
Premier jeu du studio taiwanais 7QUARK, Yasha: Legends of the Demon Blade (traduit chez nous par Yasha: Légendes de la Lame Démoniaque) est un roguelite coloré dans l’univers du Japon féodal. Sorti le 14 mai 2025 sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S|X, Nintendo Switch et PC, il sera également disponible en version physique dès le 18 juillet 2025 (sur PS5 et Nintendo Switch uniquement) distribuée par Maximum Entertainment. Pour ma part, j’ai très largement quitté ma zone de confort pour vous en proposer son test, et ce ne fut pas de tout repos.

Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 18 heures |
Histoire terminée | 1 histoire sur 3 terminée + début des 2 autres histoires |
Complétion totale | 40% des trophées débloqués |
Difficulté | Unique |

Genre(s) | Action, Aventure, Roguelite |
Date de sortie | 14 mai 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 29.99€ |
Plateforme(s) | PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S|X, PC, Nintendo Switch |
Voix | Japonais |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non |

Yasha: Legends of the Demon Blade nous plonge dans l’ère Edo dans lequel nous avons la possibilité de suivre 3 personnages et leur histoire distincte, Shigure, apprentie épéiste, Sara, émissaire Oni, et Taketora, Général Samuraï du Seigneur de Konpeki. Si chaque histoire peut être faite indépendamment des autres, de nombreux points en communs les unissent, notamment un certain Démon à Neuf Queues.
Je me réserve évidemment de juger toutes les histoires, n’en ayant terminé qu’une seule: celle de Shigure (j’évoquerai les raisons plus loin, évidemment), je ne parlerai donc que de celle-ci qui semble être le personnage principal, son histoire étant en rapport direct avec le titre du jeu, la mystérieuse Yasha et les Lames Démoniaques.

Notre périple s’étale sur 3 chapitres, permettant ainsi d’étoffer l’histoire de Shigure, épéiste émérite mais non moins novice, qui part à la chasse aux démons, et s’en va en quête de défaire le Démon à Neuf Queues mais aussi pour retrouver son maître, Gengo, disparu. Au fil des chapitres, l’intrigue nous promet de nombreuses révélations, se révèle plaisant à suivre et relativement bien écrit. Un scénario qui se construit de façon assez étonnante, ça tient la route, ça intrigue, et on veut le fin mot de cette histoire. Et finalement, pour un roguelite je ne m’attendais pas à tant, bien qu’assez « court » (toute mesure gardée). Mais évidemment, le plus gros du jeu se fait manette en main.

Ce qui m’a avant tout attiré dans le jeu de 7QUARK c’est la nervosité de ses combats et de ses animations. Au diable l’avarice et la « peur » du roguelite/roguelike, je me suis donc lancé dans l’aventure. Les premiers ennemis s’enchainent, le premier boss, et les zones suivantes sans trop d’encombres…jusqu’à ma première mort.
De prime abord, Yasha: Legends of the Demon Blade possède un gameplay très orienté sur la parade/contre attaque, ici appelée Arte Mystique, dont un repère visuel nous indique le timing adéquat pour la lancer pour qu’elle soit plus efficace en termes de dégâts infligés. De plus, chaque fin de zone fait apparaitre une orbe d’âme qui nous octroie la possibilité de choisir parmi 3 améliorations, aléatoires, d’armes disposant de 3 niveaux. Ces dernières nous permettent par exemple d’augmenter les dégâts de notre attaque légère, lourde, de notre Arte Mystique mais aussi d’améliorer ou transformer certaines capacités spéciales.

Une fois le boss de zone vaincu, nous pouvons prendre quelques minutes au village pour reprendre un peu de points de vie, acheter des bénédictions, mais aussi des orbes d’âmes, et des repas permettant toutes sortes de « buff » (augmentation des dégâts, taux de critiques, points de vie, etc). Le tout apparaissant de façon totalement aléatoire. Ainsi donc, assez vite, le jeu déploie un facteur chance assez important mais inhérent au genre. Si le système repose évidemment sur notre habileté, autrement dit notre « skill », il faudra compter sur sa chance pour éventuellement tomber sur les améliorations qui nous seront les plus favorables. En ce qui me concerne, j’ai mis 18 heures rien que pour une seule histoire, j’ai pu viser large sur les points de vie (244) avec un taux critique assez important tout en ayant un pourcentage de dégâts assez élevé. Oui, pour pouvoir le terminer, il m’a fallu beaucoup de chance, sinon j’y serai encore (totalement inhabituée au genre).

En tant que roguelite, je ne vous apprends rien, les échecs vont être nombreux mais dès votre première mort, Yasha avait encore une carte planquée dans sa manche. Si mourir dans un jeu est synonyme d’échec, ici, le jeu vous le dit ouvertement: la mort n’est pas la fin. De nombreux ennemis lâcheront des âmes à collecter et à dépenser au Tombeau des Lames.
Augmentation du nombre de résurrections, nombre de ruées, mais aussi augmentation des dégâts, réduction des dégâts reçus, et j’en passe, ces âmes si durement collectées sont une bénédiction pour baisser, ne serait-ce qu’un tant soit peu, le niveau de difficulté global du jeu. De plus, nous avons également la possibilité de les dépenser chez le forgeron, pour acheter de nouvelles armes (au nombre de 6 par personnages) et les améliorer. Quoi qu’il en soit, Yasha: Legends of the Demon Blade est un roguelite qui se veut, dans une moindre mesure, accessible, en tout cas qui souhaite laisser sa chance à tout joueur qui veut s’y essayer. Et c’est probablement l’une de ses plus grandes forces.
En tout cas, en termes de nervosité et de possibilités de gameplay, Yasha tient ses promesses notamment avec la présence de 3 personnages dont chacun possède son propre gameplay et ses propres armes. Si Shigure peut s’avérer être la plus difficile à manier puisqu’elle allie puissance et corps à corps, Sara quant à elle tend plus sur la rapidité de ses mouvements, et si Taketora est un poil plus lourd et plus lent, il propose un gameplay à distance grâce à son arc. Trois salles, trois ambiances, mais surtout un gameplay drastiquement différent pour chacun.

Si le genre le veut ainsi et a déjà bien ancré cet aspect, Yasha: Legends of the Demon Blade est incroyablement répétitif, que s’en devient même presque abrutissant au fil des heures. Si les trois chapitres du scénario propose la continuité de l’histoire, en termes de gameplay, c’est toujours la même chose. Pendant 3 chapitres. Les mêmes zones, les mêmes ennemis (à la limite leur nombre va légèrement augmenter à chaque chapitre), les mêmes boss, dans le même ordre, encore et encore sans relâche. De surcroit, chaque mort vous fait recommencer le chapitre en cours depuis le début. Vous voyez où je veux en venir? Plus loin encore, il en est de même pour les 2 autres personnages. Donc que l’on choisisse Shigure, Sara ou Taketora, ce sont les mêmes zones, les mêmes ennemis, les mêmes boss, dans le même ordre, seule l’histoire diffère. Donc oui, après avoir passé 18 heures avec Shigure, je me suis contenté de jauger un peu le début du premier chapitre des deux autres personnages pour avoir un aperçu de leur gameplay, mais j’ai pas eu le courage d’aller plus loin.

Visuellement, Yasha a ce petit côté enchanteur mêlant l’univers du Japon féodal à sa direction artistique très colorée. C’est chatoyant voire même presque rassurant quand on sait ce qui nous attend. Mais là encore, il faudra compter sur sa répétitivité, puisqu’on voit finalement toujours la même chose, tout le temps, les zones n’étant pas bien grandes de base.
En termes d’OST, elle se révèle finalement assez discrète. Là encore chaque personnage aura son propre thème principal permettant de découvrir une nouvelle piste dans tout cet amas de « toujours la même chose ».

Je n’ai pas le droit de dire que je n’ai pris aucun plaisir sur Yasha: Legends of the Demon Blade. Bien au contraire, avec un système qui récompense la mort pour me donner la possibilité de le terminer, il m’a même donner envie d’y aller, d’y retourner, de continuer pour enfin battre l’ultime boss, celui qui nous fait dire « J’AI REUSSI! ». Et en cela, je l’en remercie. Rares sont les roguelite qui me poussent à aller au bout et surtout d’en avoir la patience (ils se comptent sur les doigts d’une main). Malheureusement, si son gameplay tient la route en termes de possibilités, c’est sa répétitivité à outrance, parfois même abrutissante, qui fiche tout par terre. Et c’est franchement dommage, parce qu’il a une patte singulière, bien à lui, qui aurait pu lui faire tirer son épingle du jeu dans un genre déjà surexploité. Mais je peux le dire, je l’ai terminé, au moins une fois, et ça c’est à marquer d’une lame bien aiguisée.

- Trois personnages, 3 gameplay bien distincts
- La DA colorée, chatoyante, rassurante
- La mort hautement récompensée
- Plutôt court (si on est moins nul que moi)
- Le nombre d’armes disponibles (6 par personnage)

- Beaucoup trop répétitif pour un genre qui l’est déjà: les mêmes zones, les mêmes ennemis, les mêmes boss, dans le même ordre (pour les 3 personnages)
- Un facteur chance un tantinet trop prononcé surtout en fin de jeu
- Trop de temps de xhar