiffé d’aventure, il décide de partir pour créer sa propre histoire et trouver le fin mot de cette légende, jadis bien réelle. S’ouvre à nous une aventure qui nous fera voguer sur les mers, arpenter de nombreux villages et rencontrer d’autres chats pêcheurs.
C’est ainsi que démarre notre aventure dans Whisker Waters. Après avoir créé notre jeune aventurier félin, le départ pour l’aventure peut enfin commencer, canne à pêche, moulinet et appâts dans notre baluchon. Ce court postulat ne sert évidemment que de prétexte pour nous donner un objectif, celui de retrouver les Rangers du poisson et partir à l’aventure. Quand bien même je n’ai pas terminé l’aventure principale, le scénario se veut assez anecdotique pour donner avant tout du contexte au gameplay et au concept du jeu d’Underbite.
Whisker Waters est donc totalement conçu autour de la pêche. En effet, chaque mission nous demande donc de capturer de nombreux poissons, de différentes espèces, parfois communes, parfois plus rares, de jour comme de nuit, afin de contenter nos donneurs de quêtes et même accumuler quelques deniers qui nous permettront d’améliorer notre canne à pêche, nécessaire à notre avancée.
Le gameplay en lui-même se révèle somme toute très classique. Là où il y a de l’eau, il y a des poissons à pêcher, certains plus facilement que d’autres, certains attirés par des appâts, d’autres par des leurres, certains préférant les vers, d’autres les insectes volants, et ainsi de suite. Une fois préparés, rien de plus simple, on lance notre ligne avec plus ou moins d’énergie, et on tente d’attirer le poisson désiré en suivant les indications données tout en essayant de faire fuir les autres.
Une fois notre cible au bout de notre hameçon, le « combat » commence. On mouline avec entrain, en suivant la direction du poisson, tout en restant attentifs sur notre jauge d’endurance, de temps à autre un mini-jeu apparaît (qui va de simplement marteler une touche pour le maitriser, à le décoincer des algues et rochers). En plus de la pêche, notre chaton sera également équipé d’une lance, qui lui permettra de combattre des plantes carnivores et se frayer un chemin parmi elles pour atteindre ses objectifs.
Sur le papier, Whisker Waters peut tout avoir pour plaire aux plus curieux, des jeunes aux moins jeunes, en nous proposant une aventure toute mignonne, et peu prise de tête. Mais dans la pratique, le jeu rame (au sens propre comme au figuré) tant bien que mal pour essayer de nous faire garder nos manettes entre les mains. Outre une répétitivité certaine, et un gameplay qui manque cruellement d’évoluer au fil des heures, le jeu fait naufrage sur tous les rivages.
Les mini-jeux sont redondants, au point qu’on en oublie même parfois comment les réussir, les animations sont rigides, le combat au corps à corps peu intéressant, l’exploration est dérisoire, ne servant finalement qu’à partir à la chasse aux appâts, les missions secondaires sont loin d’être captivantes, mais malgré cela, on peut tenir bon, si tant est que le jeu le veuille bien.
Tout au long de mes 15 heures de jeu, Whisker Waters n’a voulu me faire aucun cadeau. Entre les indicateurs de mission qui apparaissent et disparaissent à leur bon vouloir, des chutes de framerate intempestives, la caméra qui a décidé qu’elle ferait tout l’inverse de ce que je lui demande, et les très nombreux bugs en tous genres, jusqu’au fatal bug bloquant (dans mon cas, un PNJ aurait dû me donner un objet pour pouvoir poursuivre la quête, objet que je n’ai jamais eu dans mon inventaire). Bref, le jeu d’Underbite s’échoue sur son propre récif et plus de 2 mois après sa sortie, semble déjà abandonné.
On lui accorde toutefois une esthétique plutôt réussie sans être transcendante. Sa direction artistique et son aspect graphique sont plutôt réussis, en tout cas sur PS5, bien qu’entachés par un aliasing prononcé. Néanmoins, le jeu jouit d’environnements variés et colorés, rendant le jeu visuellement assez agréable. On regrette toutefois que ces nombreuses zones soient vides et n’abritent finalement que quelques appâts. Malheureusement, ces points positifs ne font que pâle figure face à ses nombreux défauts et soucis techniques.
S’il y a bien une chose que je déteste quand je teste un jeu, c’est de n’en retenir que le négatif et me creuser les méninges pour lui trouver des points forts. Ce n’est ni ma façon de penser, ni de faire, parce qu’un jeu que je n’affectionne pas pourra néanmoins être apprécié par d’autres joueurs. Si son concept de jeu de pêche dans lequel on incarne un chat m’a tout de suite attiré au point de vouloir couvrir sa sortie, le chemin pour arriver jusqu’ici a été tortueux, entaché de trop nombreux problèmes techniques, me laissant même sur le carreau, à ne pas pouvoir aller plus loin. Malheureusement, alors que je l’ai volontairement mis en pause pour pouvoir juger de son suivi, après plusieurs semaines d’attente, le jeu semble tout bonnement avoir été abandonné. C’est dommage car outre son concept bon enfant, Whisker Waters a également une esthétique très jolie, attirante et colorée. Malheureusement, le reste peine à suivre.
- Un concept tout doux
- Esthétiquement plutôt joli
- Le cycle jour/nuit qui influe sur les espèces à pêcher
- Un gameplay qui peine à évoluer
- L’exploration anecdotique
- Trop de mini-jeux, dont on n’oublie parfois les mécaniques
- Beaucoup de bugs, du plus petit au plus gros, bloquant
- Une caméra qui n’en fait qu’à sa tête
- Enormément de ralentissements
- Le suivi du jeu semble être inexistant