Après un excellent Rune Factory: Guardians of Azuma sorti le 5 juin, Marvelous revient avec un autre épisode d’une de ses licences adorées en cette fin de mois. Il s’agit de Story of Seasons et son Grand Bazaar, que vous avez certainement dû connaitre sous le nom Harvest Moon: Grand Bazaar en 2008 sur Nintendo DS. Oui, Story of Seasons: Grand Bazaar est un remake d’un des opus phare de la licence Harvest Moon, renommée Story of Seasons depuis 2014. Initialement annoncé sur Nintendo Switch et PC lors du Nintendo Direct de mars 2025, ce nouveau volet de la licence sortira finalement sur les 2 consoles hybrides (et toujours PC) avec une Nintendo Switch 2 Edition (pour rappel ces éditions sont jouables sur les 2 générations de Switch, la mise à niveau Switch 2 incluse et native). Story of Seasons: Grand Bazaar sera disponible dans quelques jours, le 27 août 2025 et après quasi 60h de jeu, je vous en parle dans mon test!
| Version | Numérique sur Nintendo Switch 2, fournie par l’éditeur |
| Temps de jeu | 56h |
| Histoire terminée | Non (rang de bazar 6/7) |
| Complétion totale | Non communiquée |
| Difficulté | Unique |
| Genre(s) | Simulation, Gestion |
| Date de sortie | 27 août 2025 |
| Prix (maximum conseillé) | 49.99€ ou 59€99 en Nintendo Switch 2 |
| Plateforme(s) | Nintendo Switch, Nintendo Switch 2, PC |
| Voix | Anglais, Japonais |
| Textes français | Oui |
| Connexion obligatoire | Non |
Vous voilà fraichement débarqués à Zéphyria, un joli petit village où règnent calme et sérénité, dans lequel vous souhaitez commencer une nouvelle vie: celle de tenir une ferme. Zéphyria était autrefois connu pour la magnificence de son bazar hebdomadaire, qui au fil des années a perdu en affluence et même en commerces. Alors que Félix, le maire, vous confie les clés de votre nouveau chez vous, il vous confie pour mission de redonner ses lettres de noblesse à Zéphyria et sa renommée à son célèbre bazar!
C’est ainsi que démarre Story of Seasons: Grand Bazaar et comment il contextualise les quelques dizaines d’heures qui vous attendent. Vous arrivez en sauveur (ou sauveuse) du village et de son bazar et êtes accueillis à bras ouverts par tous ses (nombreux) habitants. Et si son scénario est purement anecdotique et contextuel pour justifier la boucle de gameplay, le jeu ne manque pas d’avoir ses quelques moments scénaristiques, grâce à quelques scénettes, pour en apprendre plus sur Zéphyria, le bazar et ses habitants.
A l’instar d’une autre grande licence du studio éditeur, Rune Factory, Story of Seasons est une simulation de vie chill et colorée. En cela, il reprend des mécaniques similaires, la partie combats en action RPG en moins. Autrement dit, si vous êtes un habitué de l’une ou l’autre licence, vous arriverez dans ce Story of Seasons en terrain connu. Ici, les semaines se divisent en 2 parties bien distinctes, du dimanche au vendredi, vous plantez, récoltez, creusez, confectionnez grâce aux moulins, bref vous préparez votre stock à vendre sur votre étal au bazar, et le samedi c’est l’ouverture aux affaires pour améliorer les nombreux rangs demandés par le Comité des bazars. Les jours, les semaines et les saisons sont bien remplies entre votre devoir de redonner de sa superbe au bazar et les très nombreuses demandes des habitants à satisfaire!
Car outre la partie purement gestion, Story of Seasons: Grand Bazaar offre aussi son lot de sociabilité avec les habitants avec à la clé pour certains la possibilité de se marier et fonder une famille (la bourreau du travail que je suis n’en est pas arrivé là en 56h de jeu). Plus loin encore que la possibilité de créer des amitiés cela fait aussi partie du jeu: celle de recevoir des récompenses pouvant vous être utiles au bazar mais aussi et surtout la nécessité d’aider certains habitants à ouvrir leur propre étal, nécessaires à l’acquisition d’un nouveau rang mais aussi pour votre propre utilité (avec par exemple la possibilité d’améliorer inventaire, réserve, sols, et la taille de votre ferme plus généralement).
Difficile d’énumérer tout ce qu’il y a à faire tant ce Story of Seasons est d’une générosité folle en termes de contenu et de possibilités. Agriculture, les étables et ses animaux, apiculture, fungiculture, confection de sous produits, cuisine, pêche, les journées ne sont finalement pas assez longues pour faire tout ce que l’on voudrait faire. Et c’est sans compter sur ses nombreux événements, concours divers, scénettes, requêtes en tous genres mais aussi imprévus météorologiques qui viennent bousculer un peu votre organisation.
Mais Story of Seasons c’est avant tout un jeu chill que souhaite laisser son joueur gérer son temps comme il le souhaite et ne l’oblige finalement à rien. Vous êtes maitre de votre emploi du temps, de vos activités et de vos priorités, ce qui influera sur sa durée de vie globale. Par exemple, j’ai moi-même décidé d’ouvrir mon étal toutes les semaines tout en priorisant les requêtes des habitants et en les complétant toutes au fil de l’eau au détriment de mes liens avec les habitants qui ne se sont forgés que petit à petit et non intensément (d’où ma fermière célibataire endurcie).
Vous l’aurez surement compris, Story of Seasons est un jeu addictif au possible, à l’instar de ce que propose habituellement Marvelous (Rune Factory, mais aussi Cuisineer) dans le genre. Les heures passent et défilent à une vitesse sans qu’on s’en rende compte. Mais s’il est généreux en contenu et nous laisse nous gérer comme bon nous semble, il ne faut pas sous-estimer sa potentielle répétitivité. En effet, malgré ses nombreuses activités à foison, le tour de la boucle de gameplay est vite fait, et les allers et retours seront nombreux puisque notre terrain de jeu se limite à Zephyria et ses quelques petites zones.
Ce qui peut faire changer la donne en matière de farm (parce que oui, il y en a indubitablement) c’est son système de saisons qui fait aussi bien changer l’ambiance globale du village que les produits à prioriser en fonction des tendances et de ce que l’on peut cultiver. Par exemple, l’hiver sera très propice à la récolte de pierres précieuses, pendant que le printemps nous permet de ramasser plus aisément des noix.
Sur Nintendo Switch 2, en plus d’être particulièrement beau en tous points, coloré et très détente, il tourne comme une horloge. Autrement dit, sa technique est impeccable, que cela soit sa fréquence d’images ou plus globalement sa stabilité (absence de bugs), Story of Seasons: Grand Bazaar est irréprochable. En cela, c’est un vrai régal visuel, un petit bonbon pour les yeux, régit par le changement de saisons et les couleurs qui leur sont associées.
En termes de nouveautés, outre la refonte graphique évidente, on notera la présence de nouveaux personnages issus d’épisodes précédents de la licence, de nouveaux événements, de nouveaux personnages « épousables », mais c’est la présence des esprits de la nature qui peut être la plus significative et la plus utile tout au long de l’aventure. En effet, s’ils vous permettent par exemple d’augmenter la qualité de très nombreux objets (et donc les prix de ventes), ils instaurent une deuxième monnaie, l’énergie positive, pouvant être échangée contre des objets et décorations plus qu’utiles et nécessaires, mais sont aussi d’une aide précieuse lors de vos ventes au bazar.
Outre le fait que c’est un remake impeccable et irréprochable visuellement et techniquement, Story of Seasons: Grand Bazaar c’est le jeu détente par excellence. On passe des dizaines d’heures (et la possible centaine) à nous occuper de notre ferme, à cultiver, récolter, ramasser, confectionner pour être fins prêts le jour de l’ouverture de notre étal et obtenir les meilleurs résultats possibles. Le contenu est assez fou, en termes d’activités, événements et possibilités, lui donnant un potentiel addictif non négligeable. Pour autant, on peut lui accorder une certaine répétitivité, régie par des petites zones dont on fait vite le tour, les nombreux allers/retours mais aussi par les rangs de bazar qui demandent des sommes toujours plus astronomiques. Il ne faut cela étant dit pas minimiser ses incroyables qualités et son ambiance globale qui transpire la bonne humeur qu’il pleuve qu’il neige ou qu’il vente. C’est le jeu de fin d’été qui remet du baume au cœur à l’approche de la rentrée!
- La bonne humeur incarnée!
- Visuellement et techniquement impeccable (sur Switch 2)
- Une durée de vie démentielle
- D’une générosité ébouriffante
- Le système de saisons qui influe sur le gameplay
- Addictif au possible
- On a hâte de revenir au bazar (pour vendre et acheter)
- La répétitivité non négligeable
- On a tendance à faire beaucoup d’allers/retours
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