
La première fois qu’on a entendu parler de Ruffy and the Riverside et de son studio Zockrates Laboratories UG, c’était en juin 2023 (oui tant que ça), à l’occasion du Future Games Show. Deux ans plus tard, le voilà fin prêt à sortir de son ballot de paille. Initialement prévu de sortir au premier trimestre 2025 sur PC, c’est finalement pour le 26 juin que Ruffy a troqué sa date de sortie afin de bénéficier d’une disponibilité sur PC (via Steam et Epic Games Store) mais aussi PS5, Xbox Series S|X et Nintendo Switch simultanément. Le meilleur jeu de platformes de l’année? Oui, il y a de très fortes chances.

Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 16 heures |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 48% des trophées débloqués |
Difficulté | Unique |

Genre(s) | Aventure, Plateforme, Casse-tête |
Date de sortie | 26 juin 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 19.99€ |
Plateforme(s) | Xbox Series S/X, PC, PS5 et Nintendo Switch |
Voix | / |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non |

Ruffy and the Riverside nous plonge dans la ville fictive de Riverside, où vivent Ruffy, son amie Pip l’abeille, Maître Qwin, et Sir Eddler la taupe pour ne citer quelques uns des nombreux personnages que nous serons amenés à rencontrer. Ruffy est un ours qui a la capacité de troquer les tableaux à la demande des nombreux clients de Qwin, son mentor qui l’a pris sous son aile depuis tout petit. C’est alors que Groll, un vieil ennemi de Riverside qui n’était pas supposé refaire surface de si tôt, revient pour semer la terreur dans le monde. Ruffy doit alors quitter son nid, aidé de Pip, Eddler et Silya, la tortue sage, afin de sauver le noyau du monde et redonner ses lettres de noblesse à Riverside…
C’est peu ou prou le postulat de départ de Ruffy and the Riverside qui rappelle sans nul doute les platformers des années 90. Un héros malgré lui, un peu simplet mais attachant, un ennemi très très méchant, un monde à sauver et des personnages rocambolesques. Humour et références à la pop culture sont également au rendez-vous dans cette petite mais grande aventure. Outre une histoire relativement classique pour le genre, c’est son univers qui fascine avec une mythologie bien à lui, et surtout avec une mécanique qui en fera certainement le meilleur platformer de l’année: le troc.

Ruffy a la capacité de troquer et si de base il ne peut s’en servir que sur des tableaux, il va lui falloir transgresser un peu les règles pour pouvoir sauver Riverside. Le troc se voit donc être au cœur du gameplay pour nous proposer une aventure originale remplie de secrets, de mystères et d’énigmes à résoudre. Le but est simple, vous aspirez une matière, du bois, de l’eau, de la lave (et tant d’autres exemples) pour venir la coller sur une autre. Les textures, les couleurs, le poids, les propriétés élémentaires, Ruffy peut transformer les objets à sa guise pour les rendre à son avantage. Si dans la théorie, ça paraît extrêmement simple, dans la pratique il faudra un certain temps d’adaptation pour s’y faire. En découle un jeu avec une logique imparable, mais surtout une logique qui lui est propre, peut-être même trop et qui réussi à être déroutante parfois, mais surtout un jeu d’une intelligence folle, tant il réussi à nous amuser qu’à nous faire nous creuser les méninges.
Car oui, si un jeu de plateformes il est, il se voit bien souvent se décliner en un jeu de casse-tête bourré d’énigmes dans son tout petit monde ouvert, que ce soit dans sa quête principale ou si on décide de s’adonner à la complétion de ses nombreuses quêtes secondaires. Car oui, si l’aventure principale se veut relativement courte, Ruffy and the Riverside n’en reste pas moins d’une générosité déconcertante tant son monde regorge de petites activités sur lesquelles se perdre en cours de route. Et si leur intérêt peut ne se résumer qu’à collecter de nombreux collectibles différents, c’est la résolution des énigmes qui pique avant tout notre curiosité.

En cela, Ruffy and the Riverside est un jeu addictif au possible, sur lequel on ne voit pas le temps passer de par son ingéniosité, sa générosité et sa proposition plus qu’innovante et originale. C’est un jeu sans pareil avec une identité propre mélangeant ce qui se fait de mieux dans les platformers avec sa touche personnelle qui le rend unique et le démarquera des propositions habituelles.
Graphiquement, là encore Ruffy and the Riverside ne fait rien comme tout le monde. Outre un character design qui transpire la bonne humeur avec l’effervescence de sourires qui nous sautent au visage, Ruffy c’est un savant mélange de 2D et de 3D. Un monde en 3D, particulièrement coloré, dans lequel se baladent des personnages entièrement dessinés à la main, en 2D, pour ne pas dire plats comme une feuille de papier, un procédé fortement inspiré par un certain Paper Mario.

En résulte un jeu visuellement aussi original que son gameplay, qui joue sur les perspectives le tout pour titiller nos pupilles. La diversité de ses décors est également à saluer, incontestablement en hommage aux jeux de plateformes de nos enfances, de Banjo & Kazooie en passant par l’éternel plombier à moustache. Du côté de sa bande-son, Ruffy and the Riverside fait là encore très très fort avec des pistes rythmées proches du reggae, ça a la patate et ça donne la banane jusqu’aux oreilles.


A la croisée entre Banjo & Kazooie, Super Mario 64 et Paper Mario, Ruffy and the Riverside transpire les années 90. Mais s’il est une ode à la nostalgie, il n’en reste pas moins d’une fraicheur nouvelle, innovante et originale grâce à sa mécanique de troc. Bourré d’énigmes en tous genres, il faudra apprendre à maitriser sa logique, presque imparable mais qui vous fera faire quelques nœuds aux neurones mais sans jamais être frustrant, bien au contraire. D’une ingéniosité déconcertante, d’une générosité folle, Ruffy and the Riverside c’est le vent de fraicheur des jeux de plateformes tant par sa proposition unique que par son univers créatif. Une vraie bouffée d’air frais, un bonheur du début à la fin.

- Le troc, mécanique unique, au cœur du gameplay
- Un jeu qui donne la banane
- D’une ingéniosité et d’une intelligence folles
- Un hommage aux plateformers des années 90
- Une foultitude d’énigmes à résoudre partout tout le temps
- Graphiquement c’est quand même super beau
- L’OST rythmée et dansante

- Les débuts fastidieux pour apprendre à maitriser sa logique