
Factuellement parlant, 2025 c’est l’année du studio Obsidian. Déjà auteur de Avowed, sorti en début d’année, de Grounded 2 (sorti en accès anticipé le 29 août), voilà maintenant que le studio débarque une troisième fois en force avec The Outer Worlds 2, la suite de son Space Opera sorti en 2019. On enfile tout ce qui peut s’enfiler, direction le système stellaire Arcadia afin d’enfiler toutes les méga corporations qui se livrent une guerre incessante pour le dernier quignon de pain. Pour rappel, The Outer Worlds 2 sortira sur PS5, Xbox Series S/X et PC le 29 octobre 2029 (ou alors le 24 pour la version Premium).

Version | Numérique en Edition Premium sur Xbox Series X, fournie par Xbox |
Temps de jeu | Environ 43 heures |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | / |
Difficulté | Normale/Facile |

Genre(s) | Action-RPG, Aventure, Solo, Space Opera, FPS, TPS, Science Fiction |
Date de sortie | 29 octobre 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 79.99€ |
Plateforme(s) | PS5, Xbox Series X|S et PC |
Voix | Anglais |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non |

Exit les évènements du premier The Outer Worlds, on part ici pour le système interstellaire Arcadia qui se voit être livré à une guerre incessante entre un certain nombre de méga corporations pour le contrôle du système et de ses pauvres habitants pris en sandwich. Afin de réguler le peu qui puisse être encore régulé, le Directoire Terrien va dépêcher sur place un agent d’un genre nouveau pour y faire sa loi. L’agent très spécial, hé bien, c’est vous, nous, le joueur, la joueuse. Vous deviendrez donc le Commandant, qui devra assurer le maintien de la paix… Sauf que rien ne se passera comme prévu puisque vous vous retrouverez en cellule de cryo-stase plus vite qu’on aurait pu le prévoir. Réveillé(e) après un certain temps, vous vous lancerez alors dans une quête de vengeance. Sauf que les apparences sont trompeuses et vous comprendrez vite qu’un danger bien plus grave plane au dessus d’Arcadia.
Je viens de vous résumer la première heure de jeu et je n’en dirais pas plus. Si vous avez jouer au premier opus, vous savez à quoi vous en tenir. Pareil si vous avez joué à Avowed, vous serez en terrain connu. Pour les autres, sachez que la phase où vous préparez votre personnage ainsi que son passé et son identité se voit être bien plus travaillé que l’on aurait pu penser. Par exemple, de mon côté, j’avais à cœur de la jouer vraiment role play en mode agent de la justice, grâce aux éléments proposés par l’éditeur de personnages (vraiment poussé soit dit en passant).


Néanmoins, je n’aurais pas pensé finir dans le contraire de l’agent désireux de rendre la justice, bien au contraire. En effet, après l’introduction et après quelques heures lâché dans le premier monde, je me suis naturellement mit à jouer un criminel de bas étage, qui tue tout ce qui bouge (ou pas), à voler, à parler mal aux PNJ, histoire de sortir des sentiers battus et le jeu m’a vraiment facilité les choses ! Je me suis vraiment lâché et je n’avais qu’un leitmotiv : le chaos sous toutes ses formes. Je peux vous dire la chose suivante : le jeu m’a suivi dans mon délire… A moins que ce soit moi qui ai suivi le jeu dans le sien?
Bref, j’en reviens à l’écriture de cette suite, je ne vais pas m’éterniser puisque Avowed m’avait mis une petite claque, The Outer Worlds 2 m’en a rajouté une (j’ai même eu droit au petit coup de langue pour la finition !), tant l’écriture y est soutenue de long en large (et même en travers). C’est maitrisé, c’est spectaculaire, ça se laisse déguster avec un certain goût de reviens-y. Bref, c’est du grand, du très grand Obsidian. Tantôt mâtiné d’un certain humour corrosif, tantôt bien noir (comme j’aime) ou tantôt complètement barré (genre vraiment plus que barré), ce qui fait l’identité du premier opus (et que j’ai adoré) est encore de la partie et encore heureux vu l’époque que l’on traverse… Tout le monde en prend pour son grade, vous y compris.

Quand bien même, nous incarnons toujours un personnage qui ne parle pas et qui intervient au travers de choix de dialogues (comme les vieux Fallout par exemple), j’ai très souvent pouffé comme une midinette en manque en lisant les choix de dialogues, tellement ça tombe toujours juste (même quand la situation exige de vous un certain sérieux). Bref, c’est du propre, c’est du fin, c’est du poétique, c’est du grand, du très grand n’importe quoi qui a tout de même une certaine structure de pensée. Il y a un certain fond, qui concerne votre Commandant, mais aussi l’ensemble des personnages que vous rencontrerez, amis comme ennemis. En ce qui concerne vos actions, il m’est très souvent arrivé de me dire qu’au final, j’aurais pu et dû agir et parler autrement tant le jeu vous mettra en face des conséquences de vos actions et propos. Il le fait avec une certaine intelligence et un profond respect du joueur et de la joueuse, sans forcément vouloir rentrer dans le jugement de bas étage. Là encore, c’est du grand, du très grand Obsidian, qui confirme une nouvelle fois que l’amour que je lui porte n’est pas sans raison. En parlant d’amour, si dans le premier opus, vous pouviez offrir à vos compagnons la possibilité pour eux de romancer leur grand amour, cette option est supprimée de cette suite. A la place, on a droit à une autre forme d’amour, de celui qui pète tout sur son passage, à fond comme en force.
Du côté du gameplay, quand bien même vous avez le choix d’y jouer en TPS ou en FPS, je suis resté en vue à la première personne du début jusqu’à la fin. Un mot rapide sur les pétoires du jeu, vous avez toujours le choix entre le classique (pistolet, mitraillettes, fusil d’assaut, de précision de tranchée et ainsi de suite) mais aussi à de l’original comme le pistolet rétrécissant qui… Hé bien il rétrécit vos ennemis ! Si je taie la teneur des autres surprises, je vous garantis que vous serez surpris par ce que vous concocte le studio. De plus, petite nouveauté, le DTT (Dilatateur Temporelle Tactique) accueille de nouveaux petits copains comme un bouclier ou un casque de vision thermique (pour ne citer que ces deux là). Pour le reste du gameplay, vous pouvez embarquer avec vous jusqu’à deux compagnons qui vous aideront dans les fusillades, chacun disposant de leur arbre de compétences et d’équipement. En parlant d’équipement, vous pourrez vous aussi vous équiper pour vous protéger, d’un casque et d’une armure, toujours sur le même schéma que le premier : légère, moyenne et lourde. Si dans le premier volet, la partie craft était mal pensée, le studio a ici revu sa copie en profondeur et inclut cette partie de son gameplay dans sa boucle (de gameplay). Vous pourrez vous confectionner des mods d’armes et d’armures, tout en vous craftant des denrées utiles (munitions, grenades). Bien plus facile de compréhension, la partie craft fonctionne vraiment et nous aide, à condition de prendre le temps de voir comment ça fonctionne.


En ce qui concerne la partie RPG pure de votre Commandant, sachez que le studio a, là aussi, revu sa copie. Dans cette suite, à chaque prise de niveaux, vous avez droit à un point (ou deux suivant un trait particulier lors de la création de votre personnage) à dispenser dans votre arbre de compétences (au hasard Armes à feux ou Crochetage). Puis tous les deux niveaux, vous pourrez acquérir un avantage qui vous rendra la vie bien plus facile (à tout hasard, l’avantage « Commando », qui vous débloque un espace d’arme en plus afin de vous équiper d’une arme supplémentaire). En raccourcissant cet aspect de son RPG de la sorte, Obsidian vous permettra de vous calibrer avec précision ce que vous souhaitez faire de votre Commandant. Là encore, cela va à l’essentiel donc à l’efficacité.
Maintenant, parlons un peu de la technique, le studio est logiquement passé à l’Unreal Engine 5, (pour rappel, The Outer Worlds était sous UE4). D’une point de vue graphique et artistique, c’est superbe partout, tout le temps. Des panoramas aux PNJ, le studio fait encore du très lourd. Néanmoins, c’est du côté de la finition que cela pêche (encore). Je me souviens encore de ma découverte du premier opus sur One S en 2019 et je retrouve la même chose 6 ans plus tard sur Series X. C’est à dire qu’en mode performance, j’ai essuyé nombre de ralentissements, de saccades, de retour bureau (dont un à cause d’une… sauvegarde auto !). Bref, j’espère que le studio a prévu un patch lors du lancement de son bébé parce que je sais qu’il risque de prendre cher… J’aurais aimé que le mode photo fasse partie du voyage (j’espère là encore qu’il est prévu à l’avenir). Du côté de la bande son, certain des thèmes du premier opus font leur retour, accompagné de nouveaux morceaux. Mention plus qu’honorable au doublage anglais, de haute volée. Même si j’aurais aimé un doublage français…

Allez, c’est maintenant l’heure de mon avis sur la bête. Vous l’avez certainement compris, Obsidian a encore frappé fort, juste et comme il le faut ! Que ce soit en début d’année où j’avais plus qu’adoré son Avowed, je me prend à nouveau une grosse claque en fin d’année avec ce The Outer Worlds 2. Plus grand, plus spectaculaire, plus poilu et plus doux que son prédécesseur, cette suite ne fait pas dans la dentelle. Bien écrit, autant dans son humour que dans ses propos qu’il souhaite nous dire, ce second opus est un RPG que je souhaite voir de plus en plus, où le joueur est mis au centre de l’attention et se voit être embarqué dans son aventure où ses propos et ses actes façonnent sa partie. De plus, je me suis surpris à me dire que cet opus n’annule pas forcément son prédécesseur mais qui, bien au contraire, pourrait donner envie aux joueurs commençant par celui-ci, de vouloir pourquoi pas découvrir le premier épisode et en soit, je trouve ça assez malin de la part du studio.
Enfin, quand bien même je l’ai fini pour pouvoir vous dire tout le bien que j’en pense, je n’en ai pas du tout fini avec ce The Outer Worlds 2 puisque je compte bien me relancer une partie prochainement afin de suivre son évolution, de découvrir ses extensions mais aussi pour décrocher mon dû : mes succès injustement privés ! Enfin, et pour le dire de façon claire : The Outer Worlds 2 est une réussite incontestable, tout simplement !


Que dire de plus ? Vous avez aimé The Outer Worlds ? Hé bien, foncez ! Vous avez aimé Avowed ? Foncez aussi bon sang ! Vous cherchez un RPG sauce Space Opera où vous êtes le héros et où vos choix et propos façonneront votre aventure ? Donnez lui sa chance à ce The Outer Worlds 2, vous ne le regretterez pas ! Pour le mot de la fin, encore une fois : merci Obsidian. Et bravo. Une nouvelle fois, vous me prouvez encore pourquoi je vous aime. Parce que vous aimez le joueur que je suis, auquel vous avez encore offert une aventure mémorable. En espérant un The Outer Worlds 3 dans un avenir proche ?

- Une écriture fine, précise, qui fait mouche à chaque dialogue
- Le studio qui revoit sa copie et corrige les erreurs de l’opus précédent
- Un contenu GARGANTUESQUE
- Une forte envie de vouloir y revenir tout de suite
- Un respect maladif de son joueur, qui force le respect
- La Direction Artistique, toujours aussi belle
- Un vrai et grand RPG
- La durée de vie, juste parfaite
- Les compagnons, aussi attachants que parfois pénible

- Techniquement, c’est compliqué parfois
- Pas de mode photo, c’est franchement dommage