Initialement sorti en 2007 au Japon et en 2008 en Europe et aux Etats-Unis, Final Fantasy VII Crisis Core s’est révélé être un incontournable de la PSP (PlayStation Portable). Cette année, nous fêtions les 25 ans de Final Fantasy VII, et à cette occasion Square Enix a donc tenu à nous proposer un événement majeur autour de son jeu mythique. Au programme, l’annonce de Final Fantasy VII Rebirth, suite de Final Fantasy VII Remake (qui fêtait ses 2 ans en avril dernier) et… Final Fantasy VII Crisis Core Reunion, une version remastered de l' »origin story » des aventures de Cloud. Disponible depuis le 13 décembre 2022, vous pouvez le (re)découvrir sur PS4, PS5, Xbox One et Series, Nintendo Switch et PC.
Final Fantasy VII Crisis Core Reunion, de la même trempe que le Remake de FF VII? Comment faut-il l’accueillir en 2022? Après avoir terminé l’histoire principale ainsi que plus de 80 missions en une douzaine d’heures, je vous livre mon avis complet sur cette nouvelle mouture et première découverte du jeu pour moi.
Cet avis est rédigé à partir d’une version dématérialisée PS5 fournie par l’éditeur que je remercie infiniment pour leur confiance.
Le début de Crisis Core se déroule 5 ans avant les événements de Final Fantasy VII. On y découvre l’histoire de Zack Fair, SOLDAT de 2e classe accompagné de son ami et mentor Angeal, vite rejoins par un certain héros adulé de tous: Sephiroth. Cet épisode se concentre sur la Shinra, et les missions qu’elle confie à son unité SOLDAT et les TURKs. Alors que Zack se donne corps et âme pour réaliser son rêve d’héroïsme, il découvre l’existence de mystérieuses expériences génétiques au sein même des locaux de son employeur…
Si vous aviez déjà fait Crisis Core il y a 15 ans, vous savez de quoi je parle, mais pour ceux qui découvriront le jeu comme moi grâce à cette mouture, je n’en dirai pas plus. Une chose est sûre, scénaristiquement Crisis Core se révèle être nécessaire à une meilleure compréhension de Final Fantasy VII. En effet, le jeu nous propose cette « origin story » de plusieurs aspects au jeu de 1997, en commençant par Sephiroth, l’épée Broyeuse, ou encore un certain futur ex-SOLDAT aux cheveux hirsutes ainsi que la première rencontre avec une jeune femme, dernière survivante de sa lignée.
Une chose est sûre, en découle de Crisis Core une écriture fabuleuse à l’image même de sa suite, Final Fantasy VII. Zack, bien plus turbulent que son successeur, se révèle être un personnage des plus attachants, et un héros à en devenir mémorable. Les révélations y sont poignantes, et le scénario apporte énormément de réponses à celui de FF VII.
Déjà en 2007/2008, Crisis Core avait abandonné le tour par tour de FF VII pour s’approprier le genre d’action-RPG et un gameplay qu’a repris un certain Final Fantasy VII Remake en 2020. Indéniablement, si vous avez fait FF VII Remake, vous ne serez pas dépaysés par les mécaniques de Crisis Core (Reunion) et vice versa d’ailleurs. Les combats se prennent en main de façon similaire avec les attaques physiques et magiques. A quelques différences prêts.
En effet, Crisis Core a instauré l’OCN (pour Onde Cérébrale Numérique). Sous une forme ressemblant à une machine à sous, l’OCN se comporte de façon totalement aléatoire pour procurer à Zack divers buffs (Points de magie ou d’action illimités et invincibilité par exemple), des attaques spéciales et destructrices, invocation d’Esper, mais également prise de niveaux. En effet, Zack n’augmentera pas de niveau en fonction de points d’expérience acquis mais il faut compter sur la bonne volonté de l’OCN d’aligner un 777. Sans trop farmer (80 missions quand même, ce qui ne correspond qu’à 25% du total de missions), j’ai terminé le jeu au niveau 36. Parfois, l’OCN se montrait clément et me faisait prendre 2 niveaux quasi coup sur coup, parfois pas du tout. Si le procédé a pris un petit coup de vieux, il n’en reste pas moins original et plutôt bien maitrisé. Rares sont les combats où l’OCN ne m’a pas été d’une grande aide notamment contre les ennemis les plus combattifs du jeu.
Mais comme tout bon FF VII, Crisis Core n’en a pas oublié les matérias avec ici la possibilité de les fusionner. Un bon moyen de recycler nos doublons et les exploiter à notre avantage. On retrouve également l’apparition des ennemis aléatoirement. Oubliez donc la possibilité d’esquiver les combats (à moins de les fuir), et attendez vous à vous faire harponner tous les 2 mètres. Si cet aspect ne me manque absolument pas aujourd’hui, les années 2000 et avant en étaient particulièrement friandes, on ne peut donc pas en tenir rigueur à ce remastered (mais que ça ne se reproduise pas *insérez un clin d’œil ici*).
Parlons maintenant de son contenu. En ligne droite, bien que je vous le déconseille fortement, je dirai que FF VII Crisis Core peut se terminer en moins de 10h (rappelons que le support de prédilection du jeu original était l’UMD) mais le jeu a bien plus à offrir en termes de contenu. D’une part, des événements secondaires visibles sur la carte identifiables facilement, d’autre part, les missions. Disponibles grâce aux nombreux points de sauvegarde (une sauvegarde automatique est également de la partie) et au nombre de 300 (oui, je vous l’accorde, ça fait beaucoup), ces missions ont toutes un déroulement assez similaire: notre objectif est toujours de battre un ennemi en particulier. Une fois chose faite: Tatatata tata tatataaaaaa mission accomplie. Si elles ne présentent pas d’énorme intérêt en termes de gameplay ni même de narration, elles se dévoilent être nécessaires à l’obtention de certains objets et matérias mais également pour étoffer l’OCN. C’est grâce à ces missions que nous pourront avoir accès aux Espers (invocations), donc autant vous dire que c’est plutôt très bon à prendre. Mais s’adonner aux missions peut être long, très long. Je n’en ai fait que 80 (25%), et plus on les enchaine, plus cela peut paraitre un tantinet indigeste soyons honnêtes.
Parlons maintenant de la qualité de la remasterisation. Quand on parle d’une version remastered, le plus souvent on a droit à un simple lissage HD, mais Crisis Core a eu un traitement bien plus abouti. Place à l’avant/après:
Cette mouture se rapproche donc bien plus de Final Fantasy VII Remake graphiquement parlant pendant les phases de gameplay et la majorité de ses cinématiques. La majorité? En effet, les cinématiques les plus importantes du jeu, hors moteur du jeu donc, ont quant à elles été peu retouchées. En résulte des cinématiques légèrement floues et pixelisées qui ont perdu de leur superbe à cause du poids de leur âge (15 ans quand même). Leur grain a en effet pris un petit coup de vieux visuel. Mais globalement, Crisis Core Reunion est une franche réussite visuelle tant le travail de remasterisation est qualitatif au point qu’on ne se douterait pas que le jeu original date de 2007. A la limite du remake, on peut aisément le qualifier de remastered++.
Au passage, le jeu se dote d’un doublage plein et entier (en anglais ou en japonais) avec sous-titrage français, lui aussi d’une grande qualité (bon, la voix d’un certain blondinet me perturbe un peu maintenant que je connais sa VF, mais ça passe).
L’OST, que dire si ce n’est qu’elle est absolument fabuleuse. On y entend évidemment des musiques phares de FF VII tout en nous faisant découvrir des musiques inédites à cet épisode qui vous en donnerait la chair de poule (spoiler alert: celle de la fin est incroyable).
Final Fantasy VII Crisis Core est indéniablement un incontournable à faire par tout admirateur de FF VII d’hier et d’aujourd’hui. Etoffant avec brio le lore du jeu de 1997, il permet en outre de mieux comprendre l’histoire ainsi que plusieurs personnages, leur personnalité et leurs actions. Graphiquement remis au goût du jour grâce à cette mouture Reunion, cette nouvelle version est une belle porte d’entrée dans l’histoire de Zack et de FF VII en général. Evidemment, tout n’est pas parfait. On regrette que les cinématiques les plus importantes soient restées tel qu’elles, les missions s’avèrent à la longue un peu indigestes et démoralisantes par leur nombre, et l’apparition aléatoire des ennemis est un aspect aujourd’hui dépassé. Pour autant, il faut savoir remettre les choses dans leur contexte, nous permettant donc de ne pas trop lui en tenir rigueur surtout si on a la comparaison facile avec Final Fantasy VII Remake. Entre remastered et remake, le travail fourni est ici particulièrement qualitatif. Plus qu’à attendre Rebirth maintenant, et il me tarde.
Les plus
- Un travail graphique proche du remake…
- Un contenu très généreux…
- Le système d’OCN original…
- Le dynamisme du gameplay
- Une origin story indispensable
- L’OST incroyable
- Les doublages particulièrement réussis
Les moins
- …Mais on l’aurait aussi aimé sur les cinématiques
- …Qui peut aussi être vite indigeste
- …Mais qui accuse un peu le poids des années (notamment sur la prise de niveaux)
- L’apparition aléatoire des ennemis a pris un sacré coup de vieux
Sephiroth vous jugera si vous ne jouez pas à Crisis Core.
Je n’ai absolument pas testé ce remaster mais ton test me donne envie de le faire…
Pourtant je n’avais absolument pas apprécié ce Crisis Core sur PSP, trop éloigné de ce que j’avais adoré dans FFVII… La maniabilité ne me convenait pas et j’étais toujours frustré de ne pas avoir mon FFVII en 3D…
Oui je l’ai attendu très longtemps et pourtant j’ai grincé des dents devant la réinterprétation ou l’incarnation des personnages… Ouais, jamais content… Même si je sais qu’il va falloir que je le termine, un jour, parce que j’ai envie d’essayer de me réconcilier avec lui…
J’ai vraiment envie de me refaire une idée neuve également sur ce Crisis Core mais j’ai peur que les apparitions ad nauseam d’ennemis aléatoires n’arrivent plus à ménager ma patience 😅
En tout cas très bon test, extrêmement bien recontextualisé. Content que tu aies passé un très bon moment dessus