
Déjà auteur de trois productions (Nidhogg, Nidhogg II et Flywrench), le studio américain Messhof nous propose l’une des plus belles surprises de cet été 2025 : Wheel World. Disponible depuis le 23 juillet 2025 sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S/X (également disponible dans le Game Pass) et PC, je me suis jeté sur mon vélo virtuel pour découvrir oh combien les petites surprises font le sel de la vie.

Version | Numérique sur Xbox Series X, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 8h30 |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 370G sur 1000 |
Difficulté | Unique |

Genre(s) | Aventure, sport, course, exploration |
Date de sortie | 23 juillet 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 18.49€ |
Plateforme(s) | PS5, Xbox Series S|X et PC |
Voix | / |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non |

Vous incarnez Kat (mais pas Deluna), jeune cycliste aimant éperdument le vélo. Alors allongée dans une prairie, elle est ainsi réveillée par un ancien esprit du vélo appelé Skully (sans Mulder par contre) qui lui annonce alors la douloureuse : c’est bientôt la fin du monde et la seule alternative, c’est d’enfourcher le vélo devant elle afin que le duo se lance dans la quête de le sauver (le monde, pas le vélo).
C’est ainsi que sur un bon 8h30, vous allez enchainer courses en vélo contre des fous furieux de la pédale afin de réussir à renverser le cours des choses. Au programme : exploration d’un petit monde ouvert à la Direction Artistique de bon aloi et beaucoup de courses où tout peut arriver.
Pour se faire, grâce aux éléments RPG mis en place dans votre aventure, vous devrez sans cesse améliorer votre vélo à l’aide des pièces que vous allez remporter en cas de victoire, acheter ici et là aux différents vendeurs ou alors les trouver dans la nature. Vous devrez déterminer dans quels attributs vous voulez orienter votre deux roues selon 4 attributs : Puissance, Aérodynamisme, Direction et Adhérence. De plus, au niveau de la chaîne, vous aurez droit à une transmission à une ou plusieurs vitesses. Pour le coup, cette partie de Wheel World est à la fois simple de compréhension mais également plutôt bien poussée, ce qui offre alors au joueur une vraie personnalisation de son vélo.

De plus, un système de coupon (votre monnaie) est de la partie, qui s’obtient avant tout en réalisant des exploits (par exemple accomplir des rampes de sauts ou battre des cyclistes itinérants) afin de vous permettre de les dépenser aux vendeurs.
En ce qui concerne les courses en elles-mêmes, elles sont régies par un système de difficulté allant de facile à difficile mais aussi par leur type (circuit à 2 ou 3 tours et sprint). Tout dépendra de vous bien évidemment, sachez juste que les premières courses sont très faciles (peu importe leur difficulté propre) pour ensuite se corser à cause des tracés des courses qui demandent un sacré coup de guidon (mais aussi des freins de dingo).
En ce qui concerne les graphismes, Wheel World est développé à l’aide du moteur Unity et s’en sort avec les honneurs puisque doté d’une magnifique Direction Artistique. C’est superbe, tout le temps, partout, que ce soit quand on explore ou bien lancé à pleine balle dans les courses, Wheel World m’a vraiment mis une petite claque de ce côté là. Côté technique, je n’ai rien à dire. Le jeu tourne sur Series X en 60 FPS sans aucun problème de fluidité et mis à part un script qui ne s’est pas lancé vers la fin du jeu, je n’ai rien de plus à vous dire. Un mot, ultra positif, sur la bande son du titre. Enorme coup de coeur de ce côté là, la bande son indie pop, un peu Electro, offre à Wheel World une identité bien singulière. Sont présents des artistes comme Johnny Jewel, Orion et Joon, qui nous offrent donc une Originale Soundtrack atypique, unique et qui fait du bien à l’écoute. Je terminerais sur la durée de vie. Vous le savez, j’adore les jeux courts et Wheel World ne déroge pas à cette règle. Je l’ai bouclé en 8h30 en le savourant au maximum en alternant exploration et courses et en voyant le générique de fin, c’est limite si je n’en redemandais pas un peu, preuve que je n’ai pas vu le temps passer.

Nous sommes enfin à la partie que vous attendez, celle où je vous donne mon avis. Pour l’avoir repéré à son annonce lors de la conférence Xbox Partner Preview d’octobre 2024, je l’ai surveillé d’un coin de l’œil en l’attendant patiemment. Quand j’ai enfin pu m’y plonger, j’ai franchement passé un agréable moment. Une vraie bouffée d’air frais pour celles et ceux aimant le vélo (j’ai littéralement grandi avec un guidon). Wheel World est une vraie déclaration d’amour pour les personnes comme moi, qui vous permet d’enfourcher votre deux roues pour rosser du cycliste à coup de pédales. De par sa DA, son OST si particulière mais aussi par ses détails ici et là (par exemple, le coup du pantalon qu’on relève, la manière qu’à Kat de tenir son guidon, l’ATH qui se retire lors des balades à pieds), c’est autant de points positifs qui s’additionne pour me faire dire « ouais franchement, ça le fait vraiment ».
De plus, le fait de pouvoir personnaliser son vélo et en faire ce que l’on souhaite, fonctionne aussi très bien et je me suis surpris à me dire que j’avais « mon » vélo manette en main, à la manière que j’avais de m’en servir durant les courses, à coup de dérapages bien précis dans les virages. Wheel World, je pourrais vous en parler durant des heures, tant j’ai vraiment passé un très bon moment. Le studio tient un bon sujet et vous propose une vraie et belle déclaration d’amour envers tous les amoureux du vélo. Qu’ils soient « pro » ou comme moi, c’est à dire ayant grandit avec un vélo une bonne partie de leur vie en ayant ainsi accumuler un peu de connaissance (tout le monde sait qu’il ne faut surtout pas changer son plateau ni ses vitesses lors des montées, sinon ce n’est pas drôle !).

Si vraiment, vous cherchez la petite bête, en termes de points négatifs, c’est l’absence d’une version physique. Je chipote parce qu’on a affaire à un studio indé (c’est tout de même édité par Annapurna Interactive) mais une vraie version physique avec la bande son sur cd se retrouverait immédiatement dans ma collection. Annapurna, si tu me lit, voilà, c’est dit.
Enfin, j’ai lu ici et là que certains joueurs trouvaient l’aventure trop difficile. De mon côté, j’ai trouvé la difficulté unique bien calibrée. Néanmoins, je vous propose la personnalisation de mon vélo ci dessous. Vous le remarquerez, j’ai privilégié la puissance avant tout, rattrapant le reste sur mes connaissances longues de plus de 25 ans sur un vélo. Celles-ci ont plus que fonctionner ingame mais je vous propose une astuce : tout est dans le coup de frein et la continuité de l’accélération. Dans vos virages, ne ralentissez pas mais au contraire : dérapez ! Maintenant : roulez jeunesse !


Les coups de cœur s’enchainent alors que l’on va entrer dans une période qui n’aura aucune pitié envers notre temps, notre fatigue et notre porte monnaie mais Wheel World le mérite amplement. Petit bonbon bourré de qualités, le bébé du studio Messhof est une vraie et belle déclaration d’amour envers les passionnés de vélo. De par sa DA, sa bande son (magique, onirique et atypique) ainsi que la proposition inédite dans le paysage du jeu vidéo, Wheel World m’a vraiment fait beaucoup de bien au moral et au petit cœur de cycliste. Il est proposé à un prix plus que doux (comptez moins de 20€ pour environ 9h de jeu), c’est l’argument ultime que j’ai pour vous dire de foncer sans réfléchir si le vélo c’est votre dada (hue !)

- Une vraie et belle lettre d’amour envers les amoureux de vélo
- L’humour !
- Les détails dont regorgent l’aventure
- Le gameplay, précis et addictif
- Une somptueuse direction artistique
- Une bande son atypique, unique et inédite
- Une parfaite durée de vie
- Un prix plus que doux pour la proposition

- Je rêve d’une vraie et belle édition physique avec goodies et bande son sur CD
- Les tracés des courses lors de la seconde partie de l’aventure, il faut s’accrocher !