
Sorti le 28 août, The Knightling succède à Pine (2019) et est le deuxième jeu du studio Twirlbound, basé à Breda dans les Pays-Bas. Edité par Saber Interactive, The Knightling nous plonge au cœur d’une aventure d’héroic fantasy en monde semi ouvert sur PS5, Xbox Series S|X et PC. Après l’avoir terminé, me voilà donc fin prête à vous parler de l’histoire de ce héros, petit par la taille mais grand par son courage.

Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 12h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 32% des trophées débloqués |
Difficulté | Normal + Facile |

Genre(s) | Action, Aventure, Solo, RPG |
Date de sortie | 28 août 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 39.99€ |
Plateforme(s) | PS5, Xbox Series X|S et PC |
Voix | Anglais |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non |

Sir Lionstone est un chevalier renommé dans le royaume de Clesseia grâce à sa victoire sur le Roi Tellureux. Equipé de son attirail forgé en callyrium, il repart pour une nouvelle aventure aux côtés de son écuyer. Alors qu’ils continuent leur chemin, ils tombent nez à nez avec un Tellureux. Séparés pendant le combat, chacun partira de son côté. L’un pour partir aux trousses de l’ennemi, l’autre pour retrouver son chevalier. Non, ce n’est pas l’histoire de Sir Lionstone que The Knightling veut nous raconter, mais celle son jeune écuyer prêt à tout pour le retrouver. Alors que le duo vient d’être séparé, notre jeune héros à en devenir se voit temporairement hériter de Magnustego (Magnus pour les intimes), un bouclier légendaire en callyrium, le temps qu’il retrouve son maitre.
Si de prime abord The Knightling se dévoile comme un jeu d’heroic fantasy tout ce qu’il y a de plus classique, il brise très rapidement les codes scénaristiques du genre. Déjà par le héros de son histoire, loin d’être un vaillant chevalier reconnu, mais un enfant, un écuyer de surcroit, qui est loin d’avoir la force requise pour entreprendre une telle aventure, qui va rassembler tout son courage et sa témérité pour braver les dangers quoi qu’il en coute pour retrouver son maitre.

Mais au fil de l’aventure, The Knightling prend la décision d’aller encore plus loin dans sa volonté de surprendre, brisant les codes de la chevalerie, de l’héroïsme d’une certaine manière, et surtout du manichéisme initialement instauré en tout début de jeu. The Knightling promet de nombreux rebondissements au cours de son scénario et renverse la tendance d’un jeu « classique » dans le genre. Et je sens que j’en ai déjà trop dit. Au final, The Knightling dévoile une histoire brillante, haletante, avec un « héros » attachant et profondément touchant dans son approche et sa personnalité, le tout parsemé d’une bonne pincée d’humour. C’est très frais et souvent épique!

Comme tout jeu du genre, on parle ici d’un jeu en monde semi ouvert avec un fort attrait pour les mécaniques de RPG, The Knightling dispose de plusieurs cordes à son arc en termes de gameplay. L’une d’elles étant les combats. Ici pas d’épée, pas d’armure rutilante, mais un enfant équipé du bouclier de son maitre, forgé dans un puissant matériau avec des propriétés inconnues dont il faut apprendre à se servir. S’il est évidemment possible d’attaquer nos ennemis de front, la meilleure attaque, comme le dit l’adage, c’est la défense, surtout avec un bouclier, c’est clair comme de l’eau de roche. Ainsi, la maniabilité se voit d’autant plus orientée en ce sens avec des mécaniques de défense telle que le blocage, la parade, l’esquive mais qui se verront d’autant plus efficaces contre nos adversaires, notamment pour les faire vaciller, ou mieux, les étourdir après avoir rempli leur jauge d’étourdissement. Un classique. Et si le tout est incroyablement nerveux et grisant, les combats de The Knightling dévoilent assez vite une certaine exigence envers ses joueurs. D’ailleurs, le jeu ne dispose pas de 2 attaques, les éternelles attaques légères et lourdes, mais bien d’une seule. Autant vous dire que j’ai vite basculé du mode normal en facile.
Tout au long de l’aventure, nous aurons de nombreuses énigmes à résoudre, plutôt simples dans leur approche, ou du moins assez intuitives et auront pour la plupart un lien avec l’univers du jeu, la technologie tellureuse, le callyrium. Mais The Knightling c’est aussi de très nombreuses phases de plateformes. Et si notre personnage peut sauter à sa guise, l’utilisation de notre cher Magnus sera également de la partie pour atteindre certains objectifs.
Du côté de la dimension RPG du titre, si notre cher apprenti ne dispose pas d’un arbre de compétences lui étant directement dédié, c’est avant tout Magnus qui bénéficiera d’améliorations, entre nouvelles attaques et renforcement à la forge. Pour cela, le jeu dispose de pas moins de 2 moyens de paiement différents, les points de mérite ainsi que les florins et les pièces de métal. On peut également équiper Magnus de gravures dont les effets bénéfiques sont divers et variés.


Côté contenu, The Knighling c’est une durée de vie, à peu près en ligne droite, d’une dizaine d’heures, mais dispose d’un grand nombre de quêtes secondaires et facultatives qui consistent à aider les nombreux PNJ qui croiseront notre route. Gagner des courses, ou encore trouver certains collectibles précis, si elles permettent de gonfler la durée de vie, elles n’apportent finalement que peu de choses au jeu. On leur accorde tout de même de belles récompenses.
S’il fallait absolument trouver une comparaison à The Knightling en termes d’ambiance et de game design, le premier jeu qui me vient en tête c’est Immortal Fenyx Rising (et donc forcément indirectement Breath of the Wild), et c’est un compliment de ma part ayant adoré le jeu d’Ubisoft. Cela étant dit, les deux jeux n’ont pour autant pas les mêmes ambitions ni les mêmes moyens, mais on retrouve vraisemblablement des idées qui se rapprochent, qui se ressemblent tout en ayant chacun une proposition relativement différente et une identité propre.

Mais la comparaison ci-dessus n’est pas anodine non plus quant à la partie visuelle. En effet, la plus grosse ressemblance avec le jeu d’Ubisoft c’est évident sa patte graphique très cartoonesque et très colorée. Si l’un a opté pour la mythologie grecque et ses dieux, l’autre s’est inspiré d’un univers médiéval tout en lui ayant apporté sa petite touche perso, notamment dans son bestiaire et son character design. Quoi qu’il en soit, The Knightling est franchement beau. Entre ses panoramas, ses ambiances différentes au fil de l’aventure, ses environnements, parcourir son monde peut être aussi agréable que l’inverse. Car malgré une certaine beauté, son monde n’est pas dénué de défauts, on commencera par une exploration souvent bien trop vide pour qu’on s’y attarde vraiment. En effet, hormis quelques ennemis ci et là, quelques coffres à trouver, et les objectifs des quêtes secondaires, le tout manque cruellement d’un réel intérêt pour qu’on s’y attarde plus que quelques minutes par ci par là. Ajoutez à cela quelques bugs, certes pas forcément méchants, une caméra parfois un tantinet capricieuse, et un popping bien installé, ses défauts purement techniques sont malgré tout bien présents.


Avec sa vibe très Immortals Fenyx Rising dans un univers médiéval, The Knightling est une belle petite surprise, une production sans prétention mais avec une belle ambition. Il propose une aventure qui saura briser quelques codes du genre, avec une histoire haletante pleine de rebondissements. Son monde semi ouvert, bien que parfois un peu vide, n’en reste pas moins très plaisant à parcourir avec son lot d’énigmes, une dimension RPG plaisante, et un rendu visuel coloré et chill. Ce n’est que du côté de sa technique qu’il est le plus perfectible, avec un brin de popping et quelques bugs. Mais pour le reste, The Knightling est une belle petite aventure avec son petit héros attachant.

- Un jeu qui brise les codes de l’héroïsme et de la chevalerie
- Visuellement, c’est coloré, chill, et cartoonesque
- La meilleure attaque c’est la défense, et ça se ressent niveau gameplay
- Le duo avec Magnus qui fonctionne parfaitement
- Très généreux
- L’humour très bien dosé

- Une caméra parfois capricieuse
- Quelques faiblesses techniques (popping, bugs)